Les Alouettes de Montréal ont de nouveaux propriétaires

La saga entourant la vente des Alouettes de Montréal est terminée. Le commissaire de la Ligue canadienne de football, Randy Ambrosie, a annoncé que Gary Stern et Sid Spiegel, deux entrepreneurs torontois dans le domaine de l’acier, sont les nouveaux propriétaires de la concession.
Rappelons que l’homme d’affaires américain Robert Wetenhall et sa famille ont cédé le contrôle de l’équipe fin mai à la ligue dans le cadre d’un plan de transition ordonné en vue de l’entrée en scène d’un nouveau propriétaire à long terme.
Notre priorité est l’embauche d’un nouveau directeur général et d’un nouveau président qui pourront prendre les bonnes décisions sur le plan du football et sur le plan des affaires
Spiegel est le fondateur et président du conseil d’administration de Crawford Steel. Stern est quant à lui le chef de la direction de la compagnie. Leurs investissements antérieurs au Québec comprennent des aciéries à Longueuil et à Rouyn-Noranda et des propriétés immobilières.
Crawford Steel est une société privée fondée par Spiegel en 1944.
S et S Sportsco, détenue par Spiegel et Stern, est l’identité qui est officiellement propriétaire de l’équipe.
« C’est un sentiment indescriptible de faire partie des Alouettes, une équipe avec une histoire riche, qui jouit de liens étroits avec les Montréalais et les Québécois et qui possède une importance capitale pour le sport dont nous avons été des partisans toute notre vie », a affirmé Spiegel dans un communiqué.
« Notre but est que Montréal et tout le Québec soient fiers de cette équipe », a ajouté Stern.
Passionnés de la LCF
Ils reprennent une équipe qui a terminé deuxième de la section Est avec un palmarès de 10-8. Les Alouettes, avec l’entraîneur-chef recrue Khari Jones à la barre, ont atteint les éliminatoires pour la première fois depuis 2014 avant de s’incliner cet automne 37-29 contre les Eskimos d’Edmonton en demi-finale.
L’équipe a repris de la vigueur sur le terrain lorsque Jones est devenu l’entraîneur-chef par intérim une semaine avant le début de la saison régulière lorsque Mike Sherman a brusquement tiré sa révérence. Puis en juillet, le directeur général Kavis Reed a été congédié.
Jones a signé une prolongation de contrat de trois ans avec les Alouettes quelques semaines après l’élimination de l’équipe. La priorité des nouveaux propriétaires sera l’embauche d’un directeur général à temps plein.
« Notre priorité immédiate est l’embauche d’un nouveau directeur général et d’un nouveau président qui pourront prendre les bonnes décisions sur le plan du football et sur le plan des affaires », a promis Stern, qui sera le gouverneur principal des Alouettes au sein du conseil des gouverneurs de la LCF.
« Nous faisons des affaires au Québec et nous avons un grand respect envers la province, a-t-il poursuivi. Nous voulons bâtir cette organisation à l’image de nos autres entreprises, c’est-à-dire en mettant en place les bonnes personnes et en les soutenant dans leurs fonctions, en travaillant avec de bons partenaires et en développant une connaissance toujours plus pointue du marché. »
Se décrivant comme des « amateurs de la LCF à vie », Spiegel et Stern sont excités de relever ce nouveau défi.
Randy Ambrosie a soutenu que Spiegel et Stern ont présenté la meilleure offre pour les Alouettes.
« Ils ont une véritable passion pour le football à Montréal et la détermination et les ressources pour assurer la réussite de l’équipe à long terme. »
L’entrée en scène de Spiegel et de Stern en tant que propriétaires des Alouettes est très surprenante étant donné que les frères Jeffrey et Peter Lenkov — originaires de Montréal et vivant désormais à Los Angeles — ont longtemps été pressentis comme les plus sérieux candidats dans ce dossier. La société Claridge Inc., une société d’investissement privé ayant son siège social à Montréal, aurait également envisagé de s’associer aux Lenkov en tant que copropriétaire du club.
Mais les frères Lenkov se seraient finalement désistés, selon certaines informations qui ont circulé. Puis, vendredi dernier en fin d’après-midi, la ligue a annoncé que Patrick Boivin n’était plus le président des Alouettes, un indice que le dossier de la vente de l’équipe avait pris une nouvelle tournure. Le père de Boivin est aussi président et chef de la direction de Claridge.