Entre l’anguille et l’edamame chez Nihon Sushi

Ce restaurant, situé dans le secteur Sillery à Québec, offre le service de livraison en plus d’opérer une salle à manger d’une trentaine de places.
Photo: Francis Vachon Le Devoir Ce restaurant, situé dans le secteur Sillery à Québec, offre le service de livraison en plus d’opérer une salle à manger d’une trentaine de places.

Un bon moment s’était écoulé depuis ma dernière expédition de « cru ». Souhaitant une soirée en toute simplicité, mon complice et moi avons décidé d’aller manger au Nihon Sushi. Ce resto du secteur Sillery offre le service de livraison en plus d’opérer une salle à manger d’une trentaine de places.

L’intérieur est plus fonctionnel que cossu, mais c’était attendu, alors on ne se formalisera aucunement du manque de décoration, comptant sur la qualité des plats pour égayer notre soirée.

En guise d’apéro, mon homme a opté pour le Samourai, composé de saké, de liqueur de litchi, de vodka et de jus de canneberge. Mon Tokyo Lemon, un cocktail à base de vodka, de triple sec, de limonade et de jus de citron, plaît beaucoup à mes papilles par son attaque acidulée.

Restons zen

 

Comme c’est souvent le cas dans les restaurants asiatiques, on a opté pour une succession de quelques mets. Nous sirotons nos cocktails en attendant. Longtemps.

Après une attente infructueuse de 50 minutes, et surtout en constatant que des clients arrivés après nous sont déjà servis, nous finissons par interpeller un serveur… qui apporte vite fait les premiers plats, sans explication.

Enfin, je peux apaiser ma faim avec la soupe miso, honnête sans être transcendante, mais ô combien bienvenue. Les légumes tempura de Dave (courgette et patate douce), accompagnés d’une mayonnaise épicée, remplissent bien leur mission. La caution végétale est sauve.

Bestiaire fantastique

Photo: Francis Vachon Le Devoir L’intérieur est plus fonctionnel que cossu, mais c’était attendu.

Pour la suite des choses, mon compagnon a choisi les hosomakis akita, une préparation assez classique à base de saumon épicé, ainsi que les makis dits du Dragon, renversés et flambés.

Ici, on a affaire à une composition de saumon, patate douce tempura, laitue, mangue et won ton frite. De minces tranches d’escolier coiffent le tout : fait à noter, ce poisson cause parfois des ennuis digestifs à certaines personnes… j’apprendrai d’ailleurs, dans les heures suivantes, que c’est mon cas ! D’ici là, je savoure mes propres plats.

Ma salade de thon tataki se décline en fines tranches de poisson mariné et saisi à la flamme, déposées sur une délicieuse salade panachée de concombre, de juliennes de pomme verte, de betterave et de carottes, de morceaux de mangue et de quartiers d’orange, le tout parsemé de tobiko (oeufs de poisson volant), de graines de sésame et de pistaches grillées. Je savoure aussi quelques nigiris à l’anguille grillée, un poisson autrefois très apprécié par les Québécois, mais qui se fait aujourd’hui rarissime sur les menus. L’assiette carrée aux délicats motifs orientaux ajoute au plaisir.

Un plat manque à l’appel, alors je me résous à réclamer mes sashimis. Encore une fois, aucun éclaircissement n’est fourni sur cet « oubli ». Le gravlax de saumon s’accorde très bien avec les edamames, la coriandre ciselée et le zigzag de sauce tzatziki, ce qui me console un peu.

À l’ombre du poirier

Nous finissons par des desserts qui, je l’apprendrai au moment de régler la note, ne nous ont pas été facturés « vu que le service a pris du temps ». De vous à moi, j’aurais préféré qu’on m’offre une explication pendant le repas plutôt qu’un rabais après celui-ci. La franchise m’apparaît la meilleure façon de témoigner de la considération envers la clientèle, sans compter qu’on est toujours mieux disposé à la tolérance quand on est prévenu, il me semble.

En tout bien tout honneur, je ne ferai donc que mentionner le granité à la poire et la coupe glacée à la vanille ornée d’un Oreo frit (vous avez bien lu) qui ont conclu ce repas. Une expérience qui, plutôt réussie sur le plan culinaire, s’est avérée vexante sur le plan du service. Espérons que ce ne soit pas la norme au Nihon.

Les plus : la plupart des plats sont très bien réussis. Chouettes cocktails. Les moins : service irrégulier et désorganisé lors de notre passage. Coût pour deux, nourriture seulement, avant taxes : 52 $. Coût total pour deux (incluant l’alcool, les taxes et le service) : 91 $.

Légendes

★ Je regrette de devoir vous en parler
★★ Pas mauvais, mais on n’est pas obligés de s’y précipiter
★★★ Bonne adresse
★★★★ Très bonne adresse
★★★★★ Adresse exceptionnelle pour la cuisine, le service et le décor

$ Le bonheur pour une vingtaine
$$ Une quarantaine par personne
$$$ Un billet rouge par personne
$$$$ Un billet brun par personne
$$$$$ Le bonheur n’a pas de prix

Nihon Sushi

★★ 1/2

1971, rue de Bergerville, Québec, 418 687-2229



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