Comment faire refleurir son orchidée?

De nos jours, le mot « orchidée » est presque devenu synonyme de Phalaenopsis. Rare encore dans les années 1980 et accessible seulement aux plus fortunés, cette orchidée est maintenant parmi les potées fleuries les plus vendues à travers le monde. D’ailleurs, vous en avez peut-être une dans votre salon que vous tentez de faire refleurir ? Voici quelques trucs pour y parvenir.
Phalaenopsis
D’abord, d’où lui vient ce joli nom latin ? Il lui vient du mot grec phalaina, lequel signifie papillon de nuit. Si vous observez sa fleur, vous remarquerez que ses pétales ressemblent effectivement à des ailes de papillon, d’où son nom vernaculaire d’orchidée papillon.
Facteur clé : la température
Une variation de température de 5 °C entre le jour et la nuit est le facteur clé pour faire refleurir un Phalaenopsis, et ce, durant au moins quatre semaines entre septembre et mars. Pourquoi entre septembre et mars ? Parce que pendant ces mois les jours sont plus courts que les nuits, un autre facteur déclencheur. Or, comme les jours courts sont naturels à cette période, on n’a qu’à travailler sur l’écart de température. Comment l’obtenir ? En plaçant la plante près d’une fenêtre, mais jamais au-dessus d’une source de chaleur. Une pièce peu chauffée convient aussi fort bien. En fait, pour provoquer la floraison, les températures de nuit doivent descendre entre 15 et 17 degrés. Le jour, elles augmenteront naturellement.
La lumière
Les Phalaenopsis aiment la lumière et même le soleil entre septembre et mars. Par contre, le restant de l’année, comme leurs feuilles tendres accumulent la chaleur, on doit les éloigner des fenêtres ou mettre un voilage à celles-ci pour que les feuilles ne brûlent pas. Quant à l’orientation des fenêtres, elles conviennent toutes, sauf celle du nord, où l’ensoleillement est trop faible.
L’a b c de l’arrosage
Comment l’arroser ? Voilà la grande question. D’abord, éliminons tout de suite la technique du glaçon : une absurdité ! Cette eau glacée sur les racines ne mouille pas le mélange dans son entièreté. On apporte plutôt la plante à l’évier afin de la laisser tremper dans l’eau ou de l’arroser abondamment au robinet, et on en profite pour la dépoussiérer en lavant ses feuilles. Attention : on ne laisse jamais d’eau dans le coeur afin d’éviter que celui-ci ne pourrisse. C’est donc seulement après que l’orchidée se fut bien égouttée qu’on la remet sur sa soucoupe, car cette dernière doit demeurer exempte d’eau pour éviter la pourriture des racines.

Quand l’arroser ? Voilà l’autre grande question. On arrose l’orchidée quand son pot est léger, quand les racines deviennent grises ou encore quand la moitié du mélange est sec. Il faut savoir que la meilleure façon de tuer une orchidée est… de trop l’arroser ! Les orchidées sont des épiphytes, des plantes qui vivent dans les arbres. Dans la nature, leurs racines sont à nu et sèchent entre les arrosages.
Et l’engrais ?
Les orchidées croissant lentement, leur donner des concentrations élevées d’engrais ne sert à rien. Il faut donc les fertiliser régulièrement, mais à petites doses. Du reste, elles ne sont pas exigeantes. Si vous oubliez de le faire, pas de soucis, elles fleuriront quand même. Engrais de synthèse ou bio ? Pour orchidée ou plante tropicale ? Tous ces choix sont bons, néanmoins prenez préférablement un engrais dont les premier et dernier chiffres de la formule sont presque égaux, tandis que celui du centre est inférieur. Par exemple : 25-8-20.
Où couper la hampe ?
Une fois la floraison terminée, ne coupez pas la hampe au ras de la plante. Coupez-la plutôt sous la première fleur qui a fané, car sous la bractée, juste en dessous, se loge un bourgeon dormant qui pourrait bien vous donner le plaisir de se développer en hampe florale.
Au jardin cette semaine
Si vous avez des arbustes près de la maison, attachez-les ou protégez-les avec de la clôture à neige afin d’éviter qu’ils soient endommagés par la neige tombant du toit ou par celle que vous soufflez. N’oubliez pas non plus de couvrir les rosiers greffés non rustiques, c’est-à-dire les hybrides de thé, les floribundas et les grandifloras, afin qu’ils ne gèlent pas durant l’hiver.Le jardin japonais

Sophie Walker, Phaidon, Paris, 2017, 309 pages