Madelinots: marchands de bonheur

Mélanie Gagné Collaboration spéciale
Les couchers et levers de soleil sur le fleuve créent des tableaux spectaculaires.
Photo: Croisières CTMA Les couchers et levers de soleil sur le fleuve créent des tableaux spectaculaires.

Ce texte fait partie du cahier spécial Tourisme

Les Madelinots sont reconnus pour leur accent, leur sens de l’accueil et leur bonhomie, ce qu’il leur a permis de créer un produit touristique unique : les croisières CTMA, de Montréal aux îles de la Madeleine. Depuis un peu plus de 15 ans, un équipage de 100 Madelinots accueille des touristes à bord du navire CTMA Vacancier, pour sept nuits en cabine. En voguant vers les Îles, les voyageurs découvrent les paysages du Québec maritime et s’imprègnent de la culture madelinienne grâce aux repas, aux activités et aux échanges avec le personnel.

CTMA propose des croisières de juin à septembre, classiques et thématiques. Le navire, qui peut accueillir un maximum de 400 passagers, part toujours de Montréal et fait une courte escale à Québec et en Gaspésie, avant de se rendre aux îles de la Madeleine.

« Vous êtes aux Îles dès l’embarquement ! » dit Claudia Delaney, responsable des communications et du marketing chez CTMA. Dès qu’un voyageur met les pieds sur le pont du CTMA Vacancier, il se fait saluer avec l’accent madelinot et remarque que les horloges du navire sont réglées à l’heure des Îles. Le dépaysement est amorcé ; on est tout de suite ailleurs.

Ces croisières sur le Saint-Laurent permettent de découvrir le géant bleu et la province avec un nouveau regard. Le bateau passe entre autres devant l’archipel Berthier-Sorel, Trois-Rivières, le Château Frontenac, Tadoussac, Le Bic, les Chic-Chocs et le rocher Percé. Il est fréquent d’apercevoir des mammifères marins. Les couchers et levers de soleil sur le fleuve créent également des tableaux spectaculaires. « Je mets mon cadran la nuit pour aller faire un tour sur le pont extérieur. Je veux voir ce qui se passe ! C’est trop beau ! » raconte Johanne Roy, une cliente de l’Estrie qui fera cette année sa dixième croisière à bord du CTMA Vacancier.

La facilité de voyager au Québec, le service personnalisé ainsi que la singularité des îles de la Madeleine et du Québec maritime sont autant d’arguments qui donnent envie à Johanne Roy de réserver sa place chaque année : « Le bateau a une âme ! Après deux jours sur le navire, on connaît les gens. On devient comme une grande famille. C’est très différent des autres croisières. Eh puis je me sens rapidement en vacances. J’ai peu de route à faire pour me rendre au port de Montréal : pas de douanes, pas d’avion. C’est simple ! »

À bord du navire, les clients sont en vacances : ils peuvent bien prendre le temps de gaboter (flâner), comme le disent les Madelinots. Toutefois, s’ils ont envie de faire des activités et d’en savoir plus sur les îles de la Madeleine, une programmation variée est offerte. « On propose des conférences, des ateliers, des spectacles et un cours de madelinot 101. On parle des accents, des mots, des expressions des Îles. On montre aussi aux gens comment décortiquer un homard comme un vrai Madelinot ! » explique Claudia Delaney.

La clientèle est majoritairement québécoise et adulte (couples, retraités, adultes en solo). Toutefois, Mme Delaney soutient que les familles qui ont le pied marin peuvent aussi faire une croisière : « Il n’y a pas souvent d’enfants à bord, mais quand il y en a, ils sont accueillis à bras ouverts ! »

Les différentes façons de découvrir l’archipel

Une fois aux îles de la Madeleine, les voyageurs ont trois jours pour découvrir les maisons colorées, les falaises rouges, la Butte ronde, les dunes, les plages, les bateaux de pêche, les commerces et les habitants. Trois jours pour comprendre le sens de l’expression madelinienne « Aux Îles, c’est pas pareil ! » Les clients peuvent explorer l’archipel en solo ou accompagnés d’un guide madelinot qui a la mémoire garnie d’anecdotes sur son coin de pays.

Trois parcours sont possibles : gourmand, culturel ou à vélo. Le parcours gourmand fait découvrir les artisans et les meilleurs chefs des îles de la Madeleine. Le jour, les visiteurs rencontrent les producteurs et peuvent échanger avec eux. La microbrasserie À l’abri de la tempête, la Fromagerie Pied-de-Vent et le fumoir d’Antan font entre autres partie de l’itinéraire. Le soir, au programme : un repas gastronomique typique des Îles, chez un restaurateur.

Les Madelinots sont également reconnus pour leur amour de la musique. De nombreux artistes aux talents multiples vivent aussi dans l’archipel. Les voyageurs sont invités à découvrir les musées, les galeries d’art, les ateliers et La Grave. La Grave est un site historique important. Autrefois, les navigateurs s’y mettaient à l’abri. Plus tard, elle est devenue un lieu de transformation et de conservation des produits de la pêche. Aujourd’hui, on y trouve de jolis cafés, restaurants, ateliers et boutiques, dont le chaleureux Café de La Grave, ancien magasin général, où il y a souvent un client ou un employé qui joue d’un instrument.

Les Îles constituent également un terrain de jeu magnifique pour les cyclistes (ils doivent apporter leur vélo sur le bateau). Au départ, un pique-nique fait avec des produits locaux leur est remis. Ils roulent autant qu’ils le veulent, en s’imprégnant des paysages et en humant l’air salin. Comme le vent fait partie du décor et peut être vigoureux, l’équipe de CTMA a pensé à tout : « On s’arrange pour que les cyclistes aient toujours le vent dans le dos ! On surveille ça ! On offre un service de raccompagnement pour éviter que nos clients pédalent face au vent », précise Claudia Delaney.

Pourquoi les Madelinots sont-ils si chaleureux ?

Stéphane Gaudet, employé de CTMA depuis 1996, a une explication : « Les Îles, c’est petit ! Pendant l’année, on voit souvent les mêmes visages, on parle aux mêmes personnes. On fait vite le tour ! Quand arrive la saison touristique, nous sommes contents de rencontrer de nouvelles personnes et de pouvoir leur raconter nos histoires. »

M. Gaudet est commissaire de bord. Il est heureux comme un poisson dans l’eau puisqu’il rencontre chaque été, à bord du CTMA Vacancier, des gens de partout au Québec. Il s’assure que les voyageurs ne manquent de rien et qu’ils reviennent à la maison la tête pleine d’heureux souvenirs. « Je suis un marchand de bonheur ! » aime-t-il dire.

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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