Stay22 – Choisir son hébergement à la carte, même pour aller à un congrès

Etienne Plamondon Emond Collaboration spéciale
Les cartes de Stay22 permettent à de futurs congressistes de trouver un hébergement proche du congrès.
Photo: iStock Les cartes de Stay22 permettent à de futurs congressistes de trouver un hébergement proche du congrès.

Ce texte fait partie du cahier spécial Tourisme d'affaires

Téléphoner à un hôtel désigné, donner le code promotionnel associé à l’événement auquel on participe, vérifier s’il reste des chambres disponibles, en appeler un autre si l’établissement affiche complet : ces démarches, quand vient le temps de planifier son hébergement avant sa participation à un congrès, pourraient bientôt être chose du passé.

Depuis un an, la jeune entreprise montréalaise Stay22 a développé un service de cartes interactives qui géolocalisent les hôtels ou auberges de jeunesse à proximité d’un événement. L’organisateur d’un festival ou d’un congrès, par exemple, peut intégrer cette application graphique dans son site Web, afin de permettre aux participants de visualiser l’offre en hébergement disponible dans les environs du site, de comparer en un clin d’oeil les prix, puis de réserver un lit à l’endroit convenant le mieux à ses besoins.

Le site du Sommet mondial du design de Montréal utilise en ce moment la carte de Stay22 pour son événement qui débute lundi. « C’est beaucoup plus agréable pour le participant de voir les hôtels sur une carte et de pouvoir directement cliquer dessus pour avoir toutes les informations, croit Anne-Claude Michellod, responsable logistique pour le Sommet mondial du design. Cela facilite l’accès à l’hébergement. »

Les organisateurs de cet événement ont souhaité limiter les logements affichés aux treize hôtels partenaires du sommet. Mais les cartes de Stay22 en présentent généralement plus. La jeune entreprise a ainsi signé des ententes avec des agences de voyages en ligne, afin d’ajouter les hôtels et auberges de jeunesse qui font déjà affaire avec elles. Le planificateur de l’événement, Stay22 et l’agence de voyages en ligne se partagent ensuite une commission sur la réservation effectuée par l’entremise de l’application. Notons également qu’Airbnb signale désormais les logements de ses membres sur ces cartes.

« En ce moment, on est en train de travailler pour obtenir notre statut d’agence de voyages », signale Andrew Lockhead, président-directeur général de Stay22. Son entreprise de sept employés souhaite ainsi réduire le nombre de joueurs entre lesquels la commission tirée d’une réservation doit être divisée.

Bousculer le marché

 

Après avoir été accueillie par l’accélérateur d’entreprises FounderFuel entre mai et juillet dernier, la jeune pousse est épaulée depuis quelques semaines par le MT Lab, un incubateur qui se consacre aux innovations dans le domaine du tourisme, de la culture et du divertissement. Elle termine actuellement sa première ronde de financement.

Grâce à son application, Stay22 croit que les organisateurs d’événements seront moins contraints de réserver, plusieurs mois à l’avance, un grand nombre de chambres dans des établissements partenaires et de courir le risque de perdre des sous s’ils n’arrivent pas à toutes les combler avec leurs participants.

« Nous, on leur dit : présentez la carte montrant toutes les offres à proximité ; vous allez pouvoir toucher une commission, peu importe ce que la personne va choisir, que ce soit d’aller dans un Airbnb, dans un hôtel ou dans une auberge de jeunesse », indique Andrew Lockhead. Ce dernier croit même que leur système pourrait augmenter le nombre de réservations, parce que les participants se sentiraient moins forcés d’aller dormir à tel ou tel endroit.

Stay22 affirme que plus d’une centaine d’organisateurs d’événements dans quatorze pays ont déjà fait appel à ses services. Au Québec, C2 Montréal, un événement international articulé autour de conférences sur l’innovation et la créativité, et ÎleSoniq, un festival de musique électronique, ont aussi eu recours à son application. Des transactions totalisant 120 000 $ auraient par ailleurs été effectuées seulement au cours du dernier mois.

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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