À la rencontre des semenciers locaux

Espace pour la vie présente la 20e Fête des semences, un événement organisé par Cultiver Montréal qui nous remet l’esprit dans le jardinage et nous permet d’entrevoir le printemps qui arrivera dans moins de deux mois. La fête réunissant une trentaine de participants, voilà une belle occasion de faire le plein de semences et de discuter avec des gens expérimentés.
« L’événement, qui aura lieu le samedi 8 et le dimanche 9 février, est ancré dans l’agriculture urbaine montréalaise, m’explique Sara Maranda-Gauvin, organisatrice de l’événement pour Cultiver Montréal, lors d’une entrevue téléphonique. Pour la deuxième année de suite, il se déroulera au Planétarium Rio Tinto Alcan, où nous avons un bel espace pour accueillir de nombreux visiteurs. Nos 18 semenciers proviennent du Québec et de l’Ontario. Chacun offrira des semences locales à pollinisation libre produites en culture biologique, ainsi que des variétés patrimoniales. »
« Les autres participants proposent des produits liés au jardinage, tels que des revues, des champignons, des savons et des crèmes, des noix et des épices, etc., poursuit Mme Maranda-Gauvin. Cette année, nous avons huit nouveaux participants, dont la Pépinière Jasmin, qui, de plus, s’ajoute à nos commanditaires, qui sont la ferme coopérative Tourne-Sol et les Jardins de l’écoumène. Le réseau Cultiver Montréal est content d’avoir repris cette activité qui était auparavant organisée par Action Communiterre, devenu Le Dépôt centre communautaire d’alimentation. Elle remplit la mission de notre réseau de faire de Montréal une ville verte et nourricière. En plus des différents kiosques, nous avons une programmation de conférences sur les deux jours. »
Le samedi se déroulera sur le thème « Célébrons les femmes en agriculture ». À 10 h, Diane Mackay, copropriétaire des Jardins du Grand-Portage et herboriste reconnue, parlera des plantes médicinales pour la santé des femmes. À 11 h 30, Violène Simard, responsable retraitée du programme des Jardins-jeunes du Jardin botanique, parlera des enfants qui jardinent. À 13 h, Isabelle Paquin, horticultrice du jardin des plantes utilitaires au Jardin botanique, présentera « Jardin nourricier : laboratoire extérieur vivant ». Puis, à 15 h, il y aura le traditionnel échange de semences animé par Shafik Tergou, ambassadeur de la grainothèque de Rosemont.
Le dimanche, place à 20 ans de Fête des semences. À 10 h, Alejandra Perez, du Dépôt centre communautaire d’alimentation, donnera une conférence engagée, « Sharing the Seeds of Food System : Radical Act Basic Humanity ». À 11 h 30, Christie Lovat, de l’Université McGill, présentera « Seeds Propagation for Beginners and Masters ». À 13 h, Sophie Corbeil expliquera ce qu’est une semence. Enfin, à 15 h, Thibault Renouf, d’Opération Gardiens de semences, rappellera la nécessité de forcer la biodiversité dans le système alimentaire.
« Somme toute, notre programmation est axée vers les adultes. Néanmoins, le Planétarium offre des activités gratuites en continu pour les familles. L’entrée et les conférences sont gratuites, mais apportez de l’argent comptant pour simplifier vos achats », recommande Mme Maranda-Gauvin.
Semer local
Pourquoi acheter des semences locales est-il un bon choix ? Outre le fait de soutenir nos semenciers artisanaux, si les semences produites au Québec font l’objet d’une sélection judicieuse par le semencier, elles sont mieux adaptées à notre climat et à nos conditions de cultures. De plus, si vous souhaitez pratiquer la culture biologique, ce choix commence dès la semence, non traitée avec des fongicides et produite biologiquement, ce qui, selon ce que je sais, est le cas des semences de nos semenciers artisanaux. Finalement, vous dénicherez à la Fête des semences de petits trésors que vous ne trouverez pas ailleurs et vous ferez affaire avec des mordus du métier, ce qui n’est pas rien.
Plusieurs fêtes des semences ont lieu à travers le Québec. Afin de savoir s’il y en a une dans votre région, rendez-vous sur les sites des principaux semenciers qui y participent : Ferme coopérative Tourne-Sol ; La Société des plantes ; Le potager ornemental de Catherine ; Les jardins de l’écoumène ; Les semences du batteux ; Mycoflor ; et Les semences du Portage.
Des insectes et des hommes
Terra insecta. Pour sauver la planète, sauvons les insectes
Anne Sverdrup-Thygeson, Éditions Multimondes, Montréal, 2019, 324 pages
Quel excellent livre de vulgarisation pour découvrir le monde des insectes et leur rôle crucial pour notre planète ! Agréable à lire, il est tour à tour drôle, féministe, troublant et toujours intéressant. Nous sont expliqués la conception ingénieuse de ces petites créatures, leur capacité incroyable à se reproduire — pour chaque être humain, il faut compter près de 200 millions de ces petites bêtes —, les liens essentiels entre eux et notre nourriture, leur travail déterminant dans la décomposition de la matière organique… Mais résisteront-ils à l’exploitation intensive des terres agricoles, au réchauffement climatique, à l’abus d’insecticides ? Rien n’est moins sûr. Ainsi, d’ici un siècle, les insectes pourraient disparaître, ce qui entraînerait un effondrement catastrophique des équilibres naturels. L’autrice est professeure à l’Université norvégienne pour les sciences de la vie et conseillère scientifique pour l’Institut national norvégien de recherche pour la nature.
Au jardin
Créé par les systèmes de chauffage, le climat sec présent dans nos maisons favorise le développement des insectes prédateurs comme les pucerons, les cochenilles, les aleurodes… sur nos plantes d’intérieur. Afin de ne pas perdre le contrôle et vivre une infestation monstre, effectuez des inspections régulières, sans négliger le dessous des feuilles. Au besoin, traitez vos plantes avec des produits commerciaux ou fabriquez-les vous-mêmes grâce aux nombreuses recettes disponibles en ligne.