On attendait Lewis Hamilton, et il a répondu aux attentes. Le pilote Mercedes, double champion du monde, a signé une quatrième victoire cette saison et la 37e de sa carrière en remportant le Grand Prix du Canada dimanche à Montréal.

Avec ce quatrième gain d’Hamilton, seul Michael Schumacher a triomphé plus souvent sur le circuit Gilles-Villeneuve, montant sur la plus haute marche du podium à sept reprises.

Hamilton souhaitait sans doute montrer qu’il mérite toujours sa place au sommet du classement des pilotes après avoir vu son coéquipier Nico Rosberg remporter les deux dernières épreuves.

« J’aime Montréal, j’aime cette piste, j’aime cette ville et je suis content de revenir sur la plus haute marche », a lancé le pilote anglais au moment de sabrer le champagne.

C’est la troisième fois que le pilote de 27 ans remporte le Grand Prix du Canada après s’être élancé de la position de tête. Il avait également dominé la course de bout en bout en 2007 et 2010.

Aucune erreur

 

Incapable de réduire suffisamment l’écart avec son coéquipier au cours des 70 tours de l’épreuve, Rosberg a dû se contenter de la deuxième place.

« Ce fut une bonne course contre Lewis. J’ai poussé la machine au maximum pour mettre de la pression, mais il n’a fait aucune erreur », a constaté le pilote allemand.

Le Finlandais Valtteri Bottas (Williams), qui a franchi la ligne d’arrivée à 40 secondes du gagnant, a complété le podium. Il s’agit de la première fois cette saison qu’un pilote ne provenant pas des équipes Mercedes ou Ferrari se classe parmi les trois premiers.

Les Ferrari de Kimi Räikkönen, parti 3e, et de Sebastian Vettel, qui a pris le départ en 18e place, ont respectivement terminé 4e et 5e. « Ce n’était pas si mal, mais j’aurais bien sûr aimé remporter ce Grand Prix, a affirmé Vettel. C’était super de voir la foule debout, crier et applaudir, je pense que c’est ce qui rend les dimanches si précieux. »

Soulignons également la belle remontée de Felipe Massa (Williams), qui a conclu la course en 6e place après l’avoir commencée en 15e position.

Grâce à cette victoire, Hamilton accentue son avance au sommet du classement des pilotes. Il compte maintenant 151 points, devant Rosberg (134) et les Scuderia de Vettel (108) et Räikkönen (72).

Au classement des constructeurs, le doublé des flèches d’argent permet à l’équipe Mercedes (285 points) de distancier les Ferrari (180). Les bonnes performances de Bottas et de Massa offrent par ailleurs de précieux points à l’écurie Williams, qui en compte désormais 104.

Mouvement à l’arrière

Ce fut somme toute une course sans grands rebondissements, surtout rythmée par les toujours puissantes Mercedes.

 

Les cinq premiers pilotes sur la grille de départ ont conservé leur position respective lorsque la course a pris son envol. Räikkönen a bien tenté de se faufiler entre les deux Mercedes parties devant lui, mais sans succès.

Hamilton n’a pas mis beaucoup de temps à cumuler les bons chronos. Après 15 tours, il détenait une avance de 3,5 secondes sur son coéquipier Rosberg et de plus de 7 secondes sur Räikkönen.

Les pilotes de tête ont entamé la course sans faire de vague, pendant que les poursuivants se sont chargés du spectacle. Après seulement quatre tours, Vettel avait déjà gagné quatre positions. Il a cependant été freiné dans son élan par un changement de pneus imprévu. Le quadruple champion du monde a poursuivi son travail de rattrapage jusqu’à la fin, terminant 5e.

De retour à l’avant, Hamilton n’a jamais vraiment été inquiété par Rosberg. Celui-ci a par moments réduit l’écart le séparant de son coéquipier, mais s’est retrouvé à court de munitions. Son équipe lui a notamment conseillé d’économiser ses freins en vue d’une ultime attaque contre Hamilton. Attaque qui n’est jamais venue.

Pour ce qui est de Räikkönen, l’allure de la course le destinait à terminer troisième, mais un tête-à-queue inattendu au 28e tour, alors que personne ne le poursuivait, a scellé son sort. Bottas en a profité pour savourer son premier podium de la saison.