La SHDM débarque sur la terrasse Ontario

Ce texte fait partie du cahier spécial Habitation mai 2012
C’était un jeudi, celui de la semaine dernière. Rue Ontario, dans un local temporaire, un jeune couple s’informait. En retour, on lui rappelait que les démarches devraient être complétées rapidement. L’objet de l’enquête ? L’acquisition d’un appartement en copropriété. Bienvenue à la Société d’habitation et de développement de Montréal, dans le monde de la SHDM.
Il n’en restait que deux disponibles, deux des 86 habitations dont la SHDM annonçait la mise en vente en février de l’année dernière. Et ce Bul, mon atmosphère (car telle est l’appellation de ce projet immobilier), est unique à plus d’un point de vue.
C’est un projet réalisé dans le cadre du programme Accès condos. Il n’est pas le seul à l’être, mais il est unique par sa localisation. Sis sur la terrasse Ontario, il est à cinq minutes de marche de la station de métro Frontenac et à sa porte s’arrête un autobus qui vous emmène en droite ligne jusqu’à la place des Festivals et au centre-ville d’affaires.
Et c’est un projet qui détonne dans le marché. Qui se renseigne, voulant alors acheter l’une des deux dernières habitations disponibles, ne peut que remarquer le prix demandé. Où trouve-t-on en effet un appartement comptant deux chambres à coucher, une zone cuisine-séjour-salle à manger, un balcon donnant sur une cour fermée, le tout étant au rez-de-chaussée, dont le prix demandé ne dépasse pas les 200 000 $ ?
Et, comme si cela ne suffisait pas, l’acquisition future de ces 994 pieds carrés donne « accès » à un crédit d’achat de 19 990 $, qui n’a pas à être remboursé tant qu’il n’y a pas vente ou mise en location du lieu. Résultat, le prix à payer sera donc de 179 910 $, une aubaine dans l’état actuel du marché immobilier.
Vue sur centre-ville
Le Bul est une construction originale dont les aménagements intérieurs sont conçus de façon quasi modulaire, murs, planchers de bois ou zones utilitaires étant standardisés pour tout l’immeuble, ce qui explique le relatif bas prix.
Aussi, qui ira là doit savoir que, si la terrasse aménagée sur le toit a une perspective large, le fleuve et le centre-ville se laissant apercevoir, elle donne aussi vue sur la voie de chemin de fer du Canadien Pacifique : il y a donc une contrainte sonore à prendre en compte. Et qui habitera les trois premiers niveaux fera face, à une certaine distance quand même, à un mur-remblai qui limite la vue, mais accentue les plantations d’arbres et d’arbustes.
Pour le reste, on est au coeur de la ville, avec, face à soi, un quartier aux maisons unifamiliales, avec, pour lieux de rendez-vous culturels, ou la bibliothèque et les salles de la Maison de la culture Frontenac, ou l’ancien bain Mathieu transformé maintenant en salle de spectacles et d’expositions.
Que la SHDM revienne au centre-ville, c’est bon signe. Si, la dernière fois, c’était aux Habitations Jeanne-Mance en 1959, aujourd’hui l’avenir de l’actuel projet semble meilleur. Accolés à l’édifice se retrouvent aussi deux autres bâtiments, l’un de 92 logements locatifs pour personnes âgées, l’autre de 31 autres du même type destinés au Réseau habitation femmes de Montréal.
L’Atelier Caloub + Beaulieu signe donc, après Le Novello, La Confiserie, Le Phoenix et La Tannerie, un autre projet Novoclimat qui s’inscrit dans ce programme Accès condos lancé en 2005.
Reste-t-il encore une habitation disponible ? Qui ira au 2915-A, rue Ontario, ou composera le 514-527-2038 le saura.
Mais à quand donc la prochaine heureuse initiative pour s’inscrire dans cette opération qu’on mettait en scène autrefois comme le programme des 5000 logements ?
Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.