
Le dérapage inflationniste
L’échéance électorale peut-elle expliquer le fait que la Banque du Canada n’ait pas agi plus tôt?
À chaque variation du taux directeur de la Banque du Canada, ce qui arrive normalement huit fois par année, le secteur financier — et tous les emprunteurs du pays — frémit. Une baisse ou une hausse influeront invariablement sur les taux d’intérêt, donc sur les taux hypothécaires, donc sur l’endettement des ménages, et ainsi de suite.
Depuis les premières semaines de la pandémie de COVID-19, au printemps 2020, la Banque a toutefois maintenu son taux directeur à 0,25%. Un statu quo qui a perduré jusqu'au mois de mars 2022, alors que la Banque du Canada a haussé son taux directeur à 0,5 % pour la première fois en deux ans, pour répondre à l’inflation alimentée, notamment, par l’invasion russe en Ukraine. Un mois plus tard, en avril, le taux d’intérêt directeur a été relevé d’un demi-point de pourcentage, passant à 1,0 %. Il s’agit de la plus forte hausse en plus de 20 ans, dans un contexte de forte inflation.
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L’échéance électorale peut-elle expliquer le fait que la Banque du Canada n’ait pas agi plus tôt?
La banque centrale américaine prévoit de poursuivre ce mouvement face à l’inflation qui reste très élevée.
La banque centrale américaine haussera à nouveau ses taux directeur, un exercice précaire.
Face à l’inflation, souvenez-vous des années 1980 et 1990 et, surtout, ne cédez pas aux pressions populaires.
Il s’agit d’une augmentation d’un point de pourcentage, la plus forte depuis 1998.
La Réserve fédérale annoncera sans doute une nouvelle hausse de son taux directeur.
Les avis des économistes divergent, alors que le taux directeur pourrait atteindre 2,25 % mercredi.
Au Canada, l’inflation a atteint en 39 ans un sommet de 7,7 % en mai.
Il pourrait en résulter une perte de 850 000 emplois, selon le Centre canadien de politiques alternatives.
La banque centrale l’a relevé de trois quarts de point de pourcentage, déterminée à ramener l’inflation vers 2%.