Ces insectes qui nous fascinent
Jardinier et formateur à l’Académie potagère, academiepotagere.com

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Au milieu de ce mois de juillet, les conditions sont réunies pour la multiplication de bon nombre d’insectes, bénéfiques comme ravageurs. Le rôle des jardiniers est d’apprendre à les identifier et à prévenir les dommages aux récoltes à venir.
Un jardin écologique est un modèle réduit d’un écosystème foisonnant où les insectes jouent un rôle crucial. Comment aurions-nous des concombres au potager sans l’apport de la pollinisation ? Je suis rempli de gratitude envers tous ces bénévoles ailés qui travaillent avec ardeur, jour après jour.
Sous nos pieds, il y a ceux qui travaillent la structure du sol en y creusant des canaux, laissant circuler l’eau et l’air derrière eux. Les racines y trouvent des chemins préférentiels et accèdent plus facilement aux ressources dont elles ont besoin. Dans un jardin, la grande majorité des insectes sont des alliés et il importe de les reconnaître avant d’aborder ceux qui causent des dommages.
Les insectes ravageurs
Tout jardinier a déjà eu la mauvaise surprise de voir des trous nouveaux dans ses feuilles de chou ou bien de retourner une feuille de poivron pour y découvrir une colonie de pucerons. À ce stade-ci, plusieurs générations d’insectes ont fait leur apparition et avec eux, leur lot de dégâts.
Le meilleur outil pour jardiner tout en respectant l’environnement, mais sans laisser tous ses légumes aux insectes ravageurs, est la connaissance. Il est non seulement possible d’apprendre à identifier ces derniers, mais il est aussi possible de savoir comment prévenir leurs dégâts au potager. Armez-vous de patience, en revanche. Bien souvent, l’expérience est la meilleure formatrice, mais dans le cas des insectes, elle vient avec un apprentissage parfois douloureux.
Les scarabées japonais
Le problème avec les insectes ravageurs, c’est qu’on en découvre régulièrement de nouveaux, tout droit venus de l’étranger, portés par nos déplacements internationaux et s’acclimatant bien du réchauffement de la planète. C’est le cas du scarabée japonais qui s’est installé au Québec il y a un peu plus de quinze ans. Originaire du Japon, où il a de nombreux prédateurs, ce scarabée à carapace cuivrée s’attaque aux jeunes arbres fruitiers, aux plantes potagères et à plus de 200 autres espèces végétales.
Comme il se tient en groupe, il a la capacité de défolier complètement les végétaux dont il se nourrit. Malheureusement, les prédateurs et les insectes parasitoïdes qui pourraient ralentir sa progression se font rares dans la province. Le meilleur moyen pour s’en départir est de les cueillir à la main et de protéger ses cultures à l’aide de filets anti-insectes. Des pièges à phéromones existent pour les capturer, mais ils ont tendance à attirer tous les scarabées du quartier dans votre jardin. Il vaut donc mieux l’installer loin de l’endroit que l’on veut protéger !
Bref, la catégorisation qu’on fait des insectes (bénéfiques ou ravageurs) est propre à chaque culture. Autrement dit : les insectes sont neutres et ne font que vivre leur vie et veiller à la survie de leur espèce. Il ne faut donc pas voir les ravageurs comme des ennemis, mais plutôt comme des êtres qui se délectent des feuilles de telle ou telle plante ! Il importe donc de protéger nos cultures de notre mieux, et d’accepter d’en partager un peu avec ces invertébrés.
Pour un mode de vie écologique

Le jardin vivrier – Autosuffisance et non-travail du sol est un nouveau guide incontournable sur le jardinage écologique ! Depuis une trentaine d’années, Marie-Thérèse Thévard développe son potager en non-travail du sol au Saguenay. Avec un petit jardin de 0,3 hectare en climat boréal, sans intrants chimiques ni machinerie, elle parvient à fournir chaque année plus de la moitié de la nourriture nécessaire à cinq personnes. Rédigé par sa fille, Marie Thévard, ce guide pratique richement illustré livre tous ses secrets pour réaliser un jardin écologique foisonnant à la maison, peu importe la taille du terrain, et à moindre coût. Retrouvez-le aux éditions Écosociété.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.