Escapade d'automne: couleurs sur les hauteurs
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Sa vallée glaciaire est l’une des plus belles du Québec. Le parc national de la Jacques-Cartier, près de la capitale nationale, mérite une incursion prolongée en automne pour des randonnées éblouissantes.
Les Loups, parc national de la Jacques-Cartier. Ce sentier du secteur Centre est l’un des plus mythiques du territoire. Il pénètre et grimpe doucement en forêt de feuillus, puis le dénivelé s’intensifie peu à peu au fil des lacets qui courent à flanc de montagne. Le randonneur trouve en chemin une succession de marches minérales bordées de grosses fougères d’un vert électrique. À mesure que l’on gagne de la hauteur, les parfums d’humus se mêlent délicieusement aux effluves de conifères sous l’effet de l’étagement forestier progressif.
Vue des Loups
L’épaisse forêt ne laisse que peu de percées visuelles avant trois kilomètres de montée graduelle sur le mont Sautauriski. Mais quelle vue vous attend ! Le premier des deux belvédères est l’avant-poste de l’un des plus impressionnants panoramas qu’on puisse avoir sur la chaîne des Laurentides. D’un bord à l’autre se déploie l’intense massif montagneux embrasé par l’automne et le filet de la rivière Jacques-Cartier en contrebas. On pourrait rebrousser chemin et marcher en sens inverse vers son point de départ, mais on préférera poursuivre sur quelques kilomètres un peu plus techniques pour parvenir au second belvédère et embrasser du regard la vallée de la Jacques-Cartier d’encore plus haut. Peu surprenant que ce sentier de 11 km figure parmi les plus populaires du réseau des parcs nationaux du Québec ; classé difficile, il permet de décrocher l’un des plus beaux points de vue qui soient après l’ascension en douceur de ses 447 mètres de dénivelé.
Un refuge pour l’automne
Tout randonneur aura envie de continuer sa découverte du parc après le sentier des Loups. On choisira alors de séjourner, pourquoi pas, au refuge Sautauriski, complètement rénové en 2020, accessible en véhicule en été et en automne, et que l’on rejoint en hiver après deux heures et demie de marche depuis le Centre de découverte et de services. Comme dans tout refuge, on y trouve un confort minimaliste avec ses multiples tables au premier étage et un dortoir de six lits au second. Sur la galerie avant : un poêle au propane. À l’arrière : un barbecue et une table à pique-nique. À l’intérieur, on se chauffe grâce à un poêle à bois et un calorifère d’appoint. Judicieusement situé, il permet de relier plusieurs circuits qui comptent parmi la centaine de kilomètres de sentiers de randonnée du parc. Le marcheur débutant ou confirmé y trouvera matière à s’amuser, quel que soit son niveau de pratique. Côté hébergement, une kyrielle d’options sont offertes outre le refuge : chalets EXP et Écho ouverts à l’année, cinq yourtes et dix nouveaux prêt-à-camper, ces derniers n’étant cependant disponibles que jusqu’au 15 octobre.
11 km de charme
Nouveau cette année : le sentier L’Escarpement, jusque-là accessible en raquettes durant l’hiver, est désormais praticable en randonnée pédestre. Pour y parvenir, on emprunte d’abord celui des Coulées, 2,6 km qui montent très graduellement au coeur d’un peuplement de conifères bordant des coulées de roches. Comme sur six autres sentiers, les chiens y sont admis en laisse. On aura le choix de poursuivre vers le centre de services, 2,7 km plus loin, ou d’embarquer sur L’Escarpement, 11,2 km en boucle qui culmine par un belvédère invitant qui laisse admirer toute la vallée. En chemin, ce parcours s’épivarde au coeur d’un sous-bois magnifiquement tapissé de mousse où alternent dénivelés (parfois soutenus) et sections aplanies. Cumulés, ces deux sentiers promettent une journée riche en défis et qui révèle les impressionnants flancs de montagne boisés tout en couleurs. « L’ADN de ce parc doit beaucoup aux méandres de la rivière Jacques-Cartier encaissée par ces hautes murailles », explique Marc-André Boivin, le tout nouveau directeur de ce parc national créé en 1981. Plus accessible mais riche en points de vue exceptionnels, la boucle de L’Éperon (5,4 km) est une option incontournable dans le secteur à l’Épaule. L’observation ornithologique fait souvent partie de la randonnée.
Infos pratiques
• On peut aussi pratiquer le vélo de montagne sur les sentiers La Rivière-à-l’Épaule, le Draveur-Sud et la Rivière-Sautauriski.
• Ce parc est accessible aussi en hiver en raquettes, ski nordique, ski hors-piste, glissade et patinage.
• Accès quotidien : 9,25 $ (gratuit pour les moins de 17 ans).
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