Délaissés au fil des années parce qu'ils représentaient la pauvreté et les aliments de la plèbe, quenouilles, céleris-raves et autres cucurbitacées sont au goût du jour depuis quelques années et Anna Samson nous dresse la table pour ces derniers dans son livre de recettes, Cuisiner les légumes oubliés du Québec.

Alors que plusieurs d'entre eux peuvent désormais se vanter d'être passés du côté des légumes huppés, le recueil les présente sous leur plus beau jour. Chaque légume (ou variété) a son chapitre débutant avec une présentation de l'aliment négligé, le tout agrémenté d'un historique et de techniques de conservation lui étant reliées. Quelques recettes suivent la présentation des aliments, histoire d'appliquer ces nouvelles connaissances à nos papilles déjà titillées.

C'est ainsi que l'on apprend que le topinambour (de son petit nom artichaut du pauvre) ressemble à un heureux croisement entre une racine de gingembre et une pomme de terre miniature, que le coeur de quenouille se cueille dans les marais (ou dans les épiceries les plus fines), qu'il s'apprête comme les asperges et que le pissenlit, chassé des terrains les plus respectés, se déguste en salade tout comme en tourte.

À lire autant pour les recettes que pour se replonger dans nos racines, qu'elles se présentent sous la forme d'un panais, d'un rutabaga ou de la rassurante patate.

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Cuisiner les légumes oubliés du Québec

Anne Samson

Modus Vivendi

Montréal, 2008, 159 pages