
PolySeSouvient se dit fatigué, mais non moins déterminé
Les survivants de la tuerie de Polytechnique attendent de voir le gouvernement fédéral « enfin » passer aux actes.
La fusillade de l’École polytechnique de Montréal a eu lieu le 6 décembre 1989. Marc Lépine, alors âgé de 25 ans, a ouvert le feu, tuant 14 femmes et blessant 13 autres personnes (hommes et femmes), avant de se suicider.
Ce féminicide de masse, qualifié d’attentat antiféministe 30 ans plus tard, est la tuerie en milieu scolaire la plus meurtrière de l’histoire du Canada.
Les 14 victimes sont: Geneviève Bergeron, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Nathalie Croteau, Hélène Colgan, Anne-Marie Lemay, Barbara Daigneault, Sonia Pelletier, Anne-Marie Edward, Michèle Richard, Maud Haviernick, Annie St-Arneault, Barbara Klucznik-Widajewicz et Annie Turcotte.
Les survivants de la tuerie de Polytechnique attendent de voir le gouvernement fédéral « enfin » passer aux actes.
La cérémonie de lundi était l’occasion de constater les avancées et de prendre la mesure des défis actuels.
Depuis le début de l’année 2021, le décompte non officiel s’élève à au moins 18 féminicides sur le territoire québécois.
Une survivante de la tragédie, Nathalie Provost, a réclamé un meilleur contrôle des armes à feu au pays.
Dimanche, cela fera 31 ans que 14 femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
La jeune femme a elle-même été victime de violence contre les femmes.
Celui qui faisait l'apologie de Marc Lépine affirme que son cas est «une cause politique, pas criminelle».
Accusé d’avoir fomenté la haine contre les femmes, Jean-Claude Rochefort reviendra en cour jeudi.
Un Montréalais aurait publié des gazouillis haineux dans le sillage du 6 décembre.
Il a été accusé d’incitation à la haine au moment même où le Québec se recueillait en souvenir des 14 victimes.