Lightning: gare aux dégagements refusés
Le Lightning de Tampa Bay devrait ajouter une mention dans son carnet de notes : ne pas effectuer de dégagement refusé.
Lorsque l’équipe l’a fait lors du match no 1 de la finale de la Coupe Stanley mercredi, l’entraîneur des Blackhawks de Chicago, Joel Quenneville, a opposé les attaquants vedettes Jonathan Toews et Patrick Kane au troisième duo défensif du Lightning formé de Matt Carle et Andrej Sustr. Lorsque cela est survenu pour la troisième fois, Toews et Kane ont connu leur meilleure présence sur la glace de la soirée.
À domicile pour le début de la série, l’entraîneur du Lightning, Jon Cooper, a le privilège d’effectuer le dernier changement de joueurs et il oppose les défenseurs Victor Hedman et Anton Stralman aux deux attaquants vedettes. Si le Lightning est en mesure de maintenir cet affrontement, il pourra espérer créer l’égalité dans la série lors du 2e match samedi.
« Il est difficile d’opposer des trios à certaines paires de défenseurs, et il est presque impossible de les déjouer à leur domicile, a dit Quenneville. Les dégagements refusés [après lesquels l’équipe fautive ne peut apporter de changements avant la remise en jeu] sont les seules occasions où l’on peut éviter cet affrontement. »
Tâche ardue
Après avoir muselé Toews et Kane avec Hedman, Stralman et les attaquants Ryan Callahan et Cédric Paquette, la tâche s’annonce encore plus difficile pour Tampa Bay. Les meilleurs joueurs adverses ont tellement été limités lors du 1er match que le Lightning s’attend à des ajustements et à un plus gros défi dans la 2e rencontre.
« Ils vont finir par obtenir leurs chances, a commenté Callahan. Tu veux que ces joueurs se défendent et non qu’ils soient dans ta zone. »
Jusqu’à maintenant, c’est mission accomplie même si le Lightning a connu un relâchement qui a permis aux Hawks d’inscrire deux buts en fin de match pour se sauver avec une victoire de 2-1. L’inexpérience a joué un rôle dans ce revers, mais le Lightning a démontré dans les séries précédentes qu’il est en mesure de surmonter un déficit de 0-1.
Les capacités d’ajustement de Cooper y sont pour quelque chose, comme il l’a démontré face aux Rangers de New York en finale de l’association Est.
Les affrontements défensifs ne devraient pas changer. Dans un monde idéal, le Lightning continuera à opposer Alex Killorn, Paquette, Callahan, Hedman et Stralman à Brandon Saad, Toews et Kane.
Mais de l’autre côté de la patinoire, le Lightning aimerait bien que le trio des « triplés » composé d’Ondrej Palat, Tyler Johnson et Nikita Kucherov se mette en marche. Cooper n’est pas inquiet à cet égard. « Je n’ai pas d’inquiétude à propos des triplés, a-t-il dit jeudi. Ils ont prouvé qu’ils sont en mesure de rebondir après avoir été blanchis. Ils trouveront un moyen. »
Paquette harcèlera Toews… en français

Et ne vous attendez pas à ce qu’il manque de mots avant la fin de la série. « Je pense que je dois être à mon meilleur contre lui à chaque soir et bien faire les petites choses, essayer de le sortir de son jeu, a raconté Paquette. Un petit coup de bâton ici, quelques mots "doux" là. »
Le centre du Lightning de Tampa Bay, qui s’attend à être à nouveau opposé au trio de Toews lors du 2e match samedi, a un autre truc dans son sac.
« Je l’ai vu dans un restaurant hier [jeudi] et il m’a parlé en français. J’étais un peu surpris. Je vais maintenant lui parler en français maintenant. »
Paquette n’a pas peur de s’en prendre verbalement à ses adversaires et il n’est pas intimidé par un des meilleurs joueurs de hockey au monde. Le natif de Gaspé n’a que 21 ans et n’en est qu’à ses deuxièmes séries éliminatoires, mais il est confiant de relever le défi.