
Novak Djokovic aura une autre occasion d’écrire l’histoire aux Internationaux de tennis de France, lui qui s’est assuré vendredi une place en finale pour la quatrième fois en cinq ans dans le seul tournoi majeur qui manque encore à son palmarès.
En plus d’essayer de compléter un Grand Chelem en carrière, Djokovic nourrit l’espoir d’accomplir quelque chose de plus rare encore : remporter un quatrième titre majeur consécutif, ce qui n’a pas été fait par un homme depuis que le légendaire Australien Rod Laver a signé un Grand Chelem dans la même année de calendrier en 1969.
De retour sur le court pour une quatrième journée d’affilée en raison de la pluie qui a perturbé le programme à Paris, le no 1 mondial n’a pas laissé la moindre chance à l’Autrichien Dominic Thiem, no 13, vaincu en trois sets de 6-2, 6-1 et 6-4 en moins de deux heures de jeu.
Après une journée de repos bien méritée, Djokovic affrontera Andy Murray, no 2, en finale dimanche. Murray est devenu le premier Britannique depuis 1937 à se rendre aussi loin à Roland-Garros, éliminant le tenant du titre Stanislas Wawrinka au compte de 6-4, 6-2, 4-6 et 6-2.
« Je suis extrêmement fier », a déclaré Murray, la voix tremblotante lors de l’interview sur le court. « Je ne m’attendais pas à atteindre la finale ici. »
Murray avait perdu ses trois précédentes demi-finales à Roland-Garros, dont un match de cinq sets face à Djokovic l’an dernier.
Djokovic, pour sa part, est 0-3 en matchs de championnat aux Internationaux de France, s’étant incliné devant Rafael Nadal en 2012 et 2014, puis Wawrinka en 2015, chaque fois en quatre manches. Cette défaite aux dépens de Wawrinka est la dernière en date de Djokovic dans un tournoi du Grand Chelem.
Impérial
Après avoir déjà placé la barre très haut la veille contre Tomas Berdych en quarts de finale, le Serbe a été encore meilleur pour se qualifier sa 20e finale de Grand Chelem. Sur le court Suzanne-Lenglen où les amateurs serbes étaient nombreux dans les gradins, il n’a pas laissé Thiem, qui disputait à 22 ans sa toute première demi-finale en Grand Chelem, respirer une seconde.
« C’est ma meilleure prestation depuis le début du tournoi. C’est ce que j’espérais, a commenté Djokovic. Après les quatre premiers tours qui ont été très longs, j’avais besoin de cela. Au fur et à mesure que le tournoi avance, je joue mieux, je monte en puissance, c’est parfait. Je suis ravi de la façon dont j’ai joué. »
Djokovic a effectivement été impressionnant. Il a bouclé le premier set en 40 minutes, totalisant 18 points gagnants. Mais il a probablement disputé sa meilleure manche de la quinzaine au deuxième set : après ses cinq fautes directes du premier set, il n’en a commis que quatre dans le deuxième pour s’imposer 6-1 en 25 minutes, sans avoir eu une seule balle de bris de service à écarter.
Thiem a eu beau réussir un bris d’entrée de jeu au troisième, Djokovic a rapidement rétabli les choses. Avec seulement 12 fautes dans l’ensemble du match, il a été tout simplement trop fort pour Thiem, premier joueur né dans les années 1990 à rallier le carré d’as à Paris.