Des graines de printemps

Variétés anciennes et nouvelles, variétés rares... Le choix est vaste pour notre approvisionnement en semences biologiques ou non.
Photo: Yvon Langlois Variétés anciennes et nouvelles, variétés rares... Le choix est vaste pour notre approvisionnement en semences biologiques ou non.

Avec la Fête des semences arrivent les journées plus longues, un soleil légèrement plus chaud et le dégel des activités horticoles. Pour les jardiniers, c’est le moment de sortir de la léthargie hivernale, car le glas d’une nouvelle saison vient de sonner.

La Fête des semences, qui en est déjà à sa quatorzième édition, est un événement convivial qui réunit les producteurs locaux de semences biologiques, les experts en agriculture urbaine et les jardiniers amateurs. Plus d’une vingtaine de producteurs sont sur place pour échanger avec les participants, une occasion unique de se procurer quelques bons trucs.

 

Évidemment, on en profite avant tout pour s’approvisionner en semences biologiques. Le choix est fantastique : des variétés anciennes et nouvelles et des variétés rares, sélectionnées pour leur résistance aux insectes et aux maladies, mieux adaptées à la culture en petit jardin et surtout à nos conditions climatiques.

 

Voici quelques noms pour vous mettre l’eau à la bouche : la Ferme coopérative Tourne-Sol, la Société des plantes, les Jardins de l’Écoumène, les Jardins du Grand-Portage, Violon et champignons… On en profite aussi pour discuter avec des gens qui gravitent autour du monde des semences et qui ont également beaucoup à partager, comme les Urbainculteurs, Vigilance OGM, Bio-Nord engrais marin, etc.

 

Un autre volet intéressant de l’événement est l’excellente programmation de conférences, avec des sujets diversifiés et des conférenciers renommés… Pour savoir comment cultiver la patate douce au Québec : Daniel Brisebois, de Tourne-Sol. Pour comprendre le sens des mots OGM, hybride, variété, cultivar : Yves Gagnon, du Grand-Portage. Et pour la polyculture, l’aquaponie et la permaculture : Vincent Leblanc, de Violon et champignons. Le samedi et le dimanche, à 15 h, tout le monde est invité à un échange de semences.

 

L’événement est organisé par Action Communiterre, un organisme à but non lucratif qui vise à favoriser l’accès à des aliments sains et à la sécurité alimentaire. La programmation a été réalisée en partenariat avec Les Amis du Jardin botanique de Montréal.

 

La Fête des semences de Montréal se tiendra les 8 et 9 février de 10 h 30 à 16 h 30 au Jardin botanique de Montréal. L’accès à toutes les activités est gratuit. Pour la liste complète des participants et des conférences : actioncommuniterre.qc.ca, amisjardin.qc.ca.

 

Histoire de semences

 

Il n’y a pas plus de 100 ans, les jardiniers et les agriculteurs sélectionnaient leurs plantes pour la cueillette de semences afin de s’assurer de belles récoltes l’année suivante. C’est seulement vers le milieu du XIXe siècle qu’ont émergé les premières compagnies de semences, et les premiers hybrides modernes sont apparus vers 1920.

 

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale et après, l’industrialisation a rapidement transformé l’agriculture. Les entreprises de semences se sont développées, mais à cette époque leur marché demeurait local et les variétés proposées étaient adaptées aux conditions régionales.

 

Après les années 1970, la production s’est totalement orientée vers l’agriculture industrielle et le profit. Le développement des hybrides F1 et des OGM leur a donné l’exclusivité et ces entreprises sont devenues des monopoles puissants. Heureusement, au cours des dernières années s’est développé un réseau international de plus en plus important de producteurs de semences biologiques. Ceux-ci proposent des plantes mieux adaptées à nos conditions de culture car ils produisent localement et offrent une bien plus grande diversité végétale.

 


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