Bradley Wiggins demande une nouvelle enquête dans l’affaire du médecin suspendu

Bradley Wiggins a demandé une nouvelle enquête à la suite de révélations voulant que le médecin qui travaillait pour l’équipe cycliste britannique et Team Sky ait dissimulé une commande de testostérone destinée à améliorer les performances d’un coureur.
Les conclusions d’un tribunal médical sur la conduite du Dr Richard Freeman en 2011 font planer une ombre sur le sport, suscitant des questions sur la destination du médicament et sur les personnes qui auraient pu le savoir.
Aucun athlète n’a été identifié par le tribunal, et Wiggins, qui a remporté le Tour de France en 2012 et des médailles d’or olympiques en 2012 et 2016, alors que Freeman était médecin de l’équipe britannique et de l’équipe professionnelle Sky, a soutenu qu’il ne pensait pas que la testostérone que le médecin avait prescrite était destinée à un coureur.
« Je ne connais personne de sensé qui utiliserait ça (Testogel) pour se doper au cours de cette période, en particulier compte tenu du nombre de contrôles effectués : les passeports sanguins, les tests à l’interne et hors compétition avec l’UKAD (agence antidopage britannique) », a déclaré Wiggins dans une baladodiffusion sur Eurosport.
« Ce qui doit se passer maintenant, c’est écarter cette hypothèse selon laquelle cela devait être pour un coureur. Pas nécessairement. C’était peut-être pour un membre du personnel… cela pouvait être pour quelqu’un d’un autre sport. Qui sait ? Était-ce une erreur ? Apparemment, c’était le cas. Ensuite, il devrait être facile de corroborer le tout et de présenter des preuves factuelles. »
Wiggins a ajouté qu’il pensait que quelque chose d’autre pourrait être en jeu.
« Je ne sais pas vraiment ce qui se passe, mais il faut maintenant un suivi, a-t-il dit. Il devrait y avoir une autre enquête, et je pense que c’est probablement la meilleure façon de le faire. »
Freeman a été suspendu de ses activités sportives, lui qui fait face à deux accusations antidopage au Royaume-Uni concernant l’ordonnance de Testogel, qui, selon lui, était destinée à traiter la dysfonction érectile de l’ancien directeur technique de Cyclisme Grande-Bretagne Shane Sutton — affirmation qui a été rejetée par l’Australien dans son témoignage en 2019.
Cyclisme Grande-Bretagne et l’équipe Ineos Grenadiers — anciennement Sky — ont révélé qu’ils coopéreront aux enquêtes.
Le tribunal reprend ses travaux mercredi à Manchester et devrait déterminer si Freeman peut continuer à travailler comme médecin, alors qu’on envisage des sanctions.