Omnium britannique de golf - Woods toujours en marche vers son 10e Grand Chelem

St. Andrews, Écosse — L'Américain Tiger Woods, no 1 mondial, était toujours en marche vers une dixième levée en Grand Chelem, hier à l'Omnium de Grande-Bretagne de golf à St. Andrews, où il possédait au soir du deuxième tour quatre coups d'avance sur l'Écossais Colin Montgomery.

Grâce à un deuxième parcours vierge de tout bogey et marqué par quatre birdies aux 3e, 5e, 9e et 10e trous, Woods a atteint la mi-parcours de cette épreuve, troisième du Grand Chelem de l'année, avec un total de 133 coups, soit 11 sous le par.

Les statistiques plaident en faveur de celui qui a retrouvé cette année, grâce notamment à son triomphe aux Masters à Augusta, la place de no 1 mondial que lui avait ravie en septembre dernier le Fidjien Vijay Singh: le «Tigre» n'a en effet jamais perdu dans sa carrière un tournoi dont il occupait la tête à mi-parcours.

Derrière lui, Colin Montgomery pointait hier à la deuxième place à quatre longueurs, et un groupe de sept joueurs comptant notamment Singh, l'Américain Brad Faxon et le «revenant» espagnol Jose Maria Olazabal à la troisième à cinq longueurs.

L'immense champion américain Jack Nicklaus, qui faisait ses adieux au golf professionnel à 65 ans, a, lui manqué le «cut».

Se montrer «patient»

Au-delà des adieux émouvants de ce géant du golf, Woods s'affirme, lui, à 29 ans, comme celui qui pourrait dépasser un jour le record de dix-huit titres en Grand Chelem que détient son glorieux aîné.

Son deuxième parcours hier, qu'il a terminé en 67 coups, soit 5 sous le par, rappelle celui de 2000, lorsqu'à l'époque, il avait remporté son premier — et seul jusqu'à ce jour — British Open en terminant alors à huit coups sous le par.

«Si Tiger Woods continue de produire un golf d'une telle qualité, je devrai me ranger à l'opinion de nombre d'autres joueurs, qui est que nous devrons lutter pour la deuxième place», a estimé Montgomery, auteur pourtant d'une excellente carte de 66, soit six coups sous le par, qui lui permet de pouvoir continuer à espérer.

Le no 2 mondial, Singh, qui a lui rendu une carte de 69, refusait d'envisager la défaite. «Nous n'en sommes qu'au deuxième jour. Je joue bien, je "putte" bien. Ça ne rentre pas. Je dois simplement me montrer patient», a estimé l'un des membres du groupe des poursuivants.

De son côté, Olazabal, double vainqueur des Masters, qui n'avait pas été à pareille fête depuis longtemps, fait partie de cette meute des troisièmes, à un eagle réussi au dernier trou, qui a éclairé sa journée jusque-là morose.

Quant à Faxon, il figure aussi dans ce groupe à la faveur d'une carte de 66 — il est le seul à avoir réussi ce résultat avec Montgomery hier —, effaçant sa contre-performance du premier jour (72).

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