Du Château au Petit-Champlain, et d’une bonne table à l’autre

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Mi-août. L’été bat son plein et un air de vacances se fait sentir partout, même souvent chez ceux qui travaillent. Pour ceux qui voudraient s’offrir quelques jours de vacances sans aller trop loin, la Vieille Capitale, prisée par les touristes, est à découvrir ou à redécouvrir. Regard sur une virée historique et gastronomique.
La grande vie de château
Ils y ont séjourné à un moment ou à un autre de l’histoire du Fairmont Le Château Frontenac. Les Hitchcock, de Gaulle, Churchill, Grace de Monaco, Lepage, Dion et autres célébrités ont plongé le regard dans le fleuve Saint-Laurent du haut de cet hôtel mythique du Vieux-Québec. Leur empreinte renaît aujourd’hui dans une dizaine de suites qui leur sont consacrées.
Il y a quelques années, à la faveur du 125e anniversaire de l’endroit, on a profité de l’occasion pour incarner dans chacune de ces chambres des tranches de leur vie publique, par le design, le décor, des artefacts, des œuvres qu’ils ont réalisées, voire leur palette de couleurs préférée ! Cela, dans des espaces aux dimensions proportionnelles à l’éminence des personnages.
Comme pour l’ensemble de cet établissement emblématique, les suites personnalisées permettent de pénétrer dans un magnifique témoin de l’histoire de Québec, du Québec, même du Canada, tout en profitant des commodités du jour. On est loin de l’époque où seuls quelques privilégiés pouvaient jouir d’une salle de bains privée, y compris au Château !
Qu’elles soient situées dans les tourelles ou dans la tour principale, ces 10 « chambres » s’inscrivent également dans un rappel du riche passé de ce lieu de grands événements depuis plus de 125 ans. Rappelons seulement les Conférences de Québec, en 1943 et 1944, pendant lesquelles les chefs des Alliés eurent des discussions décisives sur leur stratégie militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est dans le Salon rose, aujourd’hui consacré à diverses activités, qu’ils élaboreront alors l’opération du débarquement de Normandie.
Tout ce luxe est évidemment monnayable. Il fallait débourser 3500 $ la nuit au moment où ces lignes étaient écrites pour pouvoir séjourner dans une de ces suites. Certains y verront peut-être l’occasion de célébrer un événement très spécial. Si beaucoup considèrent à tort que l’endroit est réservé aux visiteurs, en réalité tout le monde peut aller flâner dans le vaste hall d’entrée. En imaginant la vie de château à différentes époques de l’hôtel sur le promontoire du cap Diamant.
Dix suites à leurs noms, dix histoires différentes avec le Château
• Le cinéaste Alfred Hitchcock tourne au Château Frontenac La loi du silence (I confess) dans les années 1950.
• Le créateur québécois Robert Lepage lance en 1995 le film Le confessionnal, un hommage au Château et… à Hitchcok.
• Le président français Charles de Gaulle, en visite au Québec lors d’Expo 67, s’y rend pour un banquet offert en son honneur.
• La diva québécoise Céline Dion séjourne au Château lors de ses passages dans la capitale depuis 1990, l’année où sa prestation de Where Does my Heart Beat Now fait un tabac devant des congressistes.
• Le président du Canadien Pacifique, William Van Horne, qui a commandé l’édification du Château, voulut « construire l’hôtel dont on parlerait le plus au monde ».
• La princesse Grace de Monaco y a séjourné en 1969, alors qu’elle était l’invitée d’honneur du 15e Carnaval de Québec.
• Le premier ministre britannique Winston Churchill loge à l’hôtel lors des Conférences de Québec en 1943 et 1944.
• Le président américain Franklin D. Roosevelt participera à ces mêmes Conférences.
• Les premiers ministres canadiens Pierre Elliott et Justin Trudeau adoptent l’hôtel pour leurs séjours dans la capitale.
• La reine Élisabeth II fréquente l’endroit à plusieurs reprises, d’abord à titre de princesse en 1951.
Des légumes de serre aux côtes levées

Et on mange où, à Québec ? Le choix ne manque pas. Deux suggestions coups de cœur de notre collaboratrice.
Le bistro Hortus
Dans le Vieux-Québec, un restaurant propose une expérience « du toit à la table » : le bistro Hortus (qui signifie jardin), l’ex-Tournebroche repensé. Des serres installées sur deux toits de la bâtisse, qui abrite aussi l’hôtel du Vieux-Québec, permettent une récolte on ne peut plus locale et biologique de produits alimentaires qui servent à la confection des plats. Des ruches assurent la pollinisation des potagers et on peut s’y procurer des variétés de miel. Pendant les fermetures liées à la crise de la COVID, ce fut l’occasion d’expérimenter l’aéroponie, une forme prometteuse de culture hors sol, aux racines suspendues dans les airs. L’ambiance ? Tout aussi chaleureuse que la qualité des mets.
1190, rue Saint-Jean
Côtes à côtes
Dans le Vieux-Port de Québec, le restaurant Côtes à côtes offre une table de spécialité côtes levées, mais aussi une table très variée. Son emplacement ravit les touristes autant que les Québécois, avec ses terrasses au panorama portuaire et un service qui ne souffre aucunement de l’achalandage. Le cachet de cette maison historique vaudrait à lui seul le détour. Avec son architecture des années 1600, elle aura été la toute première auberge de la place Royale.
32, rue du Marché-Champlain
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