Cultiver le beau à la Ferme Humminghill
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
L’architecte Maxime Vandal et son complice, le designer Richard Ouellette, se sont lancés dans un projet plus grand que nature redonner vie à un domaine ancestral de 80 acres acquis il y a six ans. À la Ferme Humminghill, ils ont créé un petit écosystème qui laisse place au beau et où ils cultivent des fleurs, récoltent le miel et font pousser beaucoup, beaucoup… de ciboulette. Tout naturellement, le duo derrière la firme Les Ensembliers est en quelque sorte revenu à ses premières amours en imaginant une collection d’objets faits main en collaboration avec des artisans de la région. Maxime Vandal raconte comment la greffe a pris.
Vous avez acheté et rénové une vingtaine de propriétés ces 15 dernières années. Pourtant, la Ferme Humminghill a un petit je-ne-sais-quoi de spécial. Pourquoi ?
Nous avons acquis ce domaine de villégiature abandonné dans une vente de succession en 2016. Au départ, ce n’était pour nous qu’un projet d’investissement ; en somme, un bâtiment à rénover. Quand on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une ferme datant de l’époque des loyalistes, on a eu l’idée de ramener la propriété à son essence agricole et de partager ce que notre terre nous donne, et ce, même si on ne connaissait absolument rien là-dedans.
Du jour au lendemain, on est devenus les propriétaires de cette grande terre pleine de ressources. Cette chance vient aussi avec la responsabilité de protéger ce patrimoine et de lui redonner vie. En parallèle de la restauration des bâtiments du domaine, on a planté des fleurs, puis aménagé un grand potager intégré à l’architecture de la nouvelle construction.
Les fleurs, le potager, les abeilles, le miel, puis les objets pour la maison : tout ce que vous produisez à la ferme semble lié.
C’est une roue qui tourne dans un même écosystème. Tout a commencé par les fleurs, puis le miel est arrivé parce qu’on était soucieux des abeilles, qui sont essentielles pour assurer la pollinisation de nos plantes. Ensuite, on a demandé à notre voisine céramiste de fabriquer un pot pour notre miel qui a été le point de départ de la collection.
Ce n’était en effet que la première d’une série de pièces exclusives que vous vendez depuis peu dans votre boutique en ligne. Quel est le fil conducteur ?
C’est en quelque sorte notre vision de l’art de vivre et de recevoir à la ferme. Notre première cohorte regroupe 12 artisans, tous de la région, mais il y a toujours une certaine homogénéité dans les objets que nous avons choisis ou cocréés avec eux. Notre objectif est de continuer à grandir de saison en saison. D’ailleurs, cinq nouveaux collaborateurs locaux s’ajouteront dès le mois de juin à la collection.
Vous êtes même allés jusqu’à dire que ce projet, qui a réellement pris son envol durant la pandémie, a changé votre vie. De quelle manière ?
C’est sûr que s’il n’y avait pas eu la pandémie, on n’aurait probablement pas tenté toutes ces expériences. Ça nous a forcés à nous investir à un moment stratégique où on avait le temps de le faire.
Au bureau, on est habitués de rouler dans une locomotive à très grande vitesse. À la ferme, c’est une autre approche qui a été, je dirais, salutaire pour nous. On arrive à nos fins, avec humanité et humilité, mais ça prend plus de temps. Ça travaille la patience !
Aperçu de la collection

La boutique en ligne de la Ferme Humminghill propose des créations fabriquées à la main par des artisans québécois, pour la plupart établis dans les Cantons-de-l’Est ou encore dans la région de Montréal.
1. Vinaigre Fleur de ciboulette (16,25 $)
« Si on a planté beaucoup de ciboulette dans le potager, c’était d’abord pour des raisons esthétiques », explique Maxime Vandal. Le moment de la récolte venu, le couple a eu la bonne idée d’utiliser les fleurs de ciboulette pour en faire un vinaigre aromatisé. « Notre premier lot a été fabriqué dans notre cuisine », s’amuse l’architecte. Le succès a été tel que ce vinaigre d’un rose soutenu est actuellement en rupture de stock en attendant la prochaine floraison.
2. Pot de miel (48 $)
Voisins de la ferme et établis à Bolton-Ouest depuis plus de 25 ans, les céramistes Robin Badger et Robert Chartier ont façonné le tout premier produit de la collection : un pot de miel. « Quand j’ai vu le pot, je me suis dit que c’était le produit idéal pour une boutique en ligne. »
3. Courtepointe (800 $)
Cette courtepointe cousue par Marilyn Armand est probablement la pièce la plus spectaculaire de la collection, dit Maxime Vandal. Pour l’assemblage, la créatrice de la marque Le point visible a utilisé des retailles de tissus provenant de différents projets de design des Ensembliers.
Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.