Réévaluer son projet de vacances sans le compromettre

Carolyne Parent
Collaboration spéciale
Camping au Soleil Couchant, à Grande-Vallée, en Gaspésie
Photo: Pierre-Nic Lessard/Tourisme Gaspésie Camping au Soleil Couchant, à Grande-Vallée, en Gaspésie

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

À l’instar de Nathalie Poisson, ils sont nombreux, cet été, à revoir l’itinéraire de leur road trip. « L’an dernier, trois semaines en Gaspésie nous avaient coûté environ 900 $ d’essence [pour un VUS tractant une roulotte]. Cette année, il faudrait compter plus de 1500 $ pour le même voyage ! » estime la designer d’intérieur de La Plaine. D’où un changement de cap : « Nous avons décidé de faire moins de route et de passer plus de temps au même endroit. »

Région chouchoute des vacanciers depuis toujours, et plus encore depuis le début de la pandémie, la Gaspésie se prépare aux conséquences du coût de l’essence sur le comportement de ceux qui la fréquentent. « On s’attend à ce qu’il y ait surtout un impact sur les dépenses une fois à destination, dit Stéphanie Thibaud, directrice marketing pour Tourisme Gaspésie. Et, oui, l’essence peut vite faire grimper un budget de vacances en VR ou en roulotte, mais le camping peut aussi être une solution moins coûteuse que l’hôtel : on peut préparer ses propres repas et, souvent, bénéficier d’activités à même le site : randonnée, piscine, plage, etc. »

Certains gestionnaires de terrains de camping ont d’ailleurs pris le taureau par les cornes. À Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine, le camping Chalets Mer et Montagne consent un rabais de 20 % sur ses tarifs jusqu’à la fin du mois d’août pour soulager un tant soit peu les automobilistes.

Photo: Dany Vachon/Tourisme Gaspésie Un prêt-à-camper juché à flanc de montagne à Carleton-sur-Mer, en Gaspésie

Il n’en demeure pas moins que la stratégie de Nathalie Poisson — voyager moins loin et séjourner plus longtemps au même endroit — fait partie de celles que préconise cet été l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. Une autre de ses bonnes idées ? Pratiquer un tourisme lent sur l’une des 18 routes touristiques de la province, à (re)découvrir sur le site bonjourquebec.com.

Des escapades de proximité

 

Sur le site de Bonjour Québec est proposée une quarantaine d’itinéraires aux thématiques et aux kilométrages variés. Par exemple, en Outaouais, un parcours de trois jours combine, le long de 158 km, détente, culture et nature. (Pour prolonger le plaisir, cap sur la capitale canadienne, où Tourisme Ottawa offre la troisième nuitée d’hôtel gratuite jusqu’en octobre, entre autres aux hôtels ALT et Le Germain Ottawa.) Les motocyclistes aimeront explorer la Route des navigateurs entre Nicolet et Pointe-au-Père, un circuit de 470 km à faire en 10 jours. Et si on passe ses vacances à Balconville, les circuits à Montréal et à Laval pourraient nous inspirer !

Vous désirez combler une petite fringale (ou une petite soif) et en apprendre davantage sur les produits du terroir ? Créez votre propre circuit de visites et de dégustations comprenant un détour dans un marché fermier. (On consulte ampq.ca pour dénicher ceux offerts dans les parages où l’on se trouve.) En vacances dans les Cantons-de-l’Est, on pourra par exemple jumeler une exploration guidée de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, sans oublier sa boutique de produits gourmands, avec celle du vignoble de L’Orpailleur, à Dunham. Soit dit en passant, le pionnier de la viticulture au Québec souffle ses 40 bougies cette année et a élaboré, pour l’occasion, un nouveau vin à faible degré d’alcool et effervescent, le frais rosé Frisant.

Un autre beau tandem : la Fromagerie Nouvelle-France, au marché Locavore de Racine, et l’idyllique vignoble Le Coteau des Artisans, à Béthanie, qu’on peut visiter en fin de semaine. Au rayon du divertissement, ce ne sont pas les festivals gratuits qui manquent dans la province. On les repère sous l’onglet « Événements » du site quebecvacances.com.

Des rabais côté transport

 

Envie d’une escapade à Québec ou à Toronto ? Allez-y en train ! Chez Via Rail, on obtient entre 10 % et 20 % de rabais sur le tarif Évasion de la classe Économie dans le corridor Québec-Windsor lorsqu’on réserve son voyage le mardi pour la semaine suivante. C’est bon pour le portefeuille et pour l’environnement !

Rappelons aussi qu’en vertu du Programme d’accès aérien aux régions inauguré en juin dernier, on peut profiter d’un billet aller-retour à 500 $ sur les ailes de certains transporteurs, dont Air Canada et Pascan, vers plusieurs destinations à condition, bien sûr, que l’offre ne soit pas épuisée…

1000 îles et deux villes

À seulement 300 km de Montréal, Kingston, en Ontario, est une jolie bourgade où poser ses pénates quelques jours sans avoir à rouler trop loin. Au centre-ville, la promenade en bordure du lac Ontario, qui fait partie du Great Lakes Waterfront Trail, est invitante, de même que ses nombreux attraits, dont le fort Henry, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur l’île Wolfe, la plage de Big Sandy Bay, à laquelle on accède par traversier, est la préférée des « locaux ». Le dimanche, cap sur le Katarokwi Indigenous Art and Food Market, un marché autochtone où l’on se régale devant des animations offertes par des artistes de la communauté. À l’aller ou au retour, on ne manquera pas de s’arrêter à Gananoque, afin de savourer la célèbre vinaigrette Mille-Îles (oui, elle fut inventée dans l’archipel !), le temps d’une croisière ou d’une sortie en kayak. 

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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