Dans son dernier livre intitulé Soie et coton – Trésors de la route de la soie, publié aux éditions de La Martinière, l’historienne du textile Susan Meller décrypte l’âme de l’Asie centrale depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, à travers le prisme des tissus et des populations locales qui les ont réalisés.

 

L’ouvrage dévoile la collection personnelle de l’auteure qui compte plus de 500 tissus.

 

Et c’est en puisant son information dans les documents laissés par les explorateurs, aventuriers, géologues, ethnographes, missionnaires, journalistes, marchands et espions qui ont parcouru cette région du monde au fil des siècles, qu’elle raconte l’histoire de chacune des étoffes.

 

Comme le mentionne l’auteure en préface, l’album de 335 pages, magnifiquement illustré, n’est qu’une introduction au sujet, la région — qui englobe les républiques de l’Ouzbékistan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et du Kazakhstan — étant trop vaste et trop complexe pour assigner une attribution à chaque tissu en relation avec le groupe ethnique qui l’a créé.

 

« Une terre composée de peuplades, sédentaires ou nomades, qui ont créé des tissus colorés en soie ou en coton, correspondant à chaque moment de leur vie, des parures rituelles aux vêtements du quotidien : suzanis pour la nuit de noce, tapis de prière, dessus de lit en patchwork, bavoirs et chapeaux pour enfants, calottes de Boukhara caftans, harnachement de chameau… »

 

À l’heure des Jeux olympiques de Sotchi, un beau livre pour se familiariser avec une région du monde très près de la Russie et extrêmement riche en histoire et en événements.