Les joueuses de tennis retrouvent les affres des bulles sanitaires

La COVID-19 n’a pas subitement disparu en ce début d’année et les joueuses retrouvent les affres des bulles sanitaires plus ou moins contraignantes, et ce, dès le tournoi d’abord à Abou Dhabi qui ouvre mercredi la saison WTA, avant de s’envoler pour l’Australie.
Exemptées de la quarantaine de dix jours imposée normalement par les autorités d’Abou Dhabi, les joueuses n’ont aucune liberté de déplacement autre qu’entre leur hôtel et le site du tournoi.
« Honnêtement, j’espère que cette vie sous bulle se terminera bientôt. Je ne sais pas quand la COVID disparaîtra, mais on veut notre liberté », a commenté la Tunisienne Ons Jabeur avant le début du tournoi d’Abou Dhabi, organisé au dernier moment pour permettre aux joueuses de faire un peu plus de compétition avant l’Open d’Australie, déplacé de trois semaines (8 au 21 février).
« On en a assez de ces restrictions, mais que peut-on y faire ? Au bout du compte, on est obligées de les accepter », a ajouté Jabeur qui s’était fait un nom l’an dernier à Melbourne en devenant la première joueuse du monde arabe à atteindre les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem.
Mi-janvier, tous les joueurs inscrits à l’Open d’Australie seront acheminés à Melbourne en charters affrétés par l’organisation depuis Dubaï, Los Angeles et Singapour… pour passer deux semaines en quarantaine dans des hôtels spécifiques.
Ils n’auront le droit de quitter leur chambre que cinq heures par jour uniquement pour s’entraîner au Melbourne Park, le site du Majeur.
Des entraînements très encadrés puisque chaque joueur n’aura droit qu’à un partenaire durant la première semaine de quarantaine, puis à deux supplémentaires dans la seconde.
« C’est nouveau et c’est bizarre. Mais la sécurité avant tout », a commenté à Abou Dhabi Aryna Sabalenka.
« On nous a dit que si une personne du groupe [d’entraînement] était contrôlée positive, tout le monde serait mis à l’isolement, ce qui n’est pas juste », a estimé Jabeur.
Déçue de ne pas pouvoir se « promener en ville » à Abou Dhabi, Sofia Kenin tente de positiver et de voir la possibilité de jouer avant d’aller défendre son titre à Melbourne.
« C’est dur, mais c’est pareil pour tout le monde », a souligné l’Américaine.
Le concept de bulle sanitaire est difficile à gérer psychologiquement et certaines, comme Elina Svitolina, ont engagé un coach mental à l’intersaison.
« En ces temps compliqués, il est très important de rester forte et fraîche mentalement », a expliqué l’Ukrainienne.