Situés au coeur du Vieux-Québec, le Château Laurier et le Capitole ont réussi à se tailler une place distincte auprès de la clientèle d'affaires. Indépendants et ne profitant pas du soutien d'une grande bannière, ils ont dû faire preuve de créativité pour réussir à s'imposer.

Véritable institution à Québec, l'édifice du Capitole se dresse sur la place d'Youville depuis 1903. Comportant 40 chambres, ce petit hôtel indépendant quatre étoiles offre ses services aux clientèles d'affaires, touristiques et artistiques. Très convivial, il charme particulièrement les visiteurs appréciant les décors et les ambiances intimistes.

«Nos quarante chambres sont différentes et sont toutes très chaleureuses. Quand les clients viennent ici pour quelques jours, ils se sentent beaucoup moins loin de la maison que dans un hôtel d'une grande chaîne», souligne Valérie Desmeules, directrice des ventes corporatives.

Malgré sa taille restreinte, le Capitole peut facilement accueillir de grands groupes pour la tenue de congrès ou de conférences, car son complexe compte aussi un théâtre, un cabaret et un restaurant, Il Teatro. L'hôtel comprend une salle de réunion pour 12 personnes, et le restaurant, une aire de réception pouvant accueillir de 30 à 50 convives.

Du côté du cabaret, on trouve deux salons dans lesquels il est possible d'effectuer divers aménagements, selon les besoins du client. À cela s'ajoutent les salles de spectacle du théâtre et du cabaret, qui peuvent respectivement accueillir 1200 et 500 personnes. Toutes offrent une grande polyvalence.

Un air de «plaines»

Pour sa part, magnifiquement situé en bordure des plaines d'Abraham et de la Grande-Allée, à quelques pas du Centre des congrès, le Château Laurier bénéficie d'un site exceptionnel pour accueillir sa clientèle. Depuis que des travaux d'agrandissement ont été effectués en 2007, l'hôtel peut facilement accommoder les gens d'affaires.

«Nous avons toute une gamme de services à offrir à la clientèle corporative», souligne Alain Girard, président-directeur général du Château Laurier. L'hôtel dispose en effet de deux étages exécutifs, dont toutes les chambres sont spécialement conçues pour convenir à la clientèle d'affaires. À cela s'ajoutent 16 salles de réunion, une salle de bal donnant sur les plaines et une cour intérieure, permettant de recevoir de petits comme de grands groupes.

«Nos salles de réunion sont toutes fenêtrées, affirme M. Girard. Quand on passe toute la journée dans la même pièce à travailler, ça nécessite de la concentration. La lumière du jour aide beaucoup de ce côté-là. On a fait des choix stratégiques pour que nos clients se sentent bien chez nous!»

La clé du succès

Selon M. Girard, c'est dans les détails et la personnalisation des services que réside le succès du Château Laurier auprès de la clientèle d'affaires. Étant dirigé par une entreprise familiale, l'hôtel mise sur son accueil cordial, son personnel avenant et ses produits distinctifs.

«Quand nous avons commencé à envisager d'offrir nos services aux clientèles corporatives, nous nous disions que les grands hôtels s'occupaient déjà de ce type de clients. Nous nous demandions comment nous pourrions nous tailler une place à travers tout ça. Nous avons trouvé notre façon de le faire, et c'est simple, nous avons décidé d'être très accueillants, de faire sentir aux clients que nous leur offrons un service personnalisé. Nous essayons toujours de faire le petit plus qui fait la différence», précise Alain Girard.

Concrètement, cela se traduit par l'accès à des installations dignes des grands hôtels, comme une somptueuse salle de bal, un centre d'affaires, un spa, des suites corporatives, vice-présidentielles ou présidentielles avec vue imprenable, mais dans une ambiance beaucoup plus chaleureuse que celle qu'on retrouve généralement sous une bannière.

Joindre l'utile à l'agréable

De son côté, le complexe du Capitole mise largement sur son penchant artistique. Plus qu'un simple hôtel, il permet aux clients d'affaires de joindre l'utile à l'agréable.

«Ce que nous pouvons apporter de plus à la clientèle, c'est le divertissement, affirme Mme Desmeules. Nous avons un théâtre, d'excellentes productions et un restaurant branché, qui n'est pas géré comme celui d'un hôtel et qui fonctionne de façon indépendante. La cuisine est ouverte tard le soir, tant qu'il y a des gens à servir. C'est parfait pour les clients qui veulent profiter de leur soirée après le travail!»

Un concept clés en main

Chose intéressante, lorsqu'une entreprise décide de faire affaire avec le Capitole, elle n'a qu'à s'adresser à un seul intervenant pour planifier l'ensemble du séjour. Restauration, logement, divertissement, peu importe les besoins exprimés, l'équipe du Capitole prend tout en charge.

«Par exemple, il y a des entreprises qui font des réunions le jour et qui veulent un divertissement le soir, affirme Mme Desmeules. Nous nous occupons de tout. S'ils veulent un humoriste ou un groupe, nous allons nous arranger pour les combler. Les clients n'ont pas besoin de faire affaire avec un intermédiaire, parce que nous avons tout sur place. La scène est déjà là, tous les équipements sont en place et nous avons un directeur technique. En fait, tout est prévu pour que ce soit facile!»

Aussi, lorsque les installations de l'hôtel ne permettent pas de loger tous les employés d'une entreprise pour la nuit, le Capitole fait tout le nécessaire pour accommoder ses clients: «Il arrive que de grosses entreprises veuillent utiliser nos salles pour des conférences et que nous ne puissions pas loger tous les employés parce que nous avons seulement 40 chambres. Comme nous avons des ententes avec les hôtels aux alentours, nous les logeons ailleurs et, souvent, les dirigeants vont rester au Capitole», explique Mme Desmeules.

Du caractère

De la rustique petite auberge au grand hôtel cinq étoiles, la ville de Québec compte plus de 12 000 unités d'hébergement. Pour se démarquer parmi tous ces joueurs, les hôteliers doivent faire preuve d'ingéniosité. Si le Château Laurier et le Capitole ont réussi à attirer une clientèle d'affaires, c'est d'abord parce qu'ils disposent tous deux d'un service des ventes efficaces, mais surtout parce qu'ils ont su exploiter l'individualité et le caractère particulier de leur établissement. Comme quoi, ainsi que le disait l'éditeur et sénateur américain William Benton: «Le succès en affaires va à celui qui met une idée en application...»

- Pour plus d'information: www.vieux-quebec.com/fr/laurier/, www.lecapitole.com.

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Collaboratrice du Devoir