St.Louis — C'est une belle histoire. Matt Cepicky a réalisé le rêve de son père en atteignant les ligues majeures. «Il rêvait de jouer dans les ligues majeures et avait pris part à un camp d'essai avec les Browns de St.Louis», a confié le jeune Cepicky, qui était hier dans la formation partante des Expos pour la première fois depuis son rappel de Harrisburg (AA), mercredi dernier. Il évoluait au champ gauche.

«Mon père rêvait de jouer à Sportsman Park [l'ancien stade de St.Louis], a-t-il expliqué. Il a été blessé et n'a jamais réalisé son rêve. Il a ensuite trouvé du travail à la brasserie Anheuser-Busch. J'avais six ans quand il est décédé. À sa mémoire, partout où j'ai joué, j'ai toujours laissé un billet pour mon père.»

Cepicky, 24 ans, a grandi dans la région de St.Louis et environ 60 membres de sa famille et des amis assistent à la série de trois matchs contre les Cards. Sa mère Naoma, ses frères Craig, Charles Jr et Christopher ainsi que ses soeurs Vicky, Carrie et Cindy, entre autres, l'ont acclamé bruyamment mardi quand il a été utilisé comme frappeur suppléant, à la neuvième.

Face à Jason Isringhausen, Cepicky est venu près de réussir son premier coup sûr dans les ligues majeures quand il a frappé un coup en flèche à l'arrêt-court. «La balle n'était pas frappée avec beaucoup de force mais c'était tout de même un bon contact», a-t-il signalé.

Cepicky, un frappeur gaucher, a conservé une moyenne de ,280 en 108 matchs à Harrisburg (AA) en plus de claquer 16 circuits. Il était le meneur de l'équipe pour les points produits (76).

«Je me sens bien et c'est drôle, mais j'étais plus nerveux hier [mardi] que je le suis présentement à la veille de mon premier départ, a-t-il révélé. On dirait que j'ai brisé la glace et que je suis maintenant mieux préparé.»

Cepicky n'avait effectué que trois présences comme frappeur suppléant avant d'entreprendre son premier match, mais il avait dû affronter Randy Johnson à sa première présence.

Johnson l'a retiré au bâton. «J'ai regardé au tableau et j'ai vu 97 milles à l'heure...»