Coupe Rogers AT&T de Montréal - Hingis se sent prête

Gare à ses adversaires, l’ancienne numéro un du tennis féminin se dit en splendide forme et entreprend la Coupe Rogers AT&T avec l'intention de frapper le plus de balles possible avant le US Opens, qui débutera dans deux semaines.
C'est une Martina Hingis souriante qui a rencontré hier après-midi les représentants des médias. Heureuse d'être à Montréal? Oui, mais surtout contente de revenir au jeu après une opération à la cheville qui l'a tenue à l'écart de la compétition depuis le mois de mai.«J'ai recommencé à m'entraîner il y a six semaines et je sentais que je m'améliorais rapidement, a-t-elle raconté. Il me reste maintenant à tester mon jeu contre une adversaire durant un match. Et le plus tôt sera le mieux.»
Pour le moment, elle n'entrevoit rien qui puisse lui nuire. Martina Hingis s'entraîne trois ou quatre heures par jour sans ressentir la moindre douleur et elle se déplace rapidement sur le court. Ne lui reste qu'une cicatrice. «On a toujours de grands espoirs au début d'un tournoi, mais il faut être réaliste et y aller pas à pas», a-t-elle cependant ajouté.
Si le passé est garant de l'avenir, Martina Hingis peut se permettre de rêver. En janvier dernier, à peine remise d'une opération à la cheville gauche, elle a remporté le tournoi de Sydney en Australie. Tout de suite après, elle s'est rendue en finale des Internationaux d'Australie où elle a perdu contre Jennifer Capriati. «Je suis très optimiste. Je n'ai rien à perdre. Il faut que je joue bien.»
Martina Hingis a suivi de près les deux tournois du Grand Chelem qui ont eu lieu depuis son opération, soit Roland-Garros et Wimbledon. Deux tournois où les soeurs Williams ont dominé en reines du court. «Elles jouent du très bon tennis présentement, admet-elle. Mais je ne serais pas ici si je ne pensais pas que je pouvais battre n'importe qui sur le circuit. [...] Personne n'est invincible. Serena [Williams] a perdu la semaine dernière contre Chanda [Rubin].»
Celle qui est reconnue pour son habileté à maîtriser les échanges a-t-elle l'intention de changer son style pour contrer les joueuses puissantes? «Le jeu est plus rapide et il faut s'adapter. Cela dit, j'ai toujours utilisé ma technique et mes qualités d'anticipation pour gagner et je crois encore qu'il y a de la place sur le circuit pour un jeu fin et rusé.»
Elle est cependant bien consciente que le défi sera grand. «Les filles frappent fort. J'ai me suis entraînée avec [Marie-Gaianeh] Mikaelian [une jeune joueuse suisse classée dans les 100 premières au monde] et je dois dire qu'elle retournait vite mes coups.»
Et elle n'est pas la seule à rentrer dans la balle rapidement et en puissance. Si bien que, si Hingis veut atteindre la finale montréalaise, elle devra se frotter à Jennifer Capriati, Jelena Dokic ou Justine Henin. Si tel était le cas, les Internationaux des États-Unis s'annonceraient très prometteurs.