Le trajet Montréal—New York: par avion, autocar, train ou voiture?

La patinoire du Rockefeller Center à New York, dont l’installation en est à sa 77e saison. Aménagée en 1936 comme une attraction temporaire, elle s’inscrit aujourd’hui au cœur des activités du temps des Fêtes dans la Grosse Pomme.
Photo: Agence France-Presse (photo) Spencer Platt Getty Images La patinoire du Rockefeller Center à New York, dont l’installation en est à sa 77e saison. Aménagée en 1936 comme une attraction temporaire, elle s’inscrit aujourd’hui au cœur des activités du temps des Fêtes dans la Grosse Pomme.
Texte mis à jour le 26 juin 2018


Que choisir entre l’autocar, la voiture, l’avion et le train pour voyager de Montréal à New York ? Avantages et inconvénients.

En autocar

L’autocar est le moyen de transport sur New York de nombreux Québécois qui aiment s’éclater les week-ends dans Gotham City. Souvent, ils prennent celui de nuit, plus rapide (aucun embouteillage et pas d’arrêts dans de petites villes de l’État de New York), et ils arrivent à Manhattan au lever du jour, ce qui donne une étrange sensation de décalage horaire artificiel.

De nuit comme de jour, mieux vaut se munir de bouche-oreilles car la prolifération des téléphones et autres appareils portables rend les habitacles cacophoniques.

L’avantage clé de l’autocar est la flexibilité de ses horaires : dix départs par jour sans nécessité de réservation (durée moyenne des trajets : 8,5 heures — 7,5 heures la nuit). Tarifs moyens de Greyhound : 95 $ pour un aller (adulte) — moins cher quand les billets sont achetés sur le Web, plus cher quand ils sont remboursables.

Notons toutefois que le personnel d’Adirondack Trailways (trois des dix départs quotidiens) est plus sympathique que celui de Greyhound Canada, dont le service à la clientèle oscille invariablement entre mauvais et inexistant. Les tarifs de Trailways sont similaires à ceux de Greyhound : 86,50 $US pour un aller (144 $US aller-retour).

Soulignons qu’en autocar, l’arrêt aux postes frontaliers est pénible — il faut descendre avec tous ses bagages et attendre, parfois longtemps, dans une salle exiguë pour remonter dans le véhicule.

En voiture

Se rendre à New York en voiture est rapide, agréable et peu coûteux, surtout lorsqu’on opte pour le covoiturage. On parcourt les 570 kilomètres sur de belles autoroutes et le passage de la frontière états-unienne en auto est en général plus sympathique qu’en transport public.

Et puis, malgré un mythe tenace, conduire et se garer dans New York est assez facile. Il faut éviter les heures de pointe, mais le quadrillé des rues et avenues y est d’une grande simplicité. On peut garer son véhicule pour rien, ou presque, dans le borough du Queens, à quelques stations de métro de Manhattan.

Si vous préférez ne pas conduire dans New York et éviter la circulation dense de ses banlieues, roulez jusqu’à Albany (la capitale de l’État, à 200 kilomètres de New York), laissez la voiture dans le stationnement sécuritaire de la gare Amtrak (pour environ 12$US par jour) et prenez le train pour Manhattan (plusieurs départs quotidiens vers Penn Station, près de Times Square — au moins deux heures et demie de trajet ; tarifs réguliers de 42 $ à 80 $US ; rabais fréquents).

Une autre solution de remplacement à la conduite dans New York… Roulez jusqu’à la ville de White Plains (près de l’autoroute 87, à 30 kilomètres au nord de Manhattan), laissez la voiture dans le stationnement étagé (environ 12 $US par jour ; renseignements au 914-995-4050) qui borde la gare (16 Ferris Avenue) des trains de banlieue (ligne Harlem du Metro-North Railroad). Départs environ toutes les 30 minutes, pour 8,75 $US ou 11,75 $US aux heures de pointe — le trajet prend de 25 (l’express) à 45 minutes vers la Grand Central Station, près de l’Empire State Building. Plusieurs autres stationnements publics sont disponibles au centre-ville de White Plains.

Pour la conduite jusqu’à Manhattan, il y a des routes alternatives plus belles et moins stressantes que les grandes autoroutes empruntées par les poids lourds et les autocars. Le Taconic State Parkway commence à la sortie B2 de l’autoroute 90, un peu au sud d’Albany. On peut ainsi rouler paisiblement dans la nature jusqu’à New York.

