Coupe Davis: la Russie sort la Serbie, l’Espagne s’en sort face à l’Argentine

Andrey Rublev célébrant la victoire de la Russie contre la Serbie
Photo: Oscar del Pozo Agence France-Presse Andrey Rublev célébrant la victoire de la Russie contre la Serbie

Un coup du sort, un mauvais coup de Dieu, c’est selon… mais au terme d’un jeu décisif d’une rare intensité lors du double décisif, la Russie a battu la Serbie et s’est hissée vendredi à Madrid en demi-finales de la Coupe Davis, comme l’Espagne qui a écarté l’Argentine.

« C’était du pile ou face et la pièce est tombée du bon côté pour nous », a ainsi commenté le vainqueur Rublev.

« Dieu m’avait donné une chance d’être un héros, de peut-être pouvoir gagner la Coupe Davis dans un match décisif. Il me l’a reprise… », a regretté, en larmes, le vaincu Viktor Troicki au cours d’une conférence de presse de l’équipe de Serbie très émouvante où tous les participants ont pleuré.

Il faut dire que les Serbes ont eu trois balles de match et qu’il a particulièrement vendangé la troisième d’une volée trop longue alors qu’elle semblait facile.

« C’est certainement l’un des plus grands matchs de notre carrière », a estimé pour sa part Khachanov, qui avait laissé Djokovic égaliser pour la Serbie dans le second simple après que Rublev a remporté le premier face à Krajinovic.

Ce double, « c’est le genre de match qui n’arrive qu’une fois dans la vie », a commenté Djokovic. « C’était un match en montagnes russes, avec beaucoup de retournements de situation, d’émotions, de tension… mais la vie continue. »

Les Russes, eux, atteignent les demi-finales de la Coupe Davis pour la première fois depuis 11 ans et la défaite à ce stade face à l’Argentine.

Cette année, en l’absence de Daniil Medvedev, ce sont Khachanov et Rublev qui portent l’équipe à bout de bras, puisque le seul autre joueur, Evgueny Donskoy, n’a pas disputé le moindre match. Et le capitaine Shamil Tarpischev ne semble pas enclin à l’aligner… surtout au vu des résultats acquis.

« Il va falloir se remettre » pour affronter le Canada en demie, a reconnu Tarpischev en vantant l’atmosphère qui règne dans son groupe et particulièrement l’attitude de Donskoy. « La chance était de notre côté, mais on l’a provoquée par notre attitude psychologique basée sur l’amitié sur et en dehors des courts ».

Khachanov a reconnu de son côté que « la fatigue était très grande », au point qu’il ne s’était quasiment pas entraîné lors des deux jours de repos (mercredi et jeudi). « Mais bien sûr, j’irai chercher mes dernières forces et même celles que je n’ai pas pour essayer de gagner encore ».

Car, a-t-il souligné, « quand on est en demie, c’est à la victoire finale qu’on pense ».

Les Espagnols, emmenés par Rafael Nadal, doivent donc avoir les mêmes pensées, eux qui ont écarté l’Argentine avec la plus grande difficulté, également au double décisif, dans une enceinte de la Caja Magica en ébullition.

Après la défaite de son coéquipier Pablo Carreño face à Guido Pella 6-7, 7-6, 6-1, le no 1 mondial a ramené les deux nations à égalité en remportant le second simple face à Diego Schwartzman 6-1, 6-2. Il a joué le double dans la foulée au côté de Marcel Granollers pour finalement arracher à 1 h 10 du matin la victoire 6-4, 4-6, 6-3 après 2 h 27 de match.

Samedi soir, l’Espagne affrontera la Grande-Bretagne, qui avait laissé au repos Andy Murray pour éliminer l’Allemagne sans même avoir besoin de jouer le double, pour une place en finale.

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