Canadien: «Le statu quo n’est pas acceptable»

Geoff Molson, président de l’équipe, et Marc Bergevin, directeur général, ont rencontré la presse lundi pour faire le bilan de la dernière saison du Canadien de Montréal.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne Geoff Molson, président de l’équipe, et Marc Bergevin, directeur général, ont rencontré la presse lundi pour faire le bilan de la dernière saison du Canadien de Montréal.

Le Canadien de Montréal a connu une saison « extrêmement décevante » et des changements s’imposent pour ramener la formation sur le droit chemin, a constaté lundi la haute direction de l’équipe lors de son bilan de fin d’année. Mais quels changements ? Et en vertu de quel plan ? Impossible de le savoir pour l’instant.

« Le statu quo n’est pas acceptable », a lancé le président de l’équipe, Geoff Molson, pour donner le ton à une conférence de presse au cours de laquelle le directeur général, Marc Bergevin, et lui ont reconnu leurs torts et tenté d’offrir des solutions.

L’air sévère, Bergevin a tiré trois conclusions de la dernière saison. Il a d’abord admis que la dernière campagne avait été « extrêmement décevante du début à la fin » et que l’attitude globale de l’équipe avait été inacceptable. Il a finalement promis « une révision complète du secteur hockey ».

« Avec une attitude différente, on n’aurait pas eu 40 défaites », a laissé tomber Bergevin, en glissant que son équipe n’a jamais été dans la course pour participer aux séries éliminatoires, et ce, « depuis le jour un ». « Oui, j’ai été trop optimiste », a-t-il convenu.

Avec une attitude différente, on n’aurait pas eu 40 défaites

 

Quels changements ?

Le directeur général, qui a toujours la confiance de Geoff Molson, n’a cependant pas donné de détails sur les changements qu’il compte apporter à son équipe pour éviter, dit-il, d’ouvrir son jeu aux autres équipes de la ligue.

Un attaquant de premier plan est toujours le bienvenu, mais la défense est importante aussi, a-t-il répondu. Et le marché des joueurs autonomes ? Il va le « regarder de près », a-t-il noté, sans se prononcer davantage. Pourquoi pas plus de joueurs québécois ? « On ne frappe pas mille et on ne frappera sûrement jamais mille, mais on fait des efforts. »

Bergevin a plutôt répété que certains joueurs ont un problème d’« attitude » et qu’ils devront le régler rapidement s’ils veulent être de retour avec l’équipe l’an prochain. Une bonne partie de la solution passe par là, a-t-il laissé entendre.

Pas de coup de balai

 

De toute évidence, le vent de changement promis lundi n’emportera cependant pas tout sur son passage. Marc Bergevin a indiqué que l’attaquant Max Pacioretty « fait encore partie du plan », que l’entraîneur Claude Julien est toujours « l’homme de la situation » et que le personnel de recrutement n’est pas à blâmer pour les déboires des douze derniers mois.

« Je veux que les gens me fassent confiance », a affirmé Bergevin à l’intention des partisans, en faisant remarquer que l’équipe a malgré tout connu de bons moments depuis son arrivée en poste en 2012.

Le président Geoff Molson a d’ailleurs promis que l’organisation ferait preuve de plus de transparence dans ses communications et que l’expérience des partisans qui se rendent au Centre Bell pour encourager leur équipe sera rehaussée dès l’an prochain, sans hausse du prix des billets.

Le Canadien a conclu la saison 2017-2018 avec une fiche de 29 victoires, 40 défaites et 13 revers en prolongation, pour un total de 71 points. L’équipe a terminé la plus récente campagne en 28e position, ratant ainsi les séries éliminatoires pour une deuxième fois en trois ans.

L’an dernier, le Tricolore s’est incliné en six rencontres face aux Rangers de New York.

« Repartir à neuf »

Plus tôt dans la journée, certains joueurs du Canadien ont tenté de mettre des mots sur la saison de misère qu’ils ont connue.

« Je pense que c’est comme dans la vie en général, quand vous avez une mauvaise journée, il y a toujours une occasion de se reprendre un autre jour. C’est comme ça que je le vois. Nous avons eu une mauvaise année, mais nous pourrons repartir à neuf l’an prochain », a déclaré l’attaquant Alex Galchenyuk, auteur de 51 points en 82 matchs cette saison.

« C’est très décevant, je pense que personne n’est content de ça. Par contre, on a appris beaucoup de choses cette année dans l’adversité », a renchéri l’attaquant Phillip Danault, en insistant sur l’importance de ne rien tenir pour acquis dès le camp d’entraînement de l’an prochain.

En ce qui concerne les besoins de l’équipe, le joueur originaire de Victoriaville a évoqué la nécessité d’embaucher un nouveau joueur de centre. « C’est certain que c’est l’une des positions où il faut qu’on s’améliore », a-t-il observé, en disant faire confiance au directeur général Marc Bergevin pour la suite des choses.

« Nous sommes pas mal certains qu’il va y avoir des changements. Une saison comme ça à Montréal, c’est inacceptable, a-t-il répondu à un journaliste. Je peux te garantir que les gars ne veulent pas vivre ça deux fois. »

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