Vie de ville: les coups de coeur de Benoit Legault

Photo: Benoit Legault Vienne, une ville à l'échelle humaine facile à apprivoiser.

Une société distincte du reste de l’Asie

 

La grande séduction: Tokyo
 

TOKYO m’a impressionné par son organisation. Une mégalopole de 37 millions d’habitants où on se sent moins stressé qu’à Montréal dans les transports publics. Des stations de métro où tout est pensé dans les moindres petits détails et où les gens font preuve d’un civisme exemplaire.

La qualité de la nourriture est renversante à Tokyo, allant des grands restaurants (plus d’étoiles Michelin que n’importe où dans le monde) aux restos traditionnels, en passant par les cuisines express qui servent des soupes ramen mémorables à 8 $ et des sushis dont on peut à peine rêver ici.

Le shopping, les clubs, les spectacles, les sports, tout est délicieusement différent et aussi, en quelque sorte, familier. Tokyo est une ville où on se sent en sécurité pratiquement partout et à toute heure. C’est le point culminant de millénaires d’histoire d’une très haute civilisation, bien distincte du reste de l’Asie et très étrangère au reste du monde, même à l’ère de la mondialisation.

 

L’architecture faite oeuvre d’art

 

Paradis cité: Brasilia
 

J’adore l’architecture symbole, l’architecture faite oeuvre d’art. Et aucune ville du monde n’a été plus basée sur ce concept utopique que BRASILIA, la capitale du Brésil planifiée par Oscar Niemeyer et son équipe. J’adore le passé futur, les visions futuristes du passé qui ont été faites réalités dans les années 1950 et 1960. Comme l’Atomium de Bruxelles, qui été complètement rénové à prix fort et qui est à nouveau une attraction majeure.

Pour le moment, je me contente de visiter occasionnellement Albany, capitale de l’État de New York. Son centre administratif est inspiré de ce concept coûteux grâce aux poches profondes et volontaires de la famille Rockefeller. Mais j’aimerais voir l’originale, Brasilia, même si elle est amoindrie par le temps et les désillusions. J’aimerais voir l’allure de ses fonctionnaires, sa vie engendrée par un tel milieu artificiel, et explorer la savane environnante. J’aimerais aussi visiter Brasilia pour mieux comprendre le sensuel et cruel mystère brésilien.
 

À la fois jeune et impériale

 

La ville idéale: Vienne
 

VIENNE, ville idéale. À la fois jeune et impériale, faisant un pont entre les XIXe et XXIe siècles. Une ville à l’échelle humaine facile à naviguer avec sa grande artère circulaire, le Ring.

La capitale autrichienne propose un compromis parfait entre les cultures du nord et du sud de l’Europe, et affiche le raffinement des grandes capitales. C’est aussi, étonnamment, une ville qui récolte un million de bouteilles de vin par an sur ses 700 hectares de vignes urbaines. C’est une ville qui offre un des meilleurs secteurs culturels au monde, le MuseumsQuartier.

En outre, Vienne est une ville de design, présent et passé, et, bien sûr, une ville qu’on déguste dans ses cafés. J’ai souvenir d’un souper sous la coupole du Musée des beaux-arts : c’était la plus belle et somptueuse salle à manger que j’ai vue de toute mon existence.

Vienne, c’est aussi l’opéra, les oeuvres de Gustav Klimt ; bref, c’est la kultur optimale dans un écrin de savoir-vivre rêvé.

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