L’histoire de Phi

Le Centre d’histoire permet de voyager dans la réalité virtuelle (la trilogie Nomads du studio montréalais Felix Paul est en vedette) et de visionner les courts métrages sélectionnés par les commissaires, en plus de magasiner au Rhinocéros, la boutique signée Phi rassemblant des objets créés par des designers locaux éclatés.
Photo: Sandra Larochelle Le Centre d’histoire permet de voyager dans la réalité virtuelle (la trilogie Nomads du studio montréalais Felix Paul est en vedette) et de visionner les courts métrages sélectionnés par les commissaires, en plus de magasiner au Rhinocéros, la boutique signée Phi rassemblant des objets créés par des designers locaux éclatés.

Le Centre Phi, connu pour ses expositions alliant arts et technologie et sa programmation d’avant-garde, va à la rencontre de ses voisins pour une programmation automnale en visite.

Il y a maintenant quatre ans que le Centre Phi, ce complexe abritant studios de création, salles de cinéma et d’expo et boutique, bref, ce lieu prismatique et témoin du siècle en cours, a été fondé par la mécène Phoebe Greenberg, au coeur du Vieux-Montréal.

Il fait tellement partie du paysage culturel et médiatique de la métropole que plusieurs n’imagineraient même plus s’en passer. Et n’eût été l’imagination de Mme Greenberg, le public en aurait été privé pendant plus de deux mois.

Ainsi, le Centre Phi accueille, jusqu’en novembre, la prestigieuse Red Bull Music Academy, sorte de grande foire professionnelle internationale sur l’évolution de l’industrie musicale, pilotée par l’hyperactive compagnie de boissons énergisantes.

Celle-ci, bien qu’elle contribue grandement au rayonnement de l’institution et de toute la ville, monopolisera presque tout l’automne les locaux du Phi. Impossible pour le public d’y accéder.

Il fallait trouver une solution pour continuer à vibrer au rythme montréalais. C’est là qu’est venue l’idée de se délocaliser et de s’installer chez de nouveaux amis. « Nous cherchions un endroit pour rester en vie pendant l’automne, pour notre Jardin de réalité virtuelle, nos écrans Talent tout court et notre boutique, pendant la durée de la Red Bull Music Academy, se rappelle Phoebe Greenberg.  Je regardais la façade du Centre d’histoire, situé à moins de 500 mètres de chez nous, et c’est vachement beau, cette ancienne caserne ! Nous nous sommes rendu compte que c’était un partenariat qui était autant à notre avantage qu’à celui du Centre d’histoire.

Photo: Sandra Larochelle La façade transformée du Centre d’histoire contribue à dynamiser ce beau secteur du Vieux-Montréal prisé des touristes.

L’équipe du complexe multimédia a profité à fond de l’occasion pour montrer aux passants et aux curieux toute l’étendue de leur imagination : l’entrée du Centre d’histoire est transformée. Un énorme tapis rose criard et une pieuvre gonflable géante piquent la curiosité.

« On en profite pour apposer notre folie à leur esthétique, et ça marche ! commente Mme Greenberg. Pour nous, investir le Centre d’histoire permet de réexaminer le passé de Montréal avec un regard actuel. » La façade colorée contribue à dynamiser ce beau secteur prisé des touristes.

« J’encourage toujours le dialogue avec les institutions locales, ajoute-t-elle. Le lieu est très important, mais les idées peuvent vivre quand même et il faut amorcer des échanges. »

Connaître ses voisins

 

De prime abord, le Centre d’histoire de Montréal, vénérable institution de la rue d’Youville, héberge des expositions et des activités qui parlent à un certain public, qui, de l’aveu de Mme Greenberg, est différent de celui du Phi.

« En principe, nos publics sont différents, mais on croit qu’ils ont un même esprit de découverte », affirme l’artiste et femme d’affaires.

Si l’espace est réduit par rapport aux locaux originaux (les étages du Phi font environ 8000 pieds carrés chacun), le hall du Centre d’histoire permet aux invités de voyager dans la réalité virtuelle (la trilogie Nomads du studio montréalais Felix Paul est en vedette) et de visionner les courts métrages sélectionnés par les commissaires, en plus de magasiner au Rhinocéros, la boutique signée Phi rassemblant des objets créés par des designers locaux éclatés.

La programmation cinématographique régulière concoctée par Danny Lennon, pour sa part, prend d’assaut la salle de projection du Musée des beaux-arts de Montréal.

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