Michael Jenkins a décidé de demeurer dans l'organisation des Alouettes de Montréal en attendant des jours meilleurs. Au cours des prochaines heures, son nom sera retranché de la formation des Alouettes et inscrit dans l'équipe d'entraînement. Jenkins pourra ainsi continuer à s'entraîner dans l'attente d'une transaction ou d'une blessure à l'un des demis de l'équipe.

Lundi, Jenkins s'est entretenu avec le directeur général Jim Popp. Il a dit avoir réfléchi toute la nuit à son avenir.

«Je voulais éviter de prendre une décision impulsive», a-t-il déclaré hier après l'entraînement des Alouettes au cours duquel il a tenu un rôle bien secondaire. «Le football est toute ma vie et je ne pouvais me faire à l'idée que cette journée pouvait être ma dernière.»

Son agent Danny Benjamin lui a conseillé de demeurer chez les Alouettes même si les circonstances sont loin d'être idéales. Il faut se rappeler que Jenkins a été pressenti comme le prochain demi des Alouettes lors de son embauche en février. Il s'agit d'une forme de descente aux enfers pour cet athlète sacré meilleur joueur des Argonauts de Toronto il y a quatre ans seulement.

«C'est une situation très frustrante, reconnaît-il. J'avoue avoir de la difficulté à me sortir du lit le matin pour venir m'entraîner.»

Peu d'espoir

Selon l'entraîneur Don Matthews, Jenkins n'aura peut-être jamais l'occasion de porter l'uniforme des Alouettes dans un match de saison. D'après l'entraîneur, Jenkins a été moins performant qu'Éric Lapointe, Robert Edwards et Jonas Lewis lors des matchs préparatoires.

«Il a eu sa chance, a noté Matthews. Ma décision est basée essentiellement sur les performances de chacun et non sur les réputations. Actuellement, Lapointe est notre demi et Edwards est le numéro deux.»

Matthews reconnaît que la situation est difficile pour Jenkins. «Il aime Montréal et c'est ici qu'il veut jouer. Mais on ne peut lui offrir que l'équipe de réserve en attendant une transaction. Au moins, il peut s'entraîner et garder la forme. C'est quand même mieux que de se retrouver à la maison à ne rien faire.»

Jim Popp s'attend à recevoir des appels au sujet de Jenkins. Il croit que des équipes vont manifester de l'intérêt d'ici quelque temps. «Ça pourrait prendre une, deux ou trois semaines», a-t-il indiqué.