Boxe: Rivas et Mbilli en auront plein les bras à Toronto

Oscar Rivas (à droite), affrontant ici Jeremiah Karpency en juillet 2016, mettra en jeu pour la première fois son titre de la North American Boxing Federation.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Oscar Rivas (à droite), affrontant ici Jeremiah Karpency en juillet 2016, mettra en jeu pour la première fois son titre de la North American Boxing Federation.

Il est temps, pour Oscar Rivas et Christian Mbilli, de passer à un niveau de boxe supérieur. La carte du 19 mai offre à Groupe Yvon Michel l’occasion rêvée de placer des adversaires coriaces sur la voie de ses deux protégés.

« L’objectif pour ces deux boxeurs, c’est de relever des défis à chaque combat, a expliqué Marc Ramsay, l’entraîneur des deux pugilistes, lors de la conférence de presse présentant les activités préliminaires au choc des mi-lourds entre Adonis Stevenson et Badou Jack. Pour Rivas, je recevais des appels tous les jours de notre matchmaker. À un moment donné, je lui ai dit : “Arrête de m’appeler. Trouve le meilleur gars disponible. Si c’est [le champion du WBC Deontay], Wilder, ce sera Wilder.”

« Pour Mbilli, la période de transition entre la boxe amateur et la boxe professionnelle est maintenant terminée. Il faut qu’il soit dorénavant plus inquiété dans ses combats. »

Ainsi, le poids lourd Rivas (23-0, 17 K.-O.) mettra en jeu pour la première fois son titre de la North American Boxing Federation (NABF) face au Belge Hervé Hubeaux (29-2, 14 K.-O.). L’ex-champion WBC francophone et jeunesse de la division n’a subi qu’une seule défaite à ses dix-neuf dernières sorties, s’inclinant par décision unanime face à Agit Kabayel pour le titre européen. Le boxeur de 26 ans sert également de partenaire d’entraînement au champion Anthony Joshua, rôle qu’il a aussi occupé dans le passé auprès d’Alexander Povetkin.

« C’est le meilleur adversaire que je pouvais affronter à ce moment, possiblement l’un des meilleurs que j’aurai affrontés, a admis Rivas. Ça fait longtemps que j’attends un combat comme celui-là, un plus gros défi. Je veux m’en servir pour prouver aux gens que je peux être champion du monde. »

« On a fait des offres à plusieurs boxeurs bien classés, mais tout le monde a refusé, a noté Yvon Michel, président de GYM. On a été obligé d’investir beaucoup d’argent pour aller chercher ce jeune boxeur. Les boxeurs qu’on nous offrait n’étaient pas du calibre d’Oscar et ne lui auraient pas permis de progresser. Mais une victoire contre Hubeaux fera beaucoup de bruit sur la scène internationale. »

Gros événement, gros adversaires

 

Selon Michel, elle propulserait le Colombien, actuellement classé 12e du WBC, parmi les dix meilleurs au monde.

« Ses deux derniers adversaires, qu’on a choisis pour le garder actif, l’ont fait glisser de la neuvième place au classement à la douzième, a noté Michel. Le WBC nous a garanti qu’une victoire le ferait repasser dans le top 10. »

« Les poids lourds coûtent tellement cher qu’il faut attendre des événements de cette ampleur pour pouvoir s’offrir des adversaires de qualité, du niveau où Oscar est rendu, a ajouté Ramsay. Rivas a besoin de passer par un ou deux adversaires de ce calibre avant de recevoir le coup de téléphone qui fera en sorte que la vraie business va commencer. Il faut saisir l’occasion que nous avons avec ce genre d’événements pour imposer le nom de Rivas sur la scène internationale. »

Mbilli (9-0, 9 K.-O.) poursuivra quant à lui sa progression chez les moyens en se frottant à Marcos Jesus Cornejo (19-2, 18 K.-O.) pour la ceinture WBC jeunesse.

« C’est un gars qui a un grand parcours amateur. C’est le genre de gars avec qui on peut augmenter le niveau d’adversité sans vraiment le menacer encore, tout en continuant de le former, a expliqué Ramsay. Ce n’est pas nécessaire non plus d’arrêter tout le monde au premier round : on n’a rien à gagner en faisant cela. Il faut donc trouver des adversaires durables. C’est le cas pour ce combat. Il faudra se méfier de la force de frappe de notre adversaire, mais je crois qu’on a les habiletés pour survoler cette “zone” de boxeurs là. »

La boxe québécoise sera bien représentée lors de ce gala du 19 mai, avec pas moins de sept boxeurs de la Belle Province impliqués dans les dix combats de la soirée.

Outre Rivas et Mbilli, Adonis Stevenson (29-1, 24 K.-O.) tentera de défendre pour une neuvième fois sa ceinture des mi-lourds du World Boxing Council (WBC) face au Suédois Badou Jack (22-1-2, 13 K.-O.). GYM enverra également deux autres de ses protégés au Air Canada Centre, qui s’ajouteront aux deux boxeurs montréalais qui appartiennent à l’écurie du promoteur torontois Lee Baxter.

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