La pizza de Fabrizio

Le décor de La Bottega, à Montréal, est simple, avec un grand four tapissé de petits carreaux de céramique.
Photo: François Pesant - Le Devoir Le décor de La Bottega, à Montréal, est simple, avec un grand four tapissé de petits carreaux de céramique.

ÀLa Bottega, il y a une vraie famille italienne comme on les aime, avec la mama qui s’occupe du bien-être familial et le papa qui agit à titre de mentor pour son fils Fabrizzio. Tutto va bene. Il y a aussi ce four, en pierres volcaniques venues d’Italie par bateau, qui permet de cuire une pizza en moins de deux minutes.


En vrais Napolitains, on défend là les traditions de la ville où fut créée la pizza. On parle d’une pâte à pain étalée finement et garnie d’huile d’olive, de tomates, d’épices, sur laquelle on ajoute de la viande ou du poisson, des légumes, des herbes, des olives, du fromage.


On trouve à La Bottega une authentique cuisine d’Italie : des croquettes de riz, du prosciutto et de la mozzarella, des boulettes de viande et tomates, ou de petits morceaux d’aubergine cuits avec de la tomate, du fromage, de l’ail et du basilic, sans omettre l’huile d’olive, omniprésente. Ce sont des sfizi, des tapas napolitaines qui se mangent en deux bouchées avec un martini, ou encore, pour rester dans l’italien, avec un campari soda.


Le décor de La Bottega est beau, simple, avec ce grand four tapissé de petits carreaux de céramique. Les tables sont ornées de nappes blanches et de beaux verres. De l’huile d’olive est placée sur toutes les tables. L’établissement fête son 7e anniversaire dans la Petite Italie. Un petit frère s’est ajouté à Laval, avec sensiblement les mêmes plats. Et, bien sûr, on propose un beau choix de vins italiens, dont quelques découvertes particulières à faire avec les serveurs.


Mon invité et moi décidons de goûter aux fameux sfizi, les tapas en entrée. Nous essayons donc la salcissia e rapini, une saucisse maison grillée accompagnée de rapini à l’huile d’olive. Une délicieuse mise en bouche, comme la croquette de riz farcie avec du jambon cuit et de la mozzarella. Le mélange est goûteux et demeure fin et délicat. La saucisse, bien épicée, s’accommode bien des rapinis sautés à l’huile d’olive.


Puis arrive le tour de la pizza, la vraie, celle cuite au four à bois et qui se mange sans qu’on ait faim. C’est un art que de bien réussir une pizza, sans fla-fla : une pâte mince, croustillante et moelleuse à la fois, jamais sèche. On nous signale ici que les tomates utilisées pour la confection de la sauce et en garniture sont des San Marzano, des tomates juteuses et uniques, selon les Italiens.


Nous choisissons la margherita, un classique de toutes les pizzerias de la terre mais qui s’avère bien différente d’une pizzeria à l’autre, puis la funghi porcini, une pizza garnie de cèpes, de mozzarella, de roquette, de basilic et d’huile d’olive. Les deux pizzas arrivent bien dorées, cuites à la perfection. La pizza margherita est excellente, à part le fait qu’une couche additionnelle de tomates serait la bienvenue. La pizza aux champignons est bien parfumée, un parfum que vient raviver la mozzarella et le petit goût de noisette que procure la roquette.


Comme dessert, on propose des classiques comme le tiramisu et le cannoli farci, mais nous choisissons le gelato artisanal, offert dans plusieurs parfums, par exemple au nougat toronne, à la pistache de Sicile ou encore au basilic. Le gelato est trop sucré, probablement confectionné à partir de purées ou d’essences très sucrées.


Nous étions heureux d’avoir pu revisiter ce restaurant qui affiche une constance sur les plans de la qualité et des produits utilisés, qui lui donnent un air de fête tous les jours. Le resto propose aussi une excellente carte des vins aux tarifs courants.


Prix payé pour deux personnes, avec une bouteille de vin, avant taxes et service : 125 $.

Plus: une merveilleuse constance sur le plan de la qualité et des prix plus que corrects.

Moins: des desserts trop sucrés qui, eux, manquent de constance.


 

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