Coup de froid sur les Bleus

Trois joueurs n’ont pas participé à l’entrainement de l’équipe de France, ce vendredi.
Franck Fife Agence France-Presse Trois joueurs n’ont pas participé à l’entrainement de l’équipe de France, ce vendredi.

Même « pas peur », les Bleus? L’équipe de France continuait vendredi d’être touchée par une maladie virale à deux jours de la bouillante finale du Mondial, dimanche (10 h) contre l’Argentine, avec trois joueurs malades dont son vice-capitaine Raphaël Varane.

Après Kingsley Coman, amoindri par un « petit syndrome viral » depuis mercredi, c’est au tour de Varane et Ibrahima Konaté, titulaires en défense en demi-finale, de rejoindre l’infirmerie.

Les centaines de caméras et de photographes venus immortaliser l’entraînement des Bleus, vendredi au Jassim bin Hamad, n’ont pas pu capter la silhouette des trois malades, officiellement « ménagés » selon la Fédération.

Aucune explication officielle n’a été donnée vendredi à ces trois absences, contrairement à celles d’Aurélien Tchouaméni et Theo Hernandez, qui sont restés « travailler en salle » après des coups reçus respectivement à la hanche et à un genou, d’après l’information communiquée par la FFF.

Dans ce nuage d’incertitudes, une éclaircie: Adrien Rabiot, malade et forfait pour la demi-finale contre le Maroc (2-0) mercredi, a lui effectué son retour lors d’une séance collective ouvert le premier quart d’heure aux médias.

Jeudi, il avait déjà repris la course en marge du groupe. « De retour... Avec un pull ! » a-t-il même plaisanté dans une vidéo de la FFF, en montrant son sweat-shirt.

Didier Deschamps va croiser les doigts pour que ses autres titulaires potentiels soient rétablis pour la grande finale de dimanche à Lusail. Et que d’autres ne tombent pas à leur tour dans l’intervalle.

L’hypothèse d’un virus circulant chez les champions du monde ne fait plus de doute, d’autres joueurs ayant été malades ces derniers jours. Il y a d’abord eu Dayot Upamecano, resté sur le banc en demie, puis Rabiot et ensuite Coman, lequel a « ressenti aussi un peu de fébrilité » dès mercredi, selon le sélectionneur.

« Il y a une petite grippe qui se propage mais rien de méchant », a affirmé l’attaquant remplaçant Randal Kolo Muani, vendredi devant les journalistes. « Randal n’est pas docteur de l’équipe de France, on vous fera une précision par la suite », a immédiatement nuancé le chef de presse des Bleus.

« Pas peur du virus »

Varane a eu un peu de fièvre dans la nuit de jeudi à vendredi, il est « probablement » touché comme Konaté par le même mal que Coman plus tôt, ont indiqué à l’AFP des sources concordantes proches des Bleus.

Ces trois joueurs « auront une activité en salle », a simplement communiqué la Fédération.

Le sélectionneur ne disposera que d’une dernière séance d’entraînement, samedi (8 h 30) à Doha, pour juger de l’état de ses troupes avant d’arrêter son « onze » de titulaires dans la journée de dimanche.

Avant de chausser les crampons, Ousmane Dembélé a choisi l’humour en conférence de presse pour tenter de dédramatiser.

« On n’a pas peur du virus. Dayot et Adrien ont eu mal à la tête, un peu mal au ventre. Je leur ai fait un petit thé avec du gingembre et du miel et ça allait mieux », a plaisanté l’ailier du Barça, réputé pour être un des amuseurs du groupe France.

Deschamps lui-même a cependant reconnu qu’Upamecano avait connu « trois jours compliqués » après le quart de finale gagné contre l’Angleterre (2-1), samedi.

« Après une journée je suis allé le voir avec mon masque dans sa chambre, il allait beaucoup mieux. Il est solide, on a juste pris des précautions », a raconté son ami Dembélé, venu comme lui d’Évreux.

Ceux qui sont malades restent dans leur chambre.

La peur d’être contaminé, avec le risque élevé de manquer la finale, ne paralyse pas les Français, à en croire les deux joueurs envoyés vendredi face à la presse.

« Les docteurs mettent en place quelques zones sanitaires, on ne peut pas s’inquiéter pour ça, ça va aller mieux », a répondu Kolo Muani. Et l’attaquant de Francfort de développer: « Ceux qui sont malades restent dans leur chambre, on se lave les mains, il y a du gel hydroalcoolique, on fait les gestes barrières, on se serre la main avec les poings, on est très strict là-dessus. »

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