Un rapporteur spécial de l’ONU va participer au relais de la flamme olympique

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction va participer avant les Jeux d’hiver de Pékin au relais de la flamme olympique, qui ne sera pas ouvert au public à cause de la COVID-19, ont annoncé vendredi les autorités chinoises.
Le relais, auquel participeront 1 200 porteurs de flamme, se déroulera entre les trois principaux sites des Jeux à Pékin et dans la province voisine de Hebei, du 2 au 4 février, date d’ouverture des Jeux.
Ahmed Shaheed, rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction, y prendra part, a annoncé vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.
La préparation des Jeux a été assombrie par un boycott diplomatique mené par les États-Unis notamment, au nom du bilan de Pékin en matière de droits de l’homme, notamment à l’égard de la minorité musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang.
En octobre dernier, la cérémonie d’allumage de la flamme des Jeux d’hiver de Pékin à Athènes, en Grèce, avait aussi été perturbée par des militants des droits de l’homme.
M. Shaheed « pense que les Jeux olympiques d’hiver de Pékin […] montreront le meilleur de la Chine et de toute l’humanité », a assuré Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres assistera, lui, à la cérémonie d’ouverture des Jeux, comme le président russe Vladimir Poutine, son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ou le premier ministre pakistanais Imran Khan.
« Compte tenu des considérations liées au contrôle de l’épidémie […], le relais de la flamme et les activités cérémonielles seront organisés dans des sites fermés, sûrs et contrôlables », a par ailleurs déclaré vendredi Yang Haibin, un responsable du comité d’organisation des Jeux d’hiver chargé du relais de la flamme.
Les porteurs du flambeau olympique devront également être entièrement vaccinés et avoir subi un suivi sanitaire de 14 jours avant l’événement.
À cause de la COVID déjà, il n’y avait pas eu de relais olympique sur le sol grec avant que la flamme n’arrive à Pékin, contrairement à la tradition.
L’itinéraire du relais passera par des sites touristiques de Pékin tels que la Grande Muraille et le Palais d’été, ainsi que par le Parc olympique construit pour les Jeux d’été de 2008.
Les Jeux de Pékin seront l’événement sportif de masse le plus restreint au monde depuis le début de la pandémie, tous les participants devant évoluer dans une « bulle » stricte coupée du monde extérieur.
Les organisateurs ont annulé cette semaine la vente publique de billets pour les Jeux, alors que la Chine connaît une résurgence de foyers épidémiques liés au variant Omicron, particulièrement contagieux.