Tirez-vous une Bûche!

La Bûche sert des plats où le terroir saute aux yeux.
Photo: Francis Vachon Le Devoir La Bûche sert des plats où le terroir saute aux yeux.

Février, mois par excellence du temps froid, du Carnaval de Québec et, pourquoi pas, un moment propice à la redécouverte des plats traditionnels de chez nous, façon cabane à sucre. Car c’est bien l’impression qui se dégage dès notre arrivée à La Bûche, antre chaleureux où le terroir saute aux yeux… et même aux narines, alors que flotte une alléchante odeur de tourtière et de ketchup aux fruits ! La faune affamée est assez bien partagée entre touristes et locaux. Les différents sabirs s’entremêlent plaisamment à la musique anglophone, créant un fond sonore animé et joyeux.

Mon homme pioche dans le petit casseau d’oreilles de crisse tandis que nous consultons le menu.

Si le décor rustique évoque le chalet en bois rond du Québec ancien, avec ses fourrures d’animaux sauvages, ses raquettes en babiche et ses branches de sapin, le boire et le manger sont au diapason.

Photo: Francis Vachon Le Devoir La poutine

La carte des cocktails comporte une majorité d’alcools faits au Québec (Coureur des bois, gin Ungava, rhum Chic Choc, etc.), ce qui nous plaît d’emblée. Dave opte pour la Moto-Neige, un mélange de mousseux et de cidre Première Neige « boosté » au sirop d’érable, à la menthe et la lime. Pour palais avertis : c’est très sucré !

En digne historienne épicurienne, je jette mon dévolu sur un cocktail baptisé d’après l’un de nos plus célèbres gouverneurs, le Frontenac, fait de mousseux, de Belle de Brillet, de jus d’ananas et de jus de lime. Doux et légèrement acidulé, il s’agit d’une excellente médecine pour soulager mon extinction de voix. Du moins, j’aime à le croire.

Au temps des bûcherons

 

Les valeureux bûcherons d’autrefois devaient avaler de consistants repas pour soutenir le dur travail d’abattage et de « charroyage » des arbres. Selon toute vraisemblance, La Bûche leur rend hommage en servant de plantureuses portions, de l’entrée au dessert.

Pour commencer, je choisis les pétoncles des Îles-de-la-Madeleine. Les trois délicats mollusques, saisis afin de présenter la texture légèrement caramélisée attendue, sont nappés d’une sauce à base de Coureur des bois, de crème et de lardons.

Cette rencontre mer-forêt est parfaite, la saveur d’érable servant remarquablement bien les pétoncles.

Mon invité découvre avec amusement ses « ailes de lapin », des pattes de lapin apprêtées comme des ailes de volaille, rôties et badigeonnées d’une sauce à base de sirop d’érable et accompagnées d’une salade roquette. La portion est substantielle, considérant qu’une « aile de lapin » équivaut aisément à deux, voire trois ailes de poulet.

Photo: Francis Vachon Le Devoir Le gigot

Dave poursuit vaillamment avec la côte de porc Tomahawk avec sa sauce aux pommes, accompagnée de pommes de terre en purée et de légumes sautés. La présentation est très belle.

Si la viande s’avère un peu sèche, la sauce aux pommes pallie heureusement le problème, dans une combinaison de saveurs qui a fait ses preuves.

En caravane, allons à la cabane

Ma bavette de bison Première Nation me ravit. Servi avec une purée de pommes de terre, des légumes bien croquants et une sauce « kariboo » aux champignons et bacon fumé, le bovidé en cuisson à point-saignant s’avère d’une grande tendreté, presque de la tendresse à mes papilles.

Encore faim ? Pas exactement, mais nous poussons le dévouement jusqu’à essayer ce dessert typiquement québécois qu’est le pouding chômeur !

Une très généreuse portion (parfaite pour deux) nous arrive, accompagnée d’une non moins généreuse boule de crème glacée à la vanille.

Pour digérer le tout, il est décidé d’aller marcher sur la terrasse Dufferin, à quelques minutes de là… mais le vif nordet aura vite raison de cette résolution.

Actualités culinaires de la région de Québec

L’Entre-Côte Riverin vient d’ouvrir dans le secteur Beauport, à Québec. Ce restaurant de type « apportez votre vin » se spécialise dans les grillades certifiées Angus (CAB), les côtes levées et les burgers. Il mise aussi sur l’offre de bœuf Wagyu, dont la réputation n’est plus à faire. Avec ses 4000 pieds carrés et ses 170 places assises, il s’agit du troisième établissement de ce concept 100 % québécois qui a vu le jour il y a huit ans au Saguenay.

Le tout nouveau Méga Parc aux allures rétrofuturistes des Galeries de la Capitale héberge désormais le comptoir Jules crêpes et gaufres. De quoi casser la croûte en admirant le carrousel illuminé qui se trouve juste au-dessus ou en attendant votre tour pour monter dans le Zénith, la grande roue sans rayons.

Jusqu’à la fin du mois de février, le canard est à l’honneur au Cosmos. On essaie la Cassolette du Migrateur, les bénés deluxe, la poutine canard et foie gras ou encore la cuisse de canard confit.

Les amateurs de saveurs corses peuvent désormais s’offrir ce plaisir à la maison grâce à la nouvelle gamme de terrines de porc, de foie gras et de confitures en petits pots lancée par le restaurant Petits Creux Corsica Origina. Nepita, muscat, herbes du maquis et liqueur de myrte sont parmi les joyaux du terroir corse mis en valeur dans les recettes, toutes préparées au Québec, sans gluten et sans agents de conservation. Ces produits sont disponibles dans plusieurs points de vente et épiceries fines, un peu partout au Québec.

La Bûche

49, rue Saint-Louis Québec ☎ 418 694-7272 restolabuche.com



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