Tim Raines élu au Temple de la renommée du baseball

Tim Raines en 1988
Photo: Archives La Presse canadienne Tim Raines en 1988

Contrairement à ce qu’il aura fait tout au long de sa carrière, Tim Raines n’aura pas pu accélérer sa progression vers le but suivant grâce à sa vitesse pure. Ce n’est qu’après un stressant processus de 10 longues années qu’il a été admis au Temple de la renommée du baseball, mercredi.

Raines a été admis mercredi avec 86 % des voix, à sa 10e et dernière année d’éligibilité au scrutin mené auprès de 442 membres de l’Association des chroniqueurs de baseball d’Amérique. Raines a reçu 380 votes sur 442 bulletins compilés. Il devait obtenir un minimum de 332 voix, soit 75 %, pour être admis.

L’an dernier, Raines avait été épinglé à court de 23 voix, à 69,8 %.

« J’étais réuni avec ma famille et mon agent à mon domicile et nous espérions que le téléphone sonnerait, a dit Raines sur les ondes du MLB Network. Quand il a sonné… Wow ! Ça a été une effusion de joie. […] Je sais qu’il y aura beaucoup de personnes très fières de cette élection au Canada. »

Sur Twitter, Raines s’est dit « extrêmement honoré » de cette intronisation, ajoutant qu’il s’agit d’un moyen parfait de clore sa carrière de 23 ans.
 

Deux autres membres

La cohorte 2017 honorera également l’ex-premier-but des Astros de Houston Jeff Bagwell (86,2 %), élu à sa septième année d’éligibilité, ainsi qu’Ivan Rodriguez (76 %). Celui qui devrait faire son entrée à Cooperstown orné d’une casquette des Rangers du Texas est devenu seulement le deuxième receveur élu à sa première année d’admissibilité, après Johnny Bench.

À sa première année d’éligibilité, l’ex-voltigeur des Expos Vladimir Guerrero est déjà aux portes de Cooperstown avec un scrutin de 71,7 %. Idem pour le releveur no 1 Trevor Hoffman, qui devrait faire son entrée l’an prochain, lui qui a recueilli 74 % des voix cette année.

C’est la deuxième fois seulement depuis 1969 que le Temple accueillera plus d’un nouveau membre pour une quatrième année d’affilée. Le record est de cinq, lors de la toute première année d’intronisation, en 1936.

Une élection attendue

Il n’y a pas que Raines qui a poussé un soupir de soulagement quand il a reçu l’appel du Temple. Plusieurs de ses ex-coéquipiers attendaient aussi ce moment avec impatience.

« Je n’ai jamais vraiment compris ce processus, parce que je ne crois pas qu’à l’an 1 de votre éligibilité, vous soyez moins un membre du Temple qu’à votre 10e année, se questionne Steve Rogers, coéquipier de Raines chez les Expos de 1979 à 1985. Je crois vraiment que c’est subjectif. […] Vous devez avoir les statistiques pour être considéré mais, ensuite, ça dépend des électeurs. »

« Quand vous prenez un joueur du calibre de Raines et que ça lui prend 10 ans, c’est signe que c’est aux membres à réaliser l’ampleur de ses exploits et de voter pour lui. Vous ne pouvez pas changer l’histoire : tout ce que Raines a fait, il l’a fait. Tout ce qui peut changer en 10 ans, c’est la perception des électeurs », rappelle Rogers.

« Il le mérite amplement. C’est dommage qu’il ait fallu 10 ans aux chroniqueurs pour le réaliser, renchérit pour sa part Andre Dawson, son grand ami. Il était un catalyseur dans son rôle et il a été l’un des meilleurs premiers frappeurs de tous les temps. »

Mais autant Dawson que Warren Cromartie, un autre ex-coéquipier de l’époque glorieuse des Expos à la fin des années 1970 et au début des années 1980, ont toujours cru que ce n’était qu’une question de temps.

« Je lui ai dit d’être patient, que le processus suivrait son cours, qu’il allait être admis, rappelle Dawson. Surtout après l’énorme progression qu’il a faite sur les bulletins de vote l’an dernier [NDLR : passant de 55 à 69,8 %], je savais qu’il serait élu. »

À voir en vidéo