Les quarts de finalistes sous la loupe

De l’insaisissable Kylian Mbappé au soccer samba des Brésiliens en passant par la dépendance à Messi de l’Argentine, tour d’horizon des forces et quelques faiblesses des huit quarts de finalistes du Mondial 2022.
Increvable Croatie
Les célèbres maillots à damier font durer la partie. Dans ses sept derniers matchs de phase à élimination directe, la Croatie a disputé six fois la prolongation, s’imposant quatre fois, dont trois fois aux tirs au but, un exercice qu’elle ne rate jamais.
« Ne sous-estimez jamais un Croate », lance le sélectionneur Zlatko Dalić, qui a toutefois deux légers points faibles : ses latéraux Borna Barišić et Josip Juranović, et l’absence d’un finisseur du calibre de Mario Mandžukić.
On a retrouvé le « jogo bonito » du Brésil
Cette équipe du Brésil semble peinte en trompe-l’oeil. Certes, elle marque des buts magnifiques (retournés, jongles, reprises de volée, etc.) et danse la samba pour les fêter, mais c’est surtout sa défense qui est solide.
La « Seleçao » de Tite n’a pas beaucoup de points faibles, avec ses latéraux nouveau style. Évadés de l’école brésilienne des contre-attaquants fous de Cafu, Roberto Carlos, Jorginho, Dani Alves et autres, Éder Militão et Danilo sont moins brillants, mais plus sûrs défensivement.
Tradition orange
Fidèles à leur tradition, les Pays-Bas disposent d’un collectif très solide et d’une grande confiance en eux, et leur formidable terreau a encore fait pousser une fleur du soccer, l’épatant Cody Gakpo (trois buts), 23 ans.
Mais les hommes de Louis van Gaal n’ont pas encore été poussés dans leurs retranchements pendant la compétition, ils n’ont pas tremblé une seule fois, n’ont jamais été menés au score.
Le Messi de l’Argentine
Le point fort de l'« Albiceleste » est évidemment Lionel Messi, génie au rendez-vous qui a enfin marqué son premier but en phase éliminatoire de Coupe du monde, à sa cinquième participation, pour décourager l’Australie (2-1).
La formation de Lionel Scaloni est moins souveraine ailleurs, notamment en défense, mais après s’être fait très peur en perdant d’entrée contre l’Arabie saoudite (2-1), l’Argentine a la foi des rescapés.
Maroc, le vent de l’histoire
Équipe la moins impressionnante des huit sur le papier, le Maroc est porté par une quête : devenir la première sélection africaine à atteindre le dernier carré d’une Coupe du monde.
En plus de sa compacité, qui a écoeuré l’Espagne (0-0, 3 buts aux tirs contre 0), la formation de Walid Regragui s’appuie sur la meilleure défense du tournoi : elle n’a encaissé qu’un but contre son camp. Les Portugais sont prévenus.
L’armada portugaise
Difficile de trouver un point faible à la formidable équipe du Portugal, qui a désossé la Suisse (6-1). Elle s’appuie sur la plus belle génération de son histoire, les champions d’Europe 2016 s’étant encore enrichis de perles, telles que Bernardo Silva, João Félix, Bruno Fernandes ou l’épatant Gonçalo Ramos (21 ans), auteur d’un triplé à sa première titularisation !
La seule entaille dans la carapace pourrait-elle venir du nouveau statut de Cristiano Ronaldo ? Mise sur le banc par Fernando Santos, la mégavedette acceptera-t-elle son sort sans broncher ?
France : Mbappé s’occupe de tout
Les Bleus misent sur la forme stratosphérique de Kylian Mbappé, meilleur buteur du tournoi (cinq buts) et déjà à la 14e place du classement historique avec neuf buts, à seulement 23 ans !
Les failles de la France se situent derrière et sur le banc. Elle a encaissé un but par match, ses latéraux ne donnent pas toutes les garanties, et son équipe B utilisée contre la Tunisie (défaite de 0-1) a été franchement décevante.
La force de frappe de l’Angleterre
Face à la meilleure attaque du tournoi avec 12 buts, le danger vient de partout. L’Angleterre compte huit buteurs différents sur le tournoi, et Gareth Southgate a l’embarras du choix : Kane, Rashford, Saka, Bellingham, Grealish et Foden, ainsi que Sterling s’il revient de l’Angleterre, où il est parti pour problèmes familiaux.
Le bât blesse peut-être en défense, avec la relative lenteur de sa charnière centrale, surtout contre Mbappé, mais l’arrière-garde anglaise n’a pas encaissé de but dans ses trois derniers matchs.