Prolonger la belle saison grâce au chauffe-terrasse

Ce texte fait partie du cahier spécial Habitation - Septembre 2016
Le choix d’un chauffe-terrasse dépendra de quatre paramètres : l’emplacement, les possibilités d’installation, le budget et les besoins du consommateur. Peu pertinent dans le cas de patios ouverts, sans structures et éloignés de la maison, les chauffe-terrasses remplissent très bien la fonction d’apport de chaleur lorsqu’ils sont positionnés adéquatement.
L’orientation de la terrasse en fonction des vents dominants, la présence d’un ou de plusieurs murs qui délimitent l’espace, un espace couvert ou non et la hauteur à laquelle est située la terrasse viendront déterminer le type et le nombre d’appareils requis pour un rendement acceptable. Plus on est protégé, plus les unités sont efficaces.
Propane ou électrique ?
Même si le propane est une option qui permet plus de mobilité puisqu’il est possible de déplacer les appareils, Catherine Marchand des Auvents Polo préfère les modèles électriques à infrarouge : « Ils sont installés de façon permanente par un électricien certifié et fonctionnent avec un thermostat. Un modèle Infratec d’une puissance de 3000 watts peut couvrir une zone d’au moins 4 mètres carrés. »
Selon Gilbert Ouellet, de la Boutique Design Ladouceur, on peut s’attendre à de meilleurs résultats avec un modèle électrique, surtout lorsqu’il y a présence de vent : « Avec le propane, on chauffe l’air. Mais dès qu’il y a du vent, la chaleur est chassée de la terrasse. Les chauffe-terrasses électriques à infrarouge, quant à eux, réchauffent les surfaces : la table, l’individu, le plancher, etc. C’est tout ce qui est autour qui emmagasine la chaleur. Alors même avec une brise, la sensation de chaleur demeure. »
Esthétisme et performance
Pour Daniel Beauregard de la Cité du feu, c’est à la fois une question d’environnement et une question de design. « Ça dépend d’où on veut l’installer et du look que l’on veut donner. Souvent, les gens ne veulent pas voir le chauffe-terrasse, alors je propose un modèle électrique qui sera adossé à la maison, en angle, ou encore encastré au plafond. Pour d’autres, c’est non seulement l’aspect performance qui importe, mais ils veulent aussi un côté décoratif. Dans ce cas, le propane est mieux. »
Comparé à l’habituelle grande tour coiffée d’une soucoupe, le modèle Bellagio de Napoléan présente un design plus raffiné. « La flamme est visible et monte dans un tube. C’est plus intéressant visuellement. La chaleur est diffusée sur toute la longueur, mais c’est moins efficace. Avec un modèle à projection de chaleur comme celui avec une coupole, la radiation est plus large », poursuit M. Beauregard. Selon la puissance en BTU, dans le cas du Bellagio, la chaleur pourra être ressentie dans une zone de 2 mètres en périphérie de l’appareil tandis qu’avec un modèle classique sur pied, la chaleur peut atteindre 4 mètres.
L’entreprise Martin, avec ses produits Ecoline, propose un système à radiation de chaleur à partir de deux têtes dirigeables et indépendantes, que l’on allume ensemble ou non et dont on peut contrôler l’intensité. « Au lieu d’une flamme, c’est la radiation qui produit de la chaleur. Cela signifie une meilleure efficacité pour moins de BTU », termine M. Beauregard.
Petits appareils et table-foyer
Si l’espace est restreint, il existe de petits modèles de table qui ne sont pas très puissants, mais capables de réchauffer les convives qui terminent leur repas. Ils se déposent directement sur la table et sont alimentés par une petite canette de propane qui est dissimulée dans le pied.
Du côté de Monin Gaz Propane, on ne vend que des modèles fonctionnant au propane. Récemment, ce sont les tables avec une flamme au centre qui volent la vedette : « Les gens s’assoient tout autour, c’est le même principe que pour le foyer et ça remplit bien la fonction de chauffe-terrasse. C’est très populaire et offert en plusieurs modèles et prix », explique Linda Coulombe.
Une dépense à considérer
Outre l’alimentation par bonbonne, la majorité des modèles fonctionnant au gaz propane peuvent être branchés sur le réservoir principal de la maison si on possède déjà des accessoires qui fonctionnent au propane (cuisinière, foyer, etc.). Pour certains produits, il existe des kits de conversion au gaz naturel.
Le coût d’utilisation d’un appareil au propane d’une puissance de 40 000 BTU se calcule à environ un litre de propane par heure. Quant aux modèles électriques de 240 volts, leur consommation en électricité est comparable à celle d’un calorifère domestique.
À l’achat, le prix des chauffe-terrasses varie entre une centaine de dollars et quelques milliers de dollars pour un système à infrarouge formé de plusieurs appareils installés dans un plafond. Les spécialistes estiment qu’ils prolongent de quelques semaines le printemps et l’automne sans toutefois pallier efficacement les températures qui s’approchent du point de congélation.
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