San Diego, paradis du vélo

Malik Cocherel
Collaboration spéciale
L’île de Coronado offre une magnifique vue sur le centre-ville de San Diego.
Photo: Malik Cocherel L’île de Coronado offre une magnifique vue sur le centre-ville de San Diego.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Avec son doux climat et ses kilomètres de pistes cyclables, la baie de San Diego représente une destination de choix pour les aficionados du vélo. Un rêve californien désormais accessible depuis Montréal grâce à la nouvelle liaison lancée par Air Canada.

Le combat entamé il y a 35 ans par les militants de la Bike Coalition pour promouvoir le développement du vélo dans la ville chère au maître du narco-polar Don Winslow a porté ses fruits. Aujourd’hui, San Diego et sa baie font figure de paradis pour les cyclotouristes de tout niveau. Du Gaslamp Quarter, coeur historique de la ville aux lampadaires pittoresques, jusqu’à la frontière mexicaine, des kilomètres de pistes cyclables offrent un vaste terrain de jeu propice aux balades enchanteresses.

Cap d’abord sur l’île de Coronado, qu’on aurait tort de résumer à un hôtel, si prestigieux soit-il. Une fois débarqué du traversier assurant la liaison depuis le centre-ville de San Diego (7 $US l’aller simple), on peut difficilement passer à côté du mythique établissement à l’allure victorienne où Marilyn Monroe a tourné Certains l’aiment chaud. Bâti en 1888, le Del Coronado, qui a aussi inspiré à Lyman Frank Baum la Cité d’émeraude, capitale imaginaire du Pays d’Oz, est clairement l’un des joyaux du coin.

Au royaume du Beach Cruiser

 

Mais il y a d’autres bonnes raisons de venir pédaler sur l’île qui offre une vue imprenable sur la sklyline de San Diego et de belles pistes cyclables bordées de palmiers longilignes. Une fois passé l’iconique Del Coronado et ses tourelles en bois couvertes de tuiles rouges, il serait dommage de ne pas continuer sur sa lancée en longeant la large étendue de sable blanc qui mène à la base navale, à la pointe nord de l’île.

Vélo de plage californien par excellence, le Beach Cruiser se prête parfaitement à ce type d’escapade relaxante. L’île est aussi le point de départ d’un circuit qui fait le tour de la baie de San Diego. Mieux vaut, pour s’engager dans cette aventure, être équipé d’un bon vélo de route. Si l’itinéraire du Bayshore Bikeway ne présente pas de difficultés majeures, avec peu de dénivelés, ce parcours s’étend sur près de 40 kilomètres et s’adresse à des cyclistes habitués à de longs trajets.

Pour les moins sportifs, il est toujours possible de faire demi-tour une fois arrivé à Imperial Beach, tout près de la frontière mexicaine, où l’on aperçoit les méandres de la rivière Tijuana. On s’évite ainsi le dernier tronçon du Bayshore Bikeway, où il faut partager la route avec les automobilistes. Même si la voie remontant vers San Diego en passant par Chula Vista mène à de spectaculaires marais salants, les paysages les plus époustouflants se situent bien avant.

Du bleu plein les yeux

 

Le tracé de 16 kilomètres qui relie Imperial Beach à l’île de Coronado est considéré, à juste titre, comme l’un des plus beaux circuits cyclistes du sud de la Californie. En pédalant sur cette langue de terre coincée entre le Pacifique et la baie de San Diego, on s’en prend plein les yeux, de la plage de Silver Strand jusqu’à l’impressionnant Coronado Bridge, en passant par la réserve naturelle où les oiseaux migrateurs viennent dégourdir leurs pattes, tout près du camp d’entraînement des Navy SEALs.

De retour au pied des gratte-ciel du centre-ville, on prend la route du Central Park de San Diego. Souvent comparé à son homologue new-yorkais, Balboa Park est autant une oasis de verdure que de culture, au coeur de la vie urbaine. En plus du célèbre zoo qui attire des millions de visiteurs chaque année, on y trouve une bonne vingtaine de musées, et des bijoux d’architecture, tel le Botanical Building et son sublime dôme. À vélo, Balboa Park n’est qu’à une vingtaine de minutes de distance du Gaslamp Quarter.

Mais préparez-vous à devoir gravir une côte et à suer quelques gouttes avant de pouvoir pédaler plus sereinement dans les allées du parc portant le nom du conquistador espagnol Vasco Núñez de Balboa. L’effort en vaut vraiment la peine ! Ne serait-ce que pour flâner parmi les allées soigneusement manucurées du jardin sévillan de l’Alcazar ou admirer les cactus et autres espèces succulentes aux étranges silhouettes du Desert Garden.

De l’art sous les ponts

Photo: Malik Cocherel Les murales retracent l’histoire de la communauté mexicaine de San Diego au Chicano Park.

Moins connu du grand public, Chicano Park mérite bien aussi quelques coups de pédale. Situé au coeur du Barrio Logan, tout proche du Petco Park, domicile de l’équipe locale de baseball des Padres, ce site unique héberge des dizaines de murales retraçant l’histoire et les revendications sociales de la communauté mexicaine de San Diego. Les premières fresques sont apparues dès les années 70, sur les immenses piliers du pont menant à l’île de Coronado.

Depuis, les artistes locaux ont fait de l’échangeur routier un impressionnant musée à ciel ouvert, où l’on croise les figures du journaliste assassiné Rubén Salazar et du militant des droits civiques César Chávez. Une belle découverte qui se fait facilement à vélo. Et ne repartez pas du Barrio sans avoir fait un arrêt à Las Cuatro Milpas, le meilleur resto au nord de la frontière pour savourer des tortillas maison et une authentique cuisine mexicaine.

Bon à savoir


Depuis mai dernier, Air Canada (aircanada.com) propose une liaison directe entre Montréal et San Diego, à raison de quatre vols par semaine (départ de Montréal à 18 h, retour de San Diego à 9 h). Le voyage se fait à bord d’un Airbus A220-300 de dernière génération, réputé pour son confort, ce qui est appréciable pour un vol de près de six heures.

Air Canada offre la possibilité de voyager avec son vélo en l’enregistrant comme bagage surdimensionné (de 100 $CA à 105 $CA par itinéraire, avec une limite de poids de 70 lb). Il faut bien calculer pour vérifier si le jeu en vaut la chandelle. La logistique est complexe (démonter et remonter son vélo, prévoir un sac de transport adapté) ; la location d’un vélo peut être plus abordable.

À San Diego, le trajet entre l’aéroport et le centre-ville ne coûte que 2,50 $US en prenant le bus 992. Autre bon plan : l’hôtel Solamar (hotelsolamar.com) met gratuitement à la disposition de ses clients des vélos Beach Cruiser pour quelques heures ou toute la journée. Cela est bien pratique, d’autant que l’hôtel est idéalement situé, dans le Gaslamp Quarter, pour se lancer à la découverte de Balboa Park et du Barrio Logan, ou pour prendre le traversier pour l’île de Coronado.

Pour plus d’infos : sandiego.org

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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