Un village à la verticale

Caroline Rodgers Collaboration spéciale
Vue de la future entrée du projet Humaniti
Photo: Source Humaniti Vue de la future entrée du projet Humaniti

Ce texte fait partie du cahier spécial Habitation

Un nouvel édifice de 39 étages apparaîtra dans le paysage montréalais d’ici trois ans, à l’angle des rues Viger et De Bleury, près de la place Jean-Paul-Riopelle. Le projet de 200 millions, proposé par la firme québécoise Cogir immobilier et le Fonds immobilier de solidarité FTQ, aura des vocations multiples avec un hôtel, des bureaux, des commerces, des logements locatifs et des copropriétés.

« Nous voulions développer ce terrain depuis 2009, indique Normand Bélanger, p.-d.g. du Fonds immobilier de solidarité FTQ. Les trois années de la construction permettront de fournir 1700 emplois. Nous travaillons toujours en partenariat avec un développeur immobilier, et nous avons déjà réalisé d’autres projets avec Cogir. On voulait un projet qui soit emblématique, parce que cet emplacement est exceptionnel. L’ensemble des éléments, le processus de conception et les aspects innovateurs du projet nous rassurent sur la rentabilité du produit pour nos actionnaires. »

Cogir et le Fonds sont partenaires à parts égales dans le montage financier du nouveau projet, qui portera le nom d’Humaniti. On y trouvera un hôtel de dix étages et 190 chambres sous une bannière internationale dont le nom devrait être bientôt révélé, 335 logements locatifs, 140 appartements en copropriété, 70 000 pieds carrés d’espaces de bureaux et 20 000 pieds carrés d’espaces commerciaux.

« Le principe de mixité des vocations est une tendance mondiale en immobilier, que l’on amène plus loin en incluant cinq composantes, souligne Mathieu Duguay, président du conseil et chef de la direction de Cogir. À notre connaissance, c’est une première canadienne. On veut que les gens puissent travailler, s’amuser et vivre au même endroit. L’hôtel sera au coeur du concept en offrant les services de restauration, d’entretien ménager et de concierge avec une application téléphonique pour l’utilisation des espaces communs et des services. Nous sommes en train de conclure une entente avec une chaîne hôtelière internationale qui va nous permettre d’intégrer la marque et le concept Humaniti, que nous souhaitons implanter ailleurs par la suite. »

L’architecture sera réalisée par la firme Lemay, qui vise une certification LEED pour l’édifice, avec, entre autres éléments, l’inclusion de toits paysagés et d’un petit parc d’automobiles électriques disponibles en partage pour les résidents.

« Une cour intérieure linéaire servira en quelque sorte de prolongement de la place Jean-Paul-Riopelle, explique Michel Aubé, architecte senior et directeur de projet chez Lemay. Tout a été pensé pour permettre aux passants de circuler facilement. Les gens peuvent traverser l’immeuble et s’asseoir dans la cour, on crée des axes de transparence pour accéder à l’édifice de chaque côté. »

Au quotidien, quelque 2000 personnes devraient être présentes dans l’édifice, qu’il s’agisse de résidents, de travailleurs, de clients des commerces ou de touristes en visite à l’hôtel.

« Tout a été pensé et conçu en fonction de l’expérience pour que les gens puissent se sentir dans une communauté de partage, comme s’il s’agissait d’un village à la verticale. On veut que ce soit axé sur le bien-être », note Richard Boudreau, président d’Idea Factory et responsable de l’image de marque et de l’expérience client pour le projet Humaniti.

Les investisseurs sont convaincus que leur concept sera suffisamment distinctif et nouveau pour pouvoir développer des projets semblables à d’autres endroits. La construction du complexe commencera en janvier prochain et devrait être terminée vers la fin de 2019 ou au début de 2020. La vente des appartements en copropriété commencera en juin 2017.

Location et copropriété

 

Au total, 140 copropriétés seront offertes à un prix moyen de 560 $ le pied carré, sans compter le coût du stationnement et les taxes. De multiples configurations et grandeurs seront proposées, la plus petite unité étant de 350 pieds carrés, et la plus grande, 2500 pieds carrés pour les penthouses aux étages supérieurs. Un appartement moyen aura une superficie de 650 à 700 pieds carrés, avec une ou deux chambres.

« Nos prix sont similaires aux projets concurrents actuels situés dans les environs », mentionne Mathieu Duguay.

Avec 335 logements, le nombre d’appartements en location est supérieur à ceux offerts à la vente. Avec la jeune génération, moins prête à s’engager à long terme dans l’achat d’une propriété, mais ayant les moyens de vivre au centre-ville, le marché s’y prête, selon les investisseurs.

« Les études de marché montrent qu’aujourd’hui, les gens veulent des locations de qualité et ils sont prêts à y mettre le prix, qu’il s’agisse de jeunes professionnels ou de retraités qui vendent leur maison pour s’installer au centre-ville de Montréal. Il y a 15 ans, il n’y avait pas autant de clientèle pour des appartements de 700 pieds carrés. Maintenant, les gens sont prêts à vivre dans une plus petite superficie pour pouvoir profiter d’autres avantages, d’autant plus que les appartements sont bien mieux conçus qu’autrefois. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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