Hockey: les Leafs congédient Carlyle

Randy Carlyle n’aura finalement pas survécu au récent séjour désastreux à l’étranger au cours duquel les Maple Leafs de Toronto ont perdu cinq de leurs sept matchs. L’équipe a pris mardi la décision de congédier son entraîneur-chef.

Carlyle aspirait à trouver des réponses aux problèmes défensifs et de possession de la rondelle des Leafs en début de saison et son équipe a montré par moment des signes encourageants. Mais il a été relevé de ses fonctions après 40 matchs alors que l’équipe présente un palmarès de 21-16-3 et occupe le 4e rang dans la section Atlantique de la Ligue nationale de hockey.

«L’une des choses, et vous m’avez tous entendu le dire depuis le camp d’entraînement, c’est que nous avons besoin de voir un certain niveau de constance, a expliqué le directeur général, Dave Nonis, en conférence de presse. Je pense que nous étions tous d’accord pour dire que nous avons eu de bonnes périodes, de bonnes séquences.»

«Mais je ne crois pas que je peux me présenter devant vous aujourd’hui et dire que nous avons été constants... Nous avons estimé que c’était le bon moment pour faire le changement, aller de l’avant et essayer de jouer comme nous l’avons fait pendant certaines périodes cette saison.»

Les adjoints Steve Spott et Peter Horachek dirigeront l’équipe lors du match de mercredi contre les Capitals de Washington, le premier de l’ère post-Carlyle.

Mince marge de manoeuvre

 

Nonis a déclaré que le congédiement de Carlyle n’était pas une indication que les Maple Leafs pensaient déjà en fonction de la saison prochaine. «Nous avons fait ce geste afin d’essayer d’améliorer notre groupe, a-t-il expliqué. Nous n’avons pas jeté l’éponge. Nous avons le sentiment que cette équipe peut faire de bonnes choses. Aujourd’hui, c’est la première étape pour tenter de remettre l’équipe sur la bonne voie.»

Carlyle a compilé un dossier de 91-68-19 en 188 matchs derrière le banc des Leafs au cours des quatre dernières saisons. Il était conscient que sa marge de manoeuvre était mince, surtout après la débâcle des deux dernières campagnes. L’année dernière, les Leafs ont perdu 12 de leurs 14 derniers matchs et raté les séries éliminatoires. En 2013, ce fut la mémorable défaite lors du 7e match face aux Bruins de Boston; Toronto a alors laissé filer une avance de trois buts avec un peu plus de 10 minutes à jouer.

Après l’embauche de Brendan Shanahan comme président en avril, celui-ci a évalué le personnel d’instructeurs et il a décidé d’accorder un nouveau contrat à Carlyle tout en congédiant ses adjoints. Carlyle a alors obtenu une prolongation de deux ans avec une option en faveur de l’équipe pour la deuxième saison.

Carlyle, originaire de Sudbury, en Ontario, avait remplacé Ron Wilson avec 18 matchs à disputer en 2011-2012. Il est le quatrième entraîneur-chef qui perd son poste cette saison dans la LNH après Paul MacLean avec les Sénateurs d’Ottawa, Dallas Eakins chez les Oilers d’Edmonton et Pete DeBoer des Devils du New Jersey.

Carlyle a remporté la Coupe Stanley à la barre des Ducks d’Anaheim en 2007.

Les joueurs visés

À partir du moment où Dave Nonis a annoncé le licenciement de Randy Carlyle, l’attention s’est immédiatement tournée vers les joueurs qui n’ont pas réussi à livrer la marchandise.

«Lorsque l’entraîneur-chef se fait congédier, ce n’est pas lié au travail de l’entraîneur, ce n’est pas lié à la direction, c’est lié aux joueurs», a tranché le gardien Jonathan Bernier.

Les regards se tournent particulièrement vers les joueurs faisant partie du noyau de l’équipe, surtout ceux qui ont signé des contrats à long terme: l’ailier Phil Kessel, le défenseur Dion Phaneuf, le centre Tyler Bozak et les attaquants Joffrey Lupul et James van Riemsdyk. Nonis, celui qui a accordé ces ententes en plus de celles de l’ailier David Clarkson et de l’arrière Jake Gardiner, a rappelé que ce groupe fait l’objet d’une supervision constante.

«Les gens pensent que les joueurs sont là pour rester. J’ai dit dans le passé que les joueurs peuvent être échangés, a déclaré Nonis. Ce n’est pas lié au fait que le noyau n’écoutait pas Randy ou quoi que ce soit du genre. Nous pensions tout simplement que nous n’allions pas dans la bonne direction.»


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