N’abolissez pas les barbes des séries: voilà l’opinion qui fait consensus parmi les participants à la présente finale de la Coupe Stanley.

Mark Lazarus, le président de NBC Sports (qui présente des matchs de la Ligue nationale de hockey), a déclaré il y a quelques jours qu’il aimerait que le circuit Bettman bannisse le port de la barbe afin que les amateurs reconnaissent plus facilement les visages des joueurs. Le capitaine du Lightning de Tampa Bay, Steven Stamkos, dit comprendre le raisonnement, mais il indique ne pas pouvoir appuyer une telle proposition.

«C’est une tradition qui remonte à si longtemps, a-t-il noté. C’est un fait que le hockey n’est pas l’un des sports les plus reconnus, surtout aux États-Unis. Mais l’intérêt augmente. Je ne pense pas que les gars vont accepter un changement de sitôt.»

La finale de la Coupe Stanley est la dernière étape d’une longue route et les barbes en sont une preuve. Certains joueurs sont fiers d’avoir une barbe aussi fournie que possible, mais pour d’autres, l’exercice se révèle plus compliqué.

«J’éprouve de la difficulté à me faire pousser une barbe», a reconnu Teuvo Teravainen, un attaquant recrue des Blackhawks de Chicago.

À l’intérieur des vestiaires, la qualité des barbes procure de belles occasions de taquineries.

«Celle d’Andrej Suster fait pitié!», a lancé son coéquipier du Lightning Jason Garrison, qui peut se targuer de posséder une barbe abondante. «Mais je lui en parle tous les jours, il en est conscient.»

De son côté, le joueur de centre Cédric Paquette, du Lightning, est capable de vivre avec les démangeaisons. Et si son entraîneur-chef, Jon Cooper, a évoqué l’usure qu’induit un long parcours en séries éliminatoires, le Gaspésien n’échangerait pas une présence en grande finale contre un rasage de près.

«Je pense que c’est un bel élément des séries, a déclaré Paquette. Peut-être serait-ce mieux pour la télévision [si les joueurs se rasaient], mais les hockeyeurs ne se préoccupent pas [de ne pas être reconnus]. C’est excellent pour le sport.»