Encore plus au sud d’Albany, à partir de Kingston, près de l’autoroute 87, la route 9W permet de longer le beau fleuve Hudson, dans l’État de New York. Aussitôt entré au New Jersey, on emprunte le Palissades Parkway jusqu’au pont George-Washington qui mène à Manhattan. Ces parkways permettent en outre d’éviter les péages de l’Interstate 87 (payante entre Albany et New York).

En l’air

Les tarifs d’avion ont passablement diminué ces dernières années. Il y a huit ans à peine, le prix courant pour un aller-retour frisait les 900 $ avec les taxes. Aujourd’hui, les coûts pour un aller sont en général de quelque 230 $, taxes et frais compris. Surveillez toutefois les réductions occasionnelles. CheapFlights.ca propose de nombreux vols aux environs de 160 $, taxes comprises.

Air Canada vole directement vers les trois aéroports principaux de la région de New York : La Guardia, JFK et Newark. Il faut au minimum 15 000 points Aéroplan pour un aller-retour Montréal-New York (7500 points pour un aller), ce qui reste une aubaine relative en comparaison des prix exigés en argent. À noter : il est maintenant plus facile de faire des réservations sur New York avec Aéroplan. Même certains vols directs sont souvent accessibles en « vol classique » (15 000 points), ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.

Il faut se méfier des vols qui transitent par Toronto car, au final, ça prend presque autant de temps que d’aller à New York en autocar. Par contre, pour les résidants de la région de Québec, il est plus simple d’acheter un billet Québec-Toronto-New York que d’aller prendre un vol direct de Montréal.

Un autre bon plan consiste à faire des recherches de forfaits avion-hôtel, par exemple sur expedia.ca ou sur des sites de forfaits-voyages à rabais. Ainsi, deux personnes paieront aussi peu que 1100 $ pour deux vols aller-retour et deux nuits d’hôtel dans un trois-étoiles à Manhattan, en occupation double, taxes et frais compris. En fait, c’est comme si l’hôtel était gratuit. Par ailleurs, pour vivre l’expérience de l’hôtel Waldorf Astoria en forfait avion-hôtel (deux nuitées), par exemple, il faut débourser environ 1200 $ par personne. Si vos dates sont flexibles, vous pourrez dénicher des aubaines incroyables.

En train

Il n’y a qu’un seul train par jour, l’Adirondack d’Amtrak. Départ le matin à 10 h 20 depuis Montréal ou New York (Penn Station) et arrivée à 20 h 50. Le tarif pour l’aller simple est incroyablement bas pour une si longue route ferroviaire : 69 $US (remboursable en cas d’annulation). Par contre, le trajet est aussi incroyablement long : 10,5 heures (et retards fréquents).

Ce qui est bien endurable car on a vraiment beaucoup de place, des prises électriques permettent de travailler ou de se divertir pendant le voyage, le personnel d’Amtrak est plutôt jovial, le rail longe de nombreux plans d’eau et le magnifique fleuve Hudson (au départ de Montréal, mieux vaut s’asseoir du côté gauche des wagons pour être aux premières loges de ces beautés naturelles), et ce sont les douaniers qui montent dans le train (les passagers sont interrogés depuis leur siège), ce qui est infiniment mieux que d’avoir à descendre avec tous ses bagages dans la salle d’inspection douanière, comme c’est le cas des passagers en autocar.

En outre, lors des grands retours de masse comme les soirs qui marquent la fin des longs week-ends, le train n’est pas coincé dans la cohue du poste des douanes proche de Lacolle en arrivant de l’Interstate 87.

À noter : Amtrak assure aussi une liaison Burlington-New York (le Vermonter, qui met 8,5 heures et coûte 64 $US), en passant par un long chapelet de petites villes intéressantes au Vermont, au Massachusetts et au Connecticut.

Bons plans d’hébergement

Se loger à New York coûte cher, bien sûr, mais il y a des trucs. Par exemple, Manhattan regorge d’hôtels aux chambres minuscules (comme le Pod Hotel) à des prix abordables, et d’auberges de jeunesse qui proposent des chambres privées (celle d’Hostelling International, notamment).

Plus on s’éloigne de Manhattan et plus les prix diminuent. Dans le Queens, on déniche de bonnes affaires à quelques stations de métro de Midtown, avec parking gratuit dans les environs (comme au Z Hotel).

Et si on fait 45 minutes de métro ou 25 minutes de train de banlieue depuis Manhattan, les hôtels affichent des prix « normaux » comme ceux des autres grandes villes nord-américaines.

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