Trois plages qui valent le (long) déplacement

Carolyne Parent, Marie-Claude Di Lillo, Marie-Julie Gagnon
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Elles se méritent au prix d’un long trajet depuis Montréal, mais ces trois plages tiennent magnifiquement leurs promesses. La nature généreuse y prodigue une parfaite tranquillité.

1. La plage de la Pointe-Fine au parc régional du lac Taureau

Photo: Tourisme Lanaudière
 

Quand on fait deux heures et demie de route au départ de Montréal pour atteindre un carré de sable, celui-ci a tout intérêt à être à la hauteur de nos attentes ! À la Pointe-Fine, du côté de Saint-Michel-des-Saints, on ne sera pas déçu. Et pour cause : l’environnement forestier majestueux se mire dans l’un des plus vastes plans d’eau du Québec : le réservoir Taureau. D’une superficie de 95 km2, il a été créé en 1931 lors de la construction du barrage éponyme. Des rubans de sable doré ourlent ses rives, parmi lesquelles celles de la Pointe-Fine, tout au bout d’une presqu’île au cœur du parc.

Nous sommes en Matawinie, face à la baie du Milieu (on se croirait chez Tolkien !) et au pays des Atikamekws. Pourquoi y aller ? Pour le caractère grandiose du site et la qualité de l’eau. « Elle est toujours très claire, principalement à cause de la quantité et de la taille des bancs de sable qui sont à l’origine des 32 kilomètres de plage qui cernent le réservoir », fait valoir Marc-Olivier Guilbault, porte-parole de la Société de développement des parcs régionaux de la Matawinie.

Explorer les nombreuses îles de la baie est une autre bonne raison de s’y rendre. D’ailleurs, cet été, une nouvelle activité est proposée : des croisières thématiques en bateau-mouche invitent les curieux à découvrir l’histoire du réservoir et celle de son village englouti, de même que les paysages, la faune et la flore de la forêt boréale. Au nombre de trois, elles durent de deux à quatre heures et se dérouleront soit jusqu’au 5 septembre, soit jusqu’au 10 octobre.

Si jamais on souhaitait prolonger son séjour, on pourrait passer la nuit dans l’un des gîtes des environs, ou encore sur une autre langue de terre, à la superbe Auberge du lac Taureau, où le carré de sable est lui aussi fort invitant.

Carolyne Parent

 

2. La plage Saint-Étienne à Petit-Saguenay

Photo: Karyne Gagné/Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean

Ce n’est certainement pas la température de l’eau, entre 5 et 10 °C, du fjord qui attire les vacanciers à Petit-Saguenay, dans le Bas-Saguenay. Ni la proximité : il faut compter plus de cinq heures pour s’y rendre depuis Montréal. Par moments, la route semble infinie. Par contre, une fois installé devant l’étendue de sable inlassablement redessinée par les marées, on voudrait que le temps s’arrête.

La baie fait face aux montagnes de L’Anse-de-Roche, sur la rive nord du Saguenay. Des familles viennent y planter parasol et chaises longues, parfois pour plusieurs heures. Des randonneurs s’y arrêtent après avoir emprunté le sentier de la Pinède dans le parc national du Fjord-du-Saguenay, qui offre de superbes points de vue sur le fjord. À marée basse, les moins frileux font trempette dans les bassins créés autour des rochers. D’autres se contentent de longues balades sur les quelque 4 km de plage de sable. Avec un peu de chance, un béluga se pointera le bout du bec, au large…

À proximité du Village Vacances Petit-Saguenay, la plage est plus calme du côté du stationnement du chemin Saint-Étienne. En scrutant l’horizon, on pense à ceux qui ont marqué le territoire : les Autochtones, qui l’occupaient déjà il y a plus de 3000 ans, aux membres de la Société des Vingt-et-un, venus coloniser le secteur dans les années 1830, et à William Price, qui a acheté les moulins à scie et modernisé celui dont on peut toujours voir les vestiges près de la plage. Détruit par un brasier le 5 juin 1900, tout comme les maisons des ouvriers et les autres bâtiments du village, le site a alors été abandonné par l’homme d’affaires anglais.

On ne quitte pas Petit-Saguenay sans aller pique-niquer près du quai et, là aussi, observer le mouvement des marées. Les plus courageux se jetteront peut-être dans les eaux glaciales du fjord du haut du quai. Chose certaine, tous se promettront de reprendre la route du fjord le plus souvent possible.

Marie-Julie Gagnon

   

3. La plage du parc nature de la Pointe-aux-Outardes

Photo: Mathieu Dupuis

Lorsqu’on imagine ses vacances sur la Côte-Nord, on ne pense pas nécessairement à se prélasser sur des plages de sable blanc et, encore moins, à se baigner dans des eaux chaudes et translucides. Pourtant, c’est le cas, à certains endroits, notamment dans ce parc nature situé non loin de Baie-Comeau dans la belle région forestière de Manicouagan. Ce parc comporte une petite plage de sable fin où les eaux du fleuve se réchauffent naturellement sous l’effet du soleil à marée basse. On s’y baigne allègrement dans des eaux calmes et cristallines.

On peut aussi planter sa tente ou stationner sa roulotte juste devant la plage. La vue est sublime et les couchers de soleil y sont mémorables ! De plus, ce site naturel offre une panoplie d’activités pour toute la famille, tant ludiques qu’éducatives. Cette zone protégée renferme un écosystème riche et diversifié ; ses sentiers balisés sont jalonnés de panneaux d’interprétation sur la flore et la faune environnantes. On y trouve même des aires de jeu et des jeux-questionnaires pour les enfants.

Le petit plus ? On peut trouver sur place des hébergements insolites pour passer la nuit. Les Nichoirs géants du parc nature de la Pointe-aux-Outardes sont conçus comme d’immenses cabanes d’oiseaux, avec un peu plus de confort qu’un vrai nid !

Marie-Claude Di Lillo

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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