Recréer la voûte céleste sur Emirates

Où suis-je? J'ouvre les yeux: j'entrevois indistinctement un ciel étoilé derrière le flou de ma vue bigleuse. Pourtant, la dernière fois que j'étais en mode éveil, j'étais allongé dans un grand fauteuil, en train de me faire masser le dos par un agréable rouleau compresseur après avoir sifflé moult flûtes de Dom Pérignon...

Ça y est, ça me revient: je suis à bord d'un appareil du transporteur dubaïote Emirates. En classe affaires, plus précisément. Et ces fines lumières qui clignent sont censées recréer la voûte céleste, histoire de m'aider à ajuster mon horloge intérieure. Qu'y disent. Car encore eût-il fallu que je pionce assez longtemps.

J'ai beau bénéficier d'un panneau qui s'érige sur simple commande de l'index et qui m'isole de mon voisin, je peux bien disposer d'une alcôve protectrice au-dessus de mon crâne et être affalé sur un siège-lit quasi horizontal, je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit.

La faute en est à ce satané système de divertissement, «le meilleur du monde», qui équipe chaque siège des classes affaires des appareils d'Emirates, voire toutes les classes sur certains appareils. En tout, 600 canaux donnent accès à des téléséries, des jeux vidéo, des dizaines de CD et, surtout, à la bagatelle de 100 films disponibles au doigt et à l'oeil, parfois en français.

Envie d'une pause-pipi pendant Breaking and Entering? Pas de problème, j'arrête le déroulement du film et je reviens au besoin — et après celui-ci. Une turbulence m'a fait rater la dernière tornade de la splendureuse (i.e. splendide et gorgeuse) Storm, dans X-Men? Pas grave, je rebobine à pouce que veux-tu sur l'écran tactile de la télécommande. Et ainsi de suite toute la nuit, de long métrage récent en vieux classique dément, pendant les 12 heures que dure le vol New York-Dubaï.

En un mot comme en cent, pas moyen de m'arracher la prunelle de mon écran de 19 pouces, plus petit que le jardin de mon oncle mais plus grand que la télé de mon salon. Tout juste si je n'ai pas droit à un menu d'oreillers, comme c'est souvent le cas dans les grands hôtels de Dubaï. Mais à quoi serviraient-ils? La dernière chose dont j'ai envie, c'est de m'abandonner aux délices de Morphée.

Compagnie mise à prix

Depuis son lancement en 1985, Emirates recueille sans relâche les honneurs: meilleure première classe au monde (Global Traveller Magazine, 2007), meilleur transporteur au Moyen-Orient (14 années d'affilée, Travel Weekly), meilleur transporteur pour gens d'affaires (The Guardian et The Observer, 2006) et meilleur transporteur en général (SPAA Awards, 2006).

Il faut dire que le transporteur national dubaïote ne lésine pas sur les moyens et qu'il cherche constamment à s'améliorer. Ainsi, bien qu'on puisse d'ores et déjà envoyer des courriels et des textos du haut des airs, plusieurs appareils sont Wi-Fi (Wireless Fidelity) du nez à la queue et on prévoit sous peu rendre les téléphones cellulaires utilisables à bord — suivant certaines règles et modalités, il va sans dire.

Bientôt présente sur 91 destinations, Emirates roule sur l'or (noir) et n'a de cesse de prendre de l'expansion, à l'instar de la ville-émirat d'où elle rayonne. Sa flotte actuelle, qui compte 102 appareils, fera plus que doubler lorsque les 107 gros porteurs qu'elle s'est procurés seront livrés.

Parmi eux, on compte 47 Airbus A380, la plus grosse commande mondiale de ce diplodocus des airs qui pourra accueillir jusqu'à 644 passagers, suivant les configurations adoptées.

Trois ans après avoir lancé une liaison New York-Dubaï, le transporteur exploitera cinq nouvelles dessertes cette année, dont trois en Amérique, à savoir Houston, São Paulo et Toronto, l'automne prochain. Même la métropole québécoise figure sur l'écran radar d'Emirates, à long terme. «Nous sommes toujours prêts à répondre à la demande là où elle se trouve, et si nous constatons que plusieurs voyageurs québécois utilisent nos services sur Toronto, nous envisagerons la possibilité de lancer une liaison sur Montréal», indique Nigel Page, vice-président senior, exploitations commerciales d'Amérique du Nord.

En attendant, la liaison sans escale Toronto-Dubaï sera offerte trois fois par semaine à compter du 29 octobre prochain, à raison de 13 heures de vol à l'aller. Par rapport à New York, ça donnera aux passagers une heure de plus pour se divertir...

- www.emirates.com.

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L'auteur était l'invité d'Emirates.

Collaborateur du Devoir

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