Comment bien réussir ses semis de tomates?

Dany Bouchard
Jardinier et formateur à l’Académie potagère, academiepotagere.com
Pour mettre en train vos semis de tomates, vous pouvez utiliser des contenants en multicellules ou des contenants que vous avez déjà à la maison.
Photo: Markus Spiske/Unsplash Pour mettre en train vos semis de tomates, vous pouvez utiliser des contenants en multicellules ou des contenants que vous avez déjà à la maison.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Faire pousser ses légumes à la maison, dans son petit ou grand jardin, en bac ou en terre, sur le balcon ou dans la cour — les jardiniers en herbe ont été plus nombreux que jamais l’été dernier. Mais les pouces ne deviennent pas verts dès qu’on les met en terre. Afin de nous donner les meilleures chances de réussir nos potagers cet été, et surtout d’en tirer un maximum de plaisir, nous proposons une série de chroniques avec le jardinier et formateur de l’Académie Potagère Dany Bouchard, qu’on a pu connaître dans la série documentaire Les fermiers. Toutes les deux semaines, en suivant le calendrier de production, le jardinier nous offre ses trucs et astuces.

Cette semaine, j’ai rêvé à mon premier sandwich à la tomate du jardin. C’est certainement prémonitoire. Mon calendrier de semis m’indique que je dois les démarrer dès aujourd’hui.

La tomate est de loin le légume fruit le plus populaire dans les jardins potagers au Canada. Selon une récente étude de l’Université Dalhousie (2020), ce sont 89,3 % des jardiniers et jardinières qui cultivent la tomate. Voilà pourquoi nombre d’entre nous associent automatiquement les semis intérieurs à la tomate. Bien que classique, la reine du potager a des besoins à ne pas sous-estimer si on souhaite qu’elle partage abondamment ses fruits.

Débuter avec la bonne variété

 

Les semenciers et semencières du Québec travaillent d’arrache-pied depuis des mois pour distribuer les semences d’innombrables variétés de légumes qu’ils produisent. Si vous avez arrêté de croire au père Noël, sachez que ses lutins existent et que ce sont de futurs choux-raves, concombres et aubergines qu’ils emballent. D’ailleurs, avez-vous reçu votre commande ? Le plus ardu est de faire son choix. Les variétés de tomates sont tellement nombreuses qu’il faut plus d’une vie pour les essayer toutes. Mon conseil : ajoutez des variétés de tomates italiennes à votre arsenal pour faire des conserves et des sauces. Plutôt charnues, elles s’y prêtent parfaitement. Aussi, priorisez les semences locales. Si vous faites vos achats en pépinière, prenez un moment pour vérifier l’origine du sachet.

Comment procéder ?

Pour mettre en train vos semis de tomates, vous pouvez utiliser des contenants en multicellules (plateaux divisés en petites cellules de quelques centimètres de profond) ou des contenants que vous avez déjà à la maison. N’oubliez pas de percer des trous au fond pour permettre l’écoulement de l’eau excédentaire. Favorisez des contenants en plastique (petits pots de yogourt par exemple) au lieu de ceux en carton (comme les cartons d’œufs). Le carton permet une évaporation de l’eau par les côtés, donc il demande un plus grand suivi pour maintenir humide le terreau de vos semis.

Choisissez un endroit dans la maison où vous pouvez jouer dans la terre. Remplissez vos contenants de terreau à semis et créez une petite cavité. Puis, déposez deux semences pour chaque cellule ou pot de 3 à 5 centimètres de diamètre. Recouvrez légèrement de terreau et humidifiez le tout. Elles devraient prendre entre 6et 12 jours pour germer. Lorsqu’elles émergent de terre, placez-les sous vos lampes ou au bord de votre fenêtre la plus ensoleillée.

L’arrosage et les nutriments ensuite ?

En démarrant vos plants à partir de la semence, vous participez activement à leur développement intégral. Il n’y a rien de plus gratifiant pour un jardinier qu’être aux premières loges de chacune de ces étapes. N’oubliez pas, les plantes potagères ne se retrouvent pas en nature. Elles ont été sélectionnées depuis plusieurs milliers d’années pour répondre à nos besoins. En contrepartie, nos soins et notre attention sont essentiels. Cet échange vient inévitablement avec une responsabilité, mais aussi avec le plaisir de déguster la première tomate mûre sur son pain préféré.

Parlant jardinage

La nouvelle série documentaire C’est plus qu’un jardin, diffusée depuis le 8 avril dernier, présente deux familles qui découvrent les défis et les joies de l’autosuffisance.

Avec l’aide de Jean-Martin Fortier et de moi-même, la famille Lucas-Bédard prend part à toutes les étapes de la création d’un potager, de l’ouverture jusqu’aux récoltes. De leur côté, Emmanuel Bilodeau, Édith Cochrane et leurs trois enfants expérimentent différentes méthodes visant à préserver les ressources et à réduire leur empreinte écologique.

Chaque jeudi à 20 h, Unis TV

 

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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