Grosses roues, grand plaisir
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Le vélo à roues surdimensionnées s’impose désormais dans toutes les régions du Québec. L’occasion rêvée de jouer avec l’hiver, que l’on soit débutant ou expert confirmé.
Il est partout, notamment dans les parcs et dans les centres de plein air, de vélo de montagne et, parfois, de ski de fond : le fatbike offre une option non négligeable en se frayant un chemin sur surface neigeuse… ou pas ! Surfant sur la popularité grandissante du vélo de montagne, cette monture aux roues surdimensionnées a autant l’esprit d’aventure que le sens pratique : le fatbike est idéal pour prendre les sentiers enneigés en pleine nature et se déplacer aisément en ville. Sol enneigé, glacé ou « bouetteux » : il fait fi des obstacles et s’adapte à toutes les conditions, grâce à ses pneus, deux fois plus larges que les pneus ordinaires, qui démontrent une bonne adhérence sur surface enneigée. Comme tous les autres styles de vélos, il se décline en acier, en aluminium et, même, en carbone pour les modèles plus performants. Son succès, il le doit à sa grande accessibilité : il exige peu d’habiletés techniques, se pratique à l’année, séduit autant les fans d’adrénaline que les jeunes familles, et il cohabite plutôt bien avec les autres utilisateurs du territoire — randonneurs ou skieurs — sous réserve de le pratiquer avec prudence et courtoisie.
Charlevoix
Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. La portion du territoire accessible au fatbike n’est pas très grande, mais elle réserve de si beaux points de vue qu’on ne voudra pas passer à côté ! D’autant que ce parc national n’est ouvert en hiver que depuis quelques années. Depuis le centre de services Le Draveur, un sentier de 7 km permet de relier le secteur de l’Équerre, là où la rivière Malbaie fait un angle droit quasi parfait. Un spectacle époustouflant : de part et d’autre, la rivière est encaissée dans une profonde vallée d’où s’élèvent des falaises à plus de 800 mètres de hauteur. Des cascades de glace, connues des glaciéristes internationaux, s’agrippent aux parois rocheuses. Pour revenir à son point de départ, on peut aussi rouler sur la surface glacée de la rivière sans cesser d’admirer le paysage classé réserve mondiale de la Biosphère du fait du cratère formé après la chute d’un météore il y a plus de deux millions d’années. Location de fatbike et forfaits avec deux nuitées et transport de bagage offerts. Droit d’accès adulte : 9,25 $.
Région de Québec
Empire 47. C’est l’un des rares territoires à consacrer autant de sentiers à la pratique exclusive du fatbike : ce centre et école de vélo de montagne offre pas moins de 42 km de pistes forestières pour le vélo d’hiver, classées de débutant à expert. On y vient pour goûter au charme du lieu, mais aussi pour soutenir le modèle d’affaires de cet OBNL qui entend s’imposer comme « la station de vélo d’hiver » par excellence. Les mordus de vélo de montagne apprécient particulièrement le niveau d’entretien des pistes et la présence de patrouilleurs sur les pistes peut rassurer les débutants. En prime, les stations de point de vue jalonnent les différents sentiers. Location de fatbike offerte. École de vélo de montagne pour tous les âges. Droit d’accès adulte : 21,25 $.
Centre de ski de fond Mont-Sainte-Anne. Difficile de faire l’impasse sur cette institution tant elle s’impose comme l’un des hauts lieux du vélo de montagne, notamment la descente et le cross-country, en toutes saisons. Au centre de ski de fond Mont-Sainte-Anne, les amateurs de vélo d’hiver accèdent à 9 km de sentiers enneigés, faciles et intermédiaires, qui démarrent au chalet principal du rang Saint-Julien. Certains sont à partager avec les randonneurs en raquette ou en ski de fond. En route, on fait une halte au refuge chauffé Marie-Josée pour prendre une collation ou se réchauffer. L’occasion de s’initier au vélo d’hiver lors d’un séjour de ski alpin. Location de fatbike offerte. Droit d’accès adulte : 15 $ (billet famille offert).
Montérégie
Parc régional du canal de Soulanges. La fameuse piste cyclable, facilement accessible à l’ouest de la grande région de Montréal, est déneigée en hiver pour accueillir les amateurs de vélo d’hiver. Sur 35 km, on roule tranquillement en prenant le temps d’admirer le patrimoine industriel et les bassins de l’ancienne voie navigable classée monument historique par le gouvernement du Québec. Des arrêts s’imposent au parc nature de Pointe-des-Cascades et au Petit Pouvoir aux Cèdres, l’ancienne centrale hydroélectrique classée également monument historique. Accessible gratuitement. Pas de location de fatbike sur le site.
Cantons-de-l’Est
Parc de la Gorge de Coaticook. On connaît ce parc pour la randonnée dans ses paysages contrastés éblouissants, notamment depuis sa passerelle suspendue, mais moins pour ses pistes tapées pour le vélo d’hiver. Pourtant, quelque 17 km de sentiers, dont certains à partager avec les marcheurs, offrent aux amateurs de fatbike la chance d’évoluer dans un environnement forestier exceptionnel, qu’ils soient de niveau débutant, intermédiaire ou expert. Ce territoire regorge d’activités à pratiquer, notamment la trottinette des neiges, l’escalade de glace et le traîneau à chiens. En prime, on peut y séjourner en refuge rustique, situé dans un secteur boisé. Les purs et durs aimeront certainement planter leur tente pour une expérience ultime en camping d’hiver. Droit d’accès adulte : 15 $.
Quelques conseils pour démarrer
Le vélo est une activité cardio. Pour un confort optimal, on privilégie des vêtements techniques, notamment une coquille respirante, en système multicouche comme pour le ski de fond. Il faut ajouter une couche supplémentaire dans son sac à dos si on prévoit faire des arrêts. Le port du casque est chaudement recommandé. Côté réglage des pneus, il est conseillé de les gonfler en fonction des conditions de neige, molle ou durcie. Les débutants devraient opter pour les pistes damées, sur lesquelles il est plus facile de rouler que sur la neige poudreuse. Enfin, à part quelques rares destinations, la plupart des sentiers accessibles en fatbike le sont aussi en raquette, voire en ski de fond. Les cyclistes doivent donc en tenir compte pour s’assurer d’un partage du territoire harmonieux et sécuritaire.
Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.