Un tour du monde des plus belles traditions du Nouvel An
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
À quelques jours du dernier au revoir à 2022 dans la bise glaciale de l’hiver québécois, voici un aperçu de certaines traditions venues d’ailleurs. Parfait pour oublier les deux derniers réveillons confinés.
Double célébration en Haïti
En Haïti, la nouvelle année rime avec la fête de l’Indépendance nationale ! Le 1er janvier 1804, Ayiti (Haïti) devient en effet l’État du premier peuple noir libre du Nouveau Monde lorsque Jean-Jacques Dessalines met un terme à la guerre d’indépendance entamée par la révolte des esclaves en août 1791 et, par la même occasion, à la colonie française de l’île de Saint-Domingue.
Le 1er janvier 2023, dans un climat politique encore instable, cela fera donc 219 ans que les Haïtiens et les Haïtiennes célèbrent malgré tout leur indépendance en même temps que la nouvelle année. À cette occasion, la population se réunit pour se souhaiter la bònn ané et partager une soup joumou. Celle-ci est un mets local réconfortant — récemment inscrit au patrimoine mondial de l’humanité — à base de viande de boeuf, de légumes, de pâtes, d’épices et de courge giraumon à la saveur particulièrement symbolique puisqu’elle était autrefois interdite aux esclaves.
Direction l’Italie
Le peuple italien est très attaché aux traditions, et le Nouvel An n’y échappe pas. La première coutume pour les Italiens et les Italiennes est de porter des sous-vêtements rouges la nuit de la Saint-Sylvestre afin que la nouvelle année leur porte chance. Ils doivent cependant être mis à la poubelle dès le lendemain, superstition oblige…
Dans cette même optique, il est de mise de se délecter d’un bon plat de lentilles lors du réveillon du 31 décembre en Italie. Le cotechino e lenticchie, présage de prospérité et d’abondance, est ainsi un plat savoureux où la légumineuse riche en nutriments est accompagnée de saucisses de porc. La nuit tombée, il est aussi courant de se débarrasser de vaisselle et de toutes sortes d’objets brisés en les jetant par les fenêtres — mais toujours dans la bonne humeur ! C’est surtout le cas à Naples, même si cette pratique pour le moins inédite et parfois hasardeuse a tendance à disparaître.
À minuit pile, les Vénitiens et les Vénitiennes ont quant à eux l’habitude de s’échanger un baiser pendant que les cloches de la basilique Saint-Marc retentissent.
Des cieux illuminés
Souvent annulés en 2020 et en 2021 en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie, les fameux feux d’artifice du 31 décembre font leur retour un peu partout sur la planète cette année. Les Australiens sont parmi les premiers à célébrer le cap de la nouvelle année, et Sydney renoue avec son traditionnel spectacle pyrotechnique, l’un des plus impressionnants au monde. Alors que les feux d’artifice sont, comme d’habitude, projetés à partir du Harbour Bridge, c’est tout le port sydnéen, dont le majestueux Opera House, qui s’anime pour cette performance unique et haute en couleur qui se contemple sur l’eau comme à terre.
À Paris, près d’un demi-million de personnes sont invitées à se rassembler sur la mythique avenue des Champs-Élysées avant minuit afin de lancer le compte à rebours et d’admirer le très attendu feu d’artifice du Nouvel An dans une ambiance comme toujours très festive. Idem à New York, où Times Square et Central Park sont the place to be pour assister au spectacle céleste.
Plus au sud, au Brésil, c’est sur la plage de Copacabana que ça se passe ! Le réveillon du 31 décembre est même la plus grande fête après le carnaval de Rio de Janeiro ! D’après la tradition, quelque deux millions de quidams vêtus de blanc se rassemblent chaque année non seulement pour célébrer le passage à la nouvelle année à la lueur des feux d’artifice, mais aussi pour honorer la déesse des mers, Iemanja, du culte afro-brésilien. Les Brésiliens et les Brésiliennes sont nombreux à faire des offrandes (fleurs, bijoux, parfums, etc.) à Iemanja en lançant à l’océan des paniers en osier juste avant minuit, que le courant emportera.
Qu’en est-il des étrennes ?
Qu’il s’agisse du Québec ou de l’Europe, la tradition des étrennes, ces petits cadeaux offerts autour de soi à l’occasion du premier jour de l’année, se perd inéluctablement. Pour comprendre l’origine des étrennes, il faut remonter jusqu’à l’Empire romain, où l’on souhaitait la bonne année aux magistrats avec de la verveine fraîchement cueillie. Et si, avec le temps, les étrennes furent popularisées et étendues à tous les citoyens, celles-ci disparaissent petit à petit depuis l’invention du père Noël à la fin du XIXe siècle…
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