Des plantes d’intérieur qui ne meurent jamais (ou presque)

Ce texte fait partie du cahier spécial Habitation
Même sans avoir le pouces vert, il est possible de disposer de quelques plantes chez soi. Certaines d’entre elles se portent même mieux lorsqu’on les oublie un peu.
Choisir une plante d’intérieur dépend avant tout de nos habitudes. « Quelqu’un qui a tendance à oublier qu’il a des plantes va plutôt choisir des végétaux capables de se passer d’eau pendant de longues périodes, mais certaines personnes aiment arroser tous les jours et cela ne convient pas non plus à toutes les plantes », explique de prime abord Marie-France Larochelle, du Jardin botanique de Montréal.
Plantes succulentes
Il y a tout d’abord les plantes grasses, parfois appelées succulentes, qui supportent bien la sécheresse. « Ce sont des plantes qui vivent dans les régions désertiques, dont les cellules sont capables d’emmagasiner l’eau et qui peuvent survivre grâce à leur réserve », expose Marie-France Larochelle.
L’une des plantes les plus robustes, d’ailleurs réputée pour sa capacité à survivre aux mauvais soins, est le sansevieria, ou sansevière. Ses feuilles marbrées vert pâle et vert foncé sont charnues, rigides et élancées avec un bout pointu. « Ce sont des plantes dures à cuire, on peut les oublier plusieurs semaines et elles continuent à pousser quand même », lance Mme Larochelle. Elles résistent aussi à la chaleur et même à l’absence de lumière, même si cela aura un impact sur leur croissance.
Une autre plante grasse dont la culture est très facile est le Crassula ovata, appelée aussi plante jade. Ses petites feuilles vert foncé sont charnues et ovales. « Il y a aussi la couronne d’épines ou Euphorbia milii qui s’adapte très bien, elle ressemble au cactus, avec de jolies petites fleurs orangées ou rouges », explique Marie-France Larochelle, ajoutant que la plupart des cactus sont faciles d’entretien, même en intérieur.
Plantes tropicales
Les plantes tropicales s’adaptent aussi bien aux intérieurs. À l’instar de la plante araignée, ou Chlorophytum comosum, plante herbacée avec des feuilles linéaires, souples et arquées, qui vit de nombreuses années. De même, le palmier nain (Chamaedorea elegans), le dracéna ou dragonnier — Dracaena fragrans — et les asperges décoratives, Asparagus densiflorus « sprengeri », demandent peu d’arrosage. « L’aglaonéma aussi, qui est une plante avec un feuillage argenté avec de petits motifs, s’adapte bien dans des situations moins éclairées », note Marie-France Larochelle.
Plusieurs plantes tropicales grimpantes sont idéales pour qui n’a pas le pouce vert, comme la vigne d’appartement (Cissus rhombifolia) ou encore le philodendron grimpant (Philodendronscandens). « Le philodendron pousse dans les sous-bois tropicaux; or qui dit sous-bois dit peu de lumière, donc ce sont des plantes qui sont bien adaptées aussi dans nos maisons l’hiver », note Mme Larochelle.
Elle rappelle en outre que les géraniums sont d’excellentes plantes pour les maisons. « Ce sont en fait des pélargoniums, et ces plantes ont une certaine succulence, car elles résistent à de longues périodes de sécheresse et elles peuvent se garder à l’intérieur pendant l’hiver et rester dehors l’été », ajoute-t-elle.
Attention à l’excès d’eau
Finalement, Mme Larochelle révèle que c’est souvent l’excès d’eau, plutôt que son manque, qui va tuer les plantes d’intérieur… « Quand les racines vont être dans un sol très humide trop longtemps, elles vont commencer à pourrir et il sera alors difficile de récupérer la plante, alors que lorsqu’elle manque d’eau, elle va s’affaisser, les feuilles vont ramollir et on va le remarquer plus vite », développe-t-elle, conseillant de porter une attention toute particulière à l’arrosage.
Le propriétaire de la plante doit avant tout s’assurer que les pots ont un trou pour assurer le drainage. « C’est très important, car si on utilise un cache-pot ou un pot sans trou et que l’on arrose trop, cela va devenir comme une piscine, les racines vont manquer d’air et il va y avoir une asphyxie », explique la spécialiste en horticulture. Elle conseille de vérifier l’humidité du sol — en enfonçant son doigt dans la terre — avant d’arroser, avec une eau à température ambiante et qui aura reposé quelques heures pour éliminer le chlore. « Si, en touchant la terre, l’on sent une fraîcheur, il ne faut pas mettre d’eau; si c’est sec, on attend une journée ou deux avant d’arroser à nouveau », précise-t-elle. Il n’existe cependant pas de normes concernant le nombre d’arrosages nécessaires par semaine, car cela dépend notamment du stade de croissance, de l’espèce, du type de pot, de la température ou encore de l’humidité.
